« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead »

Publié par Audesou, le 30 octobre 2013 à 10:24

Début septembre 2013. Australie. La Piste Inconnue pénètre dans l’Outback pour ne ressortir que quatre semaines plus tard de cette traversée du désert.

De cette épopée virtuellement interminable, je retiendrai surtout l’errance et le poids écrasant de la solitude. Sentiment intense, effrayant et inégalable qui a trouvé sa source dans le plus profond des isolements physiques et que l’on ressent lorsque l’on contemple — brindille verticale au milieu de rien — toute cette horizontalité. Debout et droit, les yeux ouverts, mais pour combien de temps encore ?

Théodore Monod l’affirmait bien avant moi : on ne ressort pas indemne d’une traversée du désert. Lui, plus que d’autres, le savait. Quand le vide permanent et durable s’installe tout autour, que rien ne parvient plus à nous distraire de notre propre agitation intérieure, détourner les yeux, se fuir et se mentir n’est plus une option. Dans le désert, qu’on le veuille ou non, on se révèle à soi-même et aux autres tel que l’on est vraiment.

De cette traversée, je retiendrai également 50 photographies, regroupées dans une série brute, rugueuse et indécise, qui ne trouvera peut-être son sens que dans mes propres yeux. Ici, on est bien loin de la flamboyante Bolivie, pourtant elle aussi désertique à bien des égards, du Sud Lípez à Sajama. Vous apprécierez ou non. À vous de juger.

Cette série parle du vide. De la nuit. De la perdition, quelque part. Du sentiment d’être à sa place et de son pendant douloureux, la désorientation. Elle parle de mort, mais aussi de survie et de mouvement. Il y a du désespoir au moins autant qu’il y a de l’espoir, ici. Ah ! Elle parle bien sûr du désert, aussi. Mais si cette série s’appelle « Next Overtaking Opportunity 45km Ahead », c’est parce qu’elle parle, enfin et surtout, de dépassement.

Parce que vivre c’est dépasser. Parce que vivre c’est se dépasser.

« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #1
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #2
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #3
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #4
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #5
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #6
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #7
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #8
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #9
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #10
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #11
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #12
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #13
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #14
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #15
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #16
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #17
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #18
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #19
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #20
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #21
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #22
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #23
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #24
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #25
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #26
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #27
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #28
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #29
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #30
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #31
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #32
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #33
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #34
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #35
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #36
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #37
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #38
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #39
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #40
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #41
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #42
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #43
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #44
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #45
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #46
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #47
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #48
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #49
« Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » #50

Déjà 2 traces de pas sur « « Next Overtaking Opportunity 45km Ahead » »

Le retour en France de Koonshu

Publié par Koonshu, le 18 octobre 2013 à 02:04

Le titre de cet article vous surprendra sans doute, pourtant, les aventures de Koonshu sur La Piste Inconnue vont prendre fin prochainement, a priori lorsque nous foulerons de nos pas les rues de Singapour, après avoir traversé l’Indonésie, pour laquelle nous décollons aujourd’hui, vendredi 18 octobre 2013, depuis Darwin, Australie.

De nombreuses raisons se sont cumulées ces derniers mois, pour arriver à une telle décision. Je vais essayer de vous les expliquer le plus clairement possible, sans savoir réellement par où commencer.

Ce retour est avant tout la suite logique d’un constat dressé lors de notre voyage en Australie, durant lequel je me suis rendu compte que je me sentais de moins en moins bien dans l’aventure, et surtout, que mon voyage se terminait pour moi. Le voyage aussi bien physique, que mental.

Je ne suis pas quelqu’un qui se pose constamment des questions sur tout, ou qui prend du temps pour réfléchir sur lui-même. Mais avec ce voyage en Australie, le temps s’est imposé à moi, avec en prime toutes mes questions enfouies en moi depuis des mois ou années qui sont remontées à la surface. J’ai d’ailleurs évoqué brièvement ce sujet dans mon article concernant nos aventures dans le Queensland, au moment de notre passage à Dajarra.

Après cette phase de réflexion, la prise de conscience fut cinglante : je n’étais plus à ma place dans ce voyage, en compagnie de Audesou.

Principalement du fait que je me rende compte que je ne me suis jamais vraiment investi à 100 % dans cette aventure, depuis le début. J’ai en grande partie profité du voyage de Audesou, qui ne pouvait faire autrement que de s’occuper de la majeure partie des tâches pour faire avancer le voyage, pour nous deux, mais également pour vous.

Je ne me suis jamais au final senti dans mon voyage, mais plutôt dans celui de Audesou. Ce sentiment ne m’a jamais aidé à m’intégrer totalement et à proposer des idées pour faire progresser La Piste Inconnue.

Attention, je ne renie pas non plus ce projet, que j’aime réellement. Avec lui, j’ai vécu des moments inoubliables, à travers de nombreux pays, durant environ un an jusqu’à présent. Mais je regrette aujourd’hui le fait de ne jamais m’être montré proactif pour ce voyage, laissant Audesou penser à tout ou presque, pour nous.

Vous pouvez me dire qu’il suffit de changer, que je me décide à m’intégrer enfin au projet. C’est vrai et j’ai essayé de le faire, croyez-moi. Mais quand on a la sensation de ne pas ou plus être à sa place dans un voyage comme celui-ci, le changement ne peut pas intervenir. Il faut le vouloir de toute son âme pour espérer évoluer à un tel niveau. Je ne veux pas également corrompre le projet de Audesou, en continuant de ne pas agir. Sans moi, il aura l’occasion de voyager l’esprit bien plus tranquille, en sachant qu’il ne devra compter que sur lui-même, et non sur quelqu’un à qui il ne peut pas faire confiance.

D’un autre côté, l’abandonner ne m’enchante pas non plus. Audesou a préparé son voyage pour deux, et se retrouver seul va lui imposer des changements drastiques et une adaptation à un nouveau rythme.

Je ne suis pas inquiet quant à sa capacité à se débrouiller seul et à trouver des solutions à ses futurs problèmes. Nous avons rencontré de nombreux voyageurs solitaires depuis le début de notre voyage, et tous sans exception ou presque nous vantaient les bienfaits d’une aventure en solo. Je ne me cherche pas des excuses, c’est pour vous expliquer que même seul, l’aventure ne se terminera pas pour Audesou. Elle prendra un virage, c’est sûr, mais qui le conduira vers les sommets de son voyage personnel, j’en suis convaincu.

Je pense d’ailleurs à un nouveau voyage de mon côté, seul également, après mon retour en France. Cela me permettra de me confronter avec mes idées, mes choix et mes erreurs. Je n’aurai plus Audesou sur lequel me reposer, et ceci sera sans doute le début du vrai changement pour moi.

Le retour en France m’effraie un peu, il est vrai. Je ne sais pas comment je réagirai au retour à la « normale », si je peux appeler cela ainsi. J’ai peur de me sentir claustrophobe et de ne plus avoir assez d’espace pour me sentir à l’aise. Depuis un an, nous avons comme jardin le monde entier. En France, cela se réduira à quelques mètres carrés. J’ai peur également de la prise de conscience que rien n’a évolué depuis le départ, que tout est resté pareil, alors que de mon côté, je n’ai cessé de grandir chaque jour. Et enfin, j’ai peur de ne jamais me sentir bien de nouveau en France et de n’être voué qu’à être un voyageur sans frontières, avec toujours la soif de découvrir de nouvelles terres et cultures.

L’hypothèse la plus probable aujourd’hui est que je vais continuer à voyager au côtés de Audesou pendant encore environ un mois, le temps d’arriver à Singapour, puis nos chemins se sépareront. La Piste Inconnue deviendra une aventure en solo, que Audesou vous fera vivre avec toujours autant d’envie et d’émotion. Les aventures de Koonshu se termineront, du moins pendant un temps, avant de repartir probablement sur les routes dans le futur.

Je vous remercie vous tous derrière vos écrans, pour nous avoir suivis pendant cette belle année. Nous avons toujours fait en sorte de partager avec vous nos histoires de la meilleure des manières, et j’espère vraiment que ce fut le cas.

Surtout, ne fuyez pas ce blog, et continuez de suivre les aventures de Audesou, qui aura sans doute besoin de votre soutien pour l’aider à surmonter les moments difficiles qui se présenteront à lui.

Ces quelques lignes seront les dernières de Koonshu sur La Piste Inconnue, et elles te sont dédiées Audesou, puisque je tiens de nouveau à te dire « Merci », du fond du cœur. Merci de m’avoir porté jusqu’ici et d’avoir partagé avec moi cette aventure extraordinaire. Tu peux être fier de toi. À présent, vis ton rêve et atteins tes objectifs de vie, tes freins sont lâchés.

Déjà 4 traces de pas sur « Le retour en France de Koonshu »

Nos aventures en Australie volume 3/3 : le Northern Territory

Publié par Koonshu, le 16 octobre 2013 à 01:09

Prenons à présent les routes du Northern Territory, dernier État traversé durant ce road trip en Australie. Je vous invite d’ailleurs à lire mes deux articles précédents, ceux sur nos aventures dans le New South Wales et le Queensland, pour prendre le récit dans l’ordre chronologique si ce n’est pas déjà fait.

Vous voici donc de retour en notre compagnie, toujours sur les routes, toujours dans l’Outback, mais à présent dans l’État le moins peuplé d’Australie, avec 232 000 habitants.

Tennant Creek

Quelle entrée en matière dans cet État, avec une route de presque 500 kilomètres, en ligne droite, avalée en une seule journée, le 19 septembre 2013. Certainement le pire souvenir de conduite de Audesou sur les routes australiennes. Rouler plein ouest, sans le moindre virage, sous une chaleur étouffante, ne permettait pas de réunir les meilleures conditions pour apprécier la conduite. Pire, tout ceci rendait ce bout de route particulièrement dangereux, à cause du haut risque d’endormissement au volant.

Cependant, nous n’avions pas beaucoup de choix ce jour-là. Soit nous roulions durant ces presque 500 kilomètres pour atteindre la première ville avec Tennant Creek, soit nous nous arrêtions sur le bord de cette route, en plein milieu de rien.

Être isolé dans l’Outback n’est jamais une bonne idée, surtout en cas d’urgence (morsure de serpent, maladie, etc.). La situation peut très rapidement devenir critique, voire dramatique. Nous avons donc opté pour nous rapprocher de Tennant Creek et de rouler longtemps, ce qui fut notre plus longue journée sur la route de tout notre road trip.

Malgré tout, nous ne nous sommes pas arrêtés à Tennant Creek même, mais aux portes de la ville, à côté du lac Mary Ann, situé environ à sept kilomètres au nord de la ville.

Autour de ce petit lac, il y a un parc qui est aménagé pour se détendre et pique-niquer. Encore mieux, des douches sont proposées dans les toilettes publiques, de quoi redonner un peu de propreté et de fraîcheur à nos corps, qui résistaient tant bien que mal aux conditions difficiles de ce climat aride.

Ce n’était pas prévu avant d’arriver devant ce lac, mais nous y sommes au final restés deux jours, du 19 au 21 septembre 2013, pour se reposer de la route usante empruntée pour arriver jusqu’ici.

Ce fut un agréable moment de détente, mais par moment dérangé par quelques hurlements d’aborigènes, qui ont la fâcheuse tendance à boire beaucoup trop d’alcool et de s’exprimer en criant, même pour parler à des personnes situées à deux mètres d’eux.

C’est d’ailleurs principalement à partir de cet instant que je me suis rendu compte à quel point les aborigènes sont en marge de la société que les européens ont importé lors de leur arrivée en Australie. J’ai cette sensation qu’ils considèrent, à raison sans doute, qu’ils se sont fait voler leurs terres, alors qu’ils étaient présents dessus depuis des milliers d’années. De ce fait, je pense qu’ils n’ont aucunement l’envie de s’intégrer dans le système, et préfèrent rester à l’écart, entre eux, et profiter pleinement des allocations versées par le gouvernement australien.

Je me demande également si cette mise à l’écart n’est pas souhaitée par les blancs australiens, car voir un aborigène travailler dans un magasin se révèle être très rare. Le constat fut assez saisissant lorsque j’ai fait ma petite promenade dans Tennant Creek, pour y faire quelques courses. En effet, dans les rues de la ville, il n’y avait que des aborigènes qui se promenaient en groupe, alors que dans les magasins, seuls des blancs étaient debout derrière les comptoirs. J’étais un peu mal à l’aise après avoir dressé ce constat. Étais-je vraiment à ma place, dans cette ville ? Je ne sais pas...

En Australie, il y a un véritable clivage entre les aborigènes et les blancs débarqués, pour les premiers, il y a seulement 200 ans environ.

Newcastle Waters

Le 21 septembre 2013, nous étions donc de retour sur les routes, pour progresser vers le nord, en direction de Katherine et Darwin. La visite de ces deux villes était prévue pour plus tard. Nous étions ce jour-là dans le petit village de Newcastle Waters, un village chargé d’histoire et presque en ruine aujourd’hui.

Il fut bâti à la base pour permettre aux drovers — terme anglais pour désigner ceux qui conduisent les troupeaux (bœufs, moutons, etc.) à travers l’immense territoire australien — d’approvisionner en eau le bétail.

L’eau, nécessaire aussi bien aux drovers qu’aux troupeaux, n’est pas ce qu’il y a de plus courant dans cette région d’Australie. L’assurance pour ces conducteurs d’animaux d’avoir une source d’eau, à Newcastle Waters, a fait de ce village un véritable carrefour.

Malheureusement pour celui-ci, plusieurs facteurs l’ont conduit à sa ruine.

Le premier et le plus important est l’arrêt progressif du déplacement des troupeaux par des drovers. Les road trains ont en effet pris le relais de ces hommes, petit à petit, pour une question de rapidité et de simplicité. Le deuxième facteur qui a conduit Newcastle à sa perte est le déplacement de la route principale de cette région australienne, la Stuart Highway — route qui relie le nord au sud, de Adélaïde à Darwin — à quelques kilomètres à l’est de la ville.

Sans l’affluence des touristes et la disparition des drovers, Newcastle Waters fut très rapidement désertée.

Nous avons pu observer tout de même quelques bâtiments encore debouts aujourd’hui, comme l’ancien magasin général et l’ancien hôtel. Des écriteaux étaient installés dans ces deux édifices pour raconter l’histoire de ce village oublié.

Nos aventures en Australie volume 3/3 : le Northern Territory #1
Nos aventures en Australie volume 3/3 : le Northern Territory #2

Nous avons terminé cette journée du 21 septembre 2013 à côté d’une station-service, dans le village de Dunmarra, un peu plus au nord de Newcastle Waters.

Elsey National Park

Parc situé à côté du village de Mataranka, le Elsey National Park nous a accueillis deux jours, du 22 au 24 septembre 2013. Il n’est situé qu’à 100 kilomètres au nord de Dunmarra, notre stop de la veille au soir. Petite étape donc pour rejoindre ce parc, qui fut très intéressant pour nous.

Elsey National Park est surtout connu pour abriter deux sources d’eaux thermales gratuites. Avec la chaleur présente toute l’année dans cette région du globe, ces sources attirent constamment du monde, que ce soit des touristes ou des locaux.

Nous comptions à la base en profiter également, mais rentrer dans une sorte de piscine, où vous n’avez presque pas la place de bouger tellement il y a du monde, n’est pas de notre goût.

Nous avons préféré transpirer et marcher sur le sentier de 16 kilomètres aller proposé dans ce parc, que nous avons parcouru durant deux jours.

Nos aventures en Australie volume 3/3 : le Northern Territory #3

La première partie, le soir du 22 septembre 2013, faisait quatre kilomètres aller et permettait d’observer des chutes d’eau. Ces chutes étaient d’ailleurs tellement petites que l’on s’est demandé avec Audesou si nous étions bien au bon endroit.

Heureusement, la marche en elle-même fut intéressante, puisqu’elle nous a fait serpenter le long d’une rivière, où des crocodiles pouvaient nous dire bonjour d’après les panneaux. Mais surtout, lorsque la nuit fut sur le point de tomber, cette marche nous a offert un beau spectacle, celui du vol de milliers de chauve-souris immenses, appelées « flying foxes » (« renards volants » en français), dans le ciel. Un spectacle très impressionnant, qui a duré plus de 15 minutes.

Nos aventures en Australie volume 3/3 : le Northern Territory #4
Nos aventures en Australie volume 3/3 : le Northern Territory #5
Nos aventures en Australie volume 3/3 : le Northern Territory #6
Nos aventures en Australie volume 3/3 : le Northern Territory #7

La marche du 23 septembre 2013 fut consacrée aux 12 derniers kilomètres aller, qui serpentaient également le long de la rivière. Randonnée très intéressante de nouveau, dans des environnements variés : rocailleux au début, sableux par la suite et forestiers sur la fin. De quoi prendre du plaisir, malgré la chaleur.

Au final, pas de baignade dans ce parc, mais de belles marches réalisées.

Katherine et le Nitmiluk National Park

Stop prévu depuis quelques jours, Katherine fut le lieu de nos retrouvailles avec un couple d’australiens, Caroline et John, croisés en Argentine, dans l’auberge où nous avions travaillé en décembre 2012, à Puerto Madryn. Ils nous avaient alors invités à passer quelques jours dans leur maison à Katherine si La Piste Inconnue nous menait à proximité. Ce fut donc avec un grand plaisir que nous les avons retrouvés en Australie, du 24 au 26 septembre 2013.

Leur accueil fut excellent, en nous proposant directement un petit rafraîchissement dans les sources thermales de Katherine. Cette fois-là, nous avons bien été dans l’eau, et que cela faisait du bien, car il fait toujours très chaud dans cette région australienne. La nuit, le thermomètre indiquait 37 °C, à l’intérieur de la maison de Caroline et John, c’est pour dire.

Durant cette baignade, nous avons fait la rencontre de quatre sympathiques belges. Deux voyageaient en Australie depuis plus de sept mois, pendant que les deux autres n’effectuaient ici qu’un séjour de deux semaines. La discussion n’a pas duré des heures, mais cela a suffi à Audesou pour vendre la Nouvelle-Zélande comme prochaine destination de chacun.

De retour dans la magnifique maison de Caroline et John, nous avons passé une bonne soirée en leur compagnie, à raconter les aventures de chacun en Amérique du Sud. Puis ils nous ont donné de nombreux conseils sur les lieux à visiter sur la route vers Darwin, arrivée prévue le 01 octobre 2013.

Au programme : le Nitmiluk National Park, situé juste au nord de Katherine, puis le Kakadu National Park, positionné un peu plus au nord encore, puis Darwin pour terminer.

Pour notre deuxième journée, nous avons suivi les conseils de Caroline et John et visité la Katherine Gorge, située à proximité de la ville, dans le Nitmiluk National Park. Ce parc est relativement grand, et abrite de nombreuses gorges, dont la plus importante est la Katherine Gorge. De nombreuses marches sont proposées tout le long de cette gorge, qui est vraiment sublime.

Nos aventures en Australie volume 3/3 : le Northern Territory #8
Nos aventures en Australie volume 3/3 : le Northern Territory #9

Pour ne pas trop traîner en route, parce que la chaleur était à la limite du supportable (plus de 60 °C ressentis à cause du rayonnement des pierres). Notre randonnée s’est donc arrêtée dans la Butterfly Gorge (nom donné en raison de la présence nombreux papillons dans cette gorge), située à huit kilomètres environ du parking principal.

Nos aventures en Australie volume 3/3 : le Northern Territory #10
Nos aventures en Australie volume 3/3 : le Northern Territory #11

Le 26 septembre 2013 était le jour du départ de Katherine, et le jour où nous devions dire au revoir à Caroline et John, déjà. Ce fut un court mais agréable séjour passé avec eux, que nous ne connaissions alors que suite à quelques discussions de l’autre côté du Pacifique.

Merci de nouveau Caroline et John, vous faites partie vous aussi à présent de l’histoire de La Piste Inconnue.

Ce jour du départ, nous n’avons pas été bien loin de Katherine, juste 60 kilomètres au nord, pour retrouver le Nitmiluk National Park et une autre partie de ce parc avec notamment les Edith Falls, décrites comme magnifiques.

Comme à notre habitude, nous avons marché durant cette journée, mais contrairement à la veille, il y avait moins de surprises et choses à contempler. La marche, sous le soleil de plomb, fut donc bien moins agréable et nous étions même pressés à la fin d’en finir pour retrouver un coin d’ombre.

Nos aventures en Australie volume 3/3 : le Northern Territory #12

L’environnement de cette partie du parc est presque similaire à celui croisé la veille, en moins spectaculaire. Les chutes d’eau d’Edith Falls étaient belles en effet, mais je m’attendais à bien mieux, dommage.

Kakadu National Park

Parc immense, situé à l’est de Darwin et à 150 kilomètres au nord du Nitmiluk National Park, le Kakadu Nationak Park s’étend sur presque 20 000 kilomètres carrés, soit trois fois la taille du département de l’Indre-et-Loire par exemple, imaginez. Il y a donc de quoi passer quelques jours agréables dans ce parc, à découvrir sans cesse de nouveaux environnements et merveilles de la nature.

Il est d’après ce que nous avons entendu, l’un des parcs les plus réputés du monde, et cela se ressent rien qu’avec le prix de l’entrée : 25 dollars australiens par personne. C’était la première fois que nous devions ouvrir notre porte-monnaie pour entrer dans un parc en Australie.

Nous y sommes restés quatre jours, du 27 au 30 septembre 2013, le temps de bien en profiter et d’en avoir pour notre argent.

Des routes sillonnent chaque partie du parc, il est donc facile de le visiter. Par contre, avec notre Ford Falcon, nous étions parfois limités en ne pouvant pas rouler sur les chemins de terre où un 4x4 à caisse haute est nécessaire.

Notre premier arrêt, le 27 septembre 2013, fut consacré au point de vue Gungurul, situé vers l’entrée sud du parc. Il nous a donné un petit aperçu de ce qui nous attendait par la suite, mais sans plus. La vue était bouchée par quelques arbres, ce qui gâche un peu le concept de point de vue.

Comme dans chaque parc national en Australie, le camping sauvage est interdit, à notre plus grand regret. Mais cela ne nous a pas empêché de trouver des solutions à chaque fois, pour ne pas débourser le moindre centime. Pour les deux premières nuits dans ce parc, nous étions au bord d’une route, un peu au nord du point de vue de Gungurul, dans un renfoncement, pour être cachés de la route. C’était le lieu idéal, pour ne pas être repérés, et dormir gratuitement.

Nous étions le 28 septembre 2013 au bord de Yellow Water, une zone marécageuse où des crocodiles sont présents en masse. Nous en avons d’ailleurs vu un ce jour-là, en marchant depuis une passerelle aménagée spécialement à cet effet.

Ce même jour, nous avons également visité le Aboriginal Cultural Centre, un musée consacré à l’histoire et la culture aborigène. Intéressant sur le papier, au final, le résultat ne nous a pas convaincus. Ce musée semble avoir été pensé à la va-vite, et n’est pas très bien structuré, ce qui ne m’a pas aidé à me plonger dans l’univers des aborigènes. C’est dommage que ce musée ne mette pas en valeur cette culture, vieille pourtant de plusieurs milliers d’années et très certainement intéressante.

Nos aventures en Australie volume 3/3 : le Northern Territory #13
Nos aventures en Australie volume 3/3 : le Northern Territory #14

L’après-midi fut passé à l’ombre et surtout à l’intérieur d’un bâtiment, pour ne pas subir les grosses chaleurs.

Le jour suivant, le 29 septembre 2013, nous continuions notre progression vers le nord, pour atteindre Nourlangie, un lieu connu pour abriter des immenses collines rocheuses, des peintures aborigènes et un circuit de 12 kilomètres, autour d’une de ces collines.

Vous devinez certainement ce qui nous a attiré dans ce lieu, la marche, bien entendu. Elle est d’ailleurs considérée comme la plus belle du parc. Sans savoir si elle vaut ce titre, elle mérite selon moi d’être dans le top du classement.

Ces 12 kilomètres nous ont fait traverser des paysages dignes de la savane africaine, où la réplique du célèbre rocher du Roi Lion se dressait face à nous, comme me l’a fait remarquer Audesou. La marche était d’ailleurs un peu technique, avec des passages sur des rochers dans les pentes, de quoi donner un peu de piment, et ce n’était pas plus mal.

Comme pour la veille, l’après-midi, le repos du guerrier a fait suite aux efforts du matin. Difficile de s’activer et bouger par cette chaleur durant l’après-midi.

Nos aventures en Australie volume 3/3 : le Northern Territory #15

Nous avons innové le soir en allant dormir directement dans un camping payant, où l’argent est récolté quotidiennement par les rangers. Mais nous n’y sommes allés que tard, pour dormir, donc personne nous a demandé le moindre centime pour cette nuit, à notre plus grand plaisir.

Dernier jour vécu dans le parc, le 30 septembre 2013, nous l’avons passé au nord-est, le long de la Alligator River. Comme son nom l’indique, cette rivière est infestée de crocodiles, et nous avons pu en apercevoir de nombreux, dont pour la plupart, juste leur yeux et nez qui dépassaient de l’eau, de quoi presque les rendre invisibles, ce qui n’était pas très rassurant. Surtout qu’ils peuvent atteindre six mètres de long, de quoi faire de vous un petit amuse-bouche.

Nous avons combiné trois marches ce jour-là, aux côtés de cette rivière : la Bardejilidji Walk, la Sandstone and River Bushwalk et enfin la Mangarre Walk. Trois marches pour 10 kilomètres en tout environ, de quoi bien se dégourdir les jambes et avoir le temps d’observer les crocodiles dans la rivière.

Avant de sortir du parc, nous avons profité une dernière fois des douches des campings, pour retrouver un peu d’hygiène.

Après le déjeuner, il était l’heure de partir et de quitter le Kakadu National Park pour se rapprocher de Darwin, où nous comptions arriver le lendemain matin, pour profiter pleinement de cette journée à Darwin afin de commencer nos recherches d’acheteurs pour notre voiture. Car la fin de notre aventure en road trip rimait avec la vente de notre voiture, qui ne nous servirait plus une fois arrivés à Darwin. Nous dormions donc une dernière fois sur les bords d’une route, en dehors de Darwin, à Humpty Doo, un village situé 50 kilomètres au sud de la capitale du Northern Territory.

Darwin

C’est donc le 01 octobre 2013, vers 09:00, que nous roulions pour la première fois dans Darwin, notre porte de sortie de l’Australie.

La vente de notre Ford Falcon

C’est avec un peu de nostalgie que nous constations que notre arrivée dans Darwin signifiait la fin de notre aventure sur les routes australiennes. La Ford Falcon achetée plus de deux mois plus tôt aura donc tenu le choc et ses promesses en nous menant à bon port, sans problèmes, à l’exception des plaquettes des freins avant changées à Newcastle, au début du périple. C’était une énorme satisfaction pour nous, et surtout pour Audesou qui avait dû assumer seul la conduite suite au départ de Samantha.

Nous considérions que la vente ne serait qu’un bonus et non une nécessité, car son achat était déjà rentabilisé depuis de longues semaines, par rapport au coût d’une location d’une voiture ou le prix des voyages en bus. Si nous réussissions à la vendre, peu importait le prix, nous aurions alors été gagnants, ce qui nous enlevait de base une grosse pression.

Pour vendre cette voiture, nous avons utilisé diverses techniques, afin de multiplier nos chances :

  • Publication d’une annonce sur papier dans chaque auberge de jeunesse de Darwin. C’est une pratique qui se fait beaucoup dans ce pays, les voyageurs s’achètent et se vendent régulièrement des voitures entre eux. C’est d’ailleurs à un voyageur que nous avions acheté notre Ford Falcon. Si cette technique avait fonctionné pour nous, elle pourrait sans doute fonctionner pour d’autres.
  • Publication de l’annonce en ligne, sur deux sites Internet. Le premier et le plus important en Australie est gumtree.com.au, qui est un site sur lequel il est possible de vendre un peu de tout, et de même trouver du travail. Il est très utilisé pour l’achat et vente de véhicules entre particuliers, il ne fallait donc pas négliger ce site. L’autre site utilisé est australia-australie.com, qui est un site français qui parle de l’Australie de manière générale, et qui propose un forum petites-annonces pour aider les francophones à acheter ou vendre des objets entre eux.
  • Enfin, pour terminer, et le plus important, parler directement aux voyageurs dans les auberges de jeunesses. Ainsi, nous pouvions détecter rapidement un acheteur potentiel avec cette technique, et lui vendre la voiture plus rapidement.

Avec toutes ces techniques, nous étions confiants sur le fait que nous allions vendre la voiture. Il ne restait plus qu’à savoir quand.

Nous nous étions donnés trois semaines en tout pour la vendre, ce qui nous laissait du temps, nous qui avions par exemple acheté notre Ford Falcon en quatre jours. Cependant, nous étions à Darwin et non à Sydney, il y avait donc beaucoup moins de monde dans cette ville, et donc beaucoup moins de personnes intéressées par l’achat d’une voiture.

Aussi, nous comptions tenter de vendre notre voiture plus chère que lors de son achat, afin de retirer si possible des bénéfices secs sur cette transaction. Nous l’avions achetée 2 500 dollars australiens, et avons commencé par la mettre en vente à 3 199 dollars australiens, prix de base et négociable. Nous avions du temps, comme précisé plus haut, nous pouvions donc nous permettre de perdre quelques jours au début pour tester si ce prix pouvait intéresser des personnes, ce qui ne fut pas le cas visiblement.

Au final, personne ne fut intéressé lorsque nous avions laissé ce prix de 3 199 dollars australiens. Après vérification, nous étions au-dessus du prix du marché de Darwin, où des voitures comme la nôtre se vendaient plutôt aux alentours de 2 500 dollars australiens.

Après presque une semaine d’attente, il était temps de changer de méthode, et Audesou s’en est chargé de la meilleure des manières.

Le beau matin du 05 octobre 2013, lors de notre prospection dans les auberges de jeunesse pour discuter avec les voyageurs et savoir si certains étaient intéressés ou non par l’achat d’une voiture, Audesou discuta quelques minutes avec deux allemands fraîchement arrivés la veille à Darwin.

Ils nous ont dit être en Australie pour quatre mois, et qu’ils souhaitaient voyager en voiture, mais juste avec des locations et non l’achat d’une voiture. Pas abattu, Audesou leur a tout de même fourni de nombreux conseils concernant la conduite sur les routes australiennes et sur divers autres sujets, afin de les aider.

Un peu plus tard, dans la matinée, nous avons croisé de nouveau ces allemands, et après la question innocente de Audesou pour savoir si ils n’étaient toujours pas intéressés par notre voiture, ceux-ci nous ont répondu qu’ils n’étaient plus sûrs en fin de compte. L’achat d’une voiture n’était plus selon eux une mauvaise option, et pouvait se révéler plus économique que des locations, chose qui est vraie, surtout si la voiture n’a pas de pépin sur la route.

Sentant la bonne affaire arriver, et en voyant le prix des autres voitures, souvent moins chères que la nôtre, Audesou décida de frapper fort et de leur proposer la voiture à 2 000 dollars australiens non négociables, soit une baisse de 1 199 dollars australiens par rapport au prix de vente initial. C’était une énorme baisse, mais qui restait largement acceptable, comme précisé plus haut, puisque nous étions déjà gagnants avant même d’avoir revendu la voiture.

Avec ce prix, les allemands sont directement passés du stade d’acheteurs possiblement intéressés à acheteurs fortement intéressés.

La suite s’est enchaînée rapidement, avec la présentation de notre voiture, jusque dans les moindres détails. Pas de mensonges, Audesou lista toutes les qualités et tous les défauts de la voiture, ainsi que les problèmes qu’elle pourrait avoir prochainement. Ceci n’a pas empêché ces allemands d’être toujours intéressés, et de même nous donner un « oui » presque définitif juste après l’inspection de la voiture.

En trois heures ce matin du 05 octobre 2013, Audesou a réussi à nous dégoter des acheteurs, et à les convaincre d’acheter une voiture alors qu’ils souhaitaient au départ uniquement en louer. Il n’y a rien à dire, il est fort ce Audesou. Il arrive à créer du besoin là où il n’y en a pas, tel un expert du marketing.

Nous les avons retrouvés à quelques reprises les jours suivants, pour discuter de la voiture et surtout la faire inspecter auprès d’un garagiste. Ils souhaitaient s’assurer avant tout achat que la voiture ne soit pas sur le point de flancher, ce que nous avons tout à faire compris, puisque nous avions fait la même chose à Sydney.

Deux jours ont été nécessaires pour faire cette inspection, car le garage dans lequel nous étions allés était complet le premier jour. Mais le résultat de cette vérification ne fut pas du tout celui que tout le monde attendait.

Le garagiste, très antipathique, trouva de nombreux problèmes sur la voiture, et même des problèmes qui n’en n’étaient pas réellement… Nous avons eu l’impression avec Audesou qu’il cherchait à nous mettre des bâtons dans les roues pour que nous ne vendions pas la voiture. Car lorsqu’un garagiste vous liste une dizaine de problèmes sur un véhicule, vous avez tendance je pense à ne plus faire confiance dans la voiture et à sentir une arnaque. Surtout quand le mécanicien précise que si c’était sa voiture, il changerait tout.

En réalité, seuls deux problèmes étaient vraiment à traiter d’urgence (changement des plaquettes des freins arrière et du liquide de frein). Le reste pouvait largement attendre. Nous étions donc loin du désastre indiqué par ce garagiste peu aimable, qui était heureux d’avoir fait son boulot et d’avoir trouvé tout un tas de problèmes et de nous les avoir mis en pleine tête, sans nous donner de conseils ou même proposer de solutions. Son agenda était d’un coup totalement plein, et les réparations ne pouvaient être faites que dans une semaine minimum…

Il a fallu, après ces mauvais résultats, qu’Audesou arrive de nouveau à convaincre les allemands que les problèmes énoncés n’étaient pas urgents pour la voiture, voire pas des problèmes du tout pour une voiture de cet âge, à part ceux concernant les freins.

Rattraper une telle situation était compliqué, et pourtant, Audesou l’a fait, car les allemands nous ont confirmé vouloir acheter la voiture juste après, et ce fut un soulagement pour tout le monde.

Le temps ensuite de faire les papiers et de retirer l’argent, la voiture ne fut réellement vendue que le 09 octobre 2013, au petit matin.

Nous disions donc au revoir à notre chère Ford Falcon, qui nous a fait voyager à travers plus de 8 000 kilomètres en Australie, sans le moindre problème, alors qu’elle affichait 346 000 kilomètres au compteur au moment de la vente.

Avec cette vente, notre objectif principal à Darwin était rempli, nous pouvions ensuite continuer plus librement notre préparation du voyage en Indonésie, qui se profilait à l’horizon.

Notre séjour à Darwin

Pendant notre première semaine à Darwin, du 01 au 07 octobre 2013, pendant que nous avions encore notre voiture, nous dormions chaque soir dans une zone différente de Darwin, pour échapper aux contrôles de la police. En effet, dans cette ville, de nombreux voyageurs nous ont indiqué s’être vu infliger des amendes pour camping interdit, même lorsqu’ils étaient dans leur voiture.

Nous ne souhaitions pas avoir à notre tour une amende, nous avons donc décidé de bouger chaque soir, et de trouver des zones tranquilles pour camper. Ainsi, nous ne nous sommes jamais fait prendre, sauf moi, alors que je dormais dehors. Un gardien d’une zone industrielle est venu me voir pendant la nuit du 07 au 08 octobre 2013 pour me demander de bouger, sans me donner une amende.

Depuis la vente de la voiture, le 09 octobre 2013, nous avons repris nos habitudes sud-américaines et dormons dans une auberge de jeunesse. Cela faisait vraiment étrange de revenir dans un tel établissement, après presque six mois d’aventures passées dehors et dans les rues, entre la Nouvelle-Zélande et l’Australie.

Darwin est une ville sympathique, qui change véritablement des autres villes australiennes. Elle a un certain charme, grâce notamment je pense à ses côtes et ses plages. Il fait bon vivre dans cette ville, à partir du moment où vous avez une douche à côté de vous, car ceci n’a pas changé par rapport à l’Outback, il fait toujours extrêmement chaud.

Avant de nous installer dans une auberge de jeunesse, nous avions trouvé le bon plan de Darwin pour avoir une douche gratuite, avec la douche de la plage de Mindil Beach, qui est située à l’ouest de la ville, à côté du casino.

Je ne sais pas si c’est parce qu’il y a cette douche ou parce que le lieu est calme et attirant qu’il y a autant de voyageurs qui se retrouvent à cet endroit, toute la journée. Il s’agissait donc du lieu parfait pour faire de belles rencontres et discuter avec d’autres voyageurs.

La conduite dans le Northern Territory

Peu de changements par rapport à la conduite dans l’état du Queensland. Les routes étaient presque similaires. D’ailleurs, je suis un peu généreux lorsque je dis « des » routes, puisque réellement, il n’y a qu’une seule route dans cet état, la Stuart Highway, pour le traverser du sud au nord, lorsque vous n’avez pas de 4x4.

Toujours de nombreux animaux morts sur cette route, même si nous avons constaté une nette diminution, certainement due au fait qu’il y ait moins d’habitants dans cette région australienne.

Ce qui n’a pas changé par contre, c’est le nombre de road trains croisés, toujours aussi nombreux. Se voir doubler par l’un de ces monstres routiers n’est jamais très rassurant, surtout lorsque l’on sait qu’ils doivent mettre en moyenne environ deux kilomètres pour s’arrêter totalement. Mieux ne vaut pas être dans les parages lorsque l’un de ces camions est dans l’obligation de faire un freinage d’urgence, la situation pourrait devenir rapidement critique sinon.

Hormis la chaleur, la conduite dans cet état fut agréable pour Audesou, un peu comme celle dans le Queensland.

Nos aventures en Australie volume 3/3 : le Northern Territory #16
Nos aventures en Australie volume 3/3 : le Northern Territory #17

En route vers l’Indonésie

Prochaine étape après l’Australie, l’Indonésie, qui arrive à grands pas. La voiture vendue, nous n’avions plus intérêt à rester à Darwin, qui est une ville assez chère, même pour l’Australie. Nous avons donc avancé la date de notre avion de quatre jours, le 18 octobre 2013 au lieu du 22, pour voler plus tôt et éviter de s’ennuyer à Darwin.

Il ne reste plus qu’à attendre donc. Heureusement, Darwin n’est pas la ville la plus moche pour patienter quelques jours. Nous faisons beaucoup de marches, mais profitons aussi de ce temps pour rattraper notre retard pris sur ce blog, ce qui est très utile.

Notre aventure en Australie touche donc à sa fin, et j’en retiens une belle et grande aventure en voiture. En termes d’intensité, nous étions bien loin de notre épopée vécue en Nouvelle-Zélande, et je pense que cela s’est senti fortement lors de la lecture des articles. Nous avons malgré tout pris du plaisir à voyager en Australie et plus particulièrement dans l’Outback, zone vraiment à part dans ce pays. Je pense d’ailleurs qu’on ne peut pas dire avoir visité et vu l’Australie, sans y être allé au moins une fois, car la vraie Australie se trouve dans ces terres, et non sur la côte est par exemple, plutôt faite pour les touristes.

L’Asie et plus particulièrement l’Indonésie nous ouvrent à présent leurs bras. Il va de nouveau falloir apprendre à voyager, dans un nouveau pays avec une nouvelle culture, et c’est ce qui est excitant dans un voyage comme celui-ci : se remettre toujours en question, apprendre constamment, et avancer coûte que coûte.

Laisser vos traces sur « Nos aventures en Australie volume 3/3 : le Northern Territory »

Nos aventures en Australie volume 2/3 : le Queensland

Publié par Koonshu, le 12 octobre 2013 à 13:17

Suite directe de nos aventures en Australie, où je vous avais laissé à la frontière entre l’état du New South Wales et du Queensland dans mon précédent article sur la présentation de notre épopée dans l’état où se situe Sydney.

Voici donc sans plus attendre nos histoires dans le Sunshine State (« État Ensoleillé » en français), comme indiqué sur les plaques minéralogiques des voitures de cet État. Surnom qu’il mérite parfaitement, comme vous aurez l’occasion de le constater à travers ces quelques prochaines lignes.

Surfers Paradise

Surfers Paradise fut le symbole de deux changements majeurs pour La Piste Inconnue : nous voyagions pour la première fois dans le Queensland et surtout, ce district de la conurbation de Gold Coast était synonyme de la fin de notre aventure avec Cindy et Renaud. En effet, leur prochaine et dernière étape était Brisbane, pour prendre leur avion dans l’optique de retourner vers la France. Cette étape devait se faire sans nous, car nous étions invités quelques jours chez Manon, l’amie de Nicolas (lui-même l’ami de Audesou, croisé plus tôt à Sydney).

Ce district, comme son nom l’indique, est le paradis des surfeurs. La raison est simple : Surfers Paradise possède une plage tout le long de sa côte, et depuis cette plage, il est possible de surfer sur des vagues de plus de cinq mètres par moment. De quoi se sentir presque voler. Il n’y a pas de saison pour surfer ici, que cela soit en été ou en hiver, vous aurez toujours l’occasion de voir quelques combinaisons dans l’eau, prêtes à attendre la bonne vague.

Nos aventures en Australie volume 2/3 : le Queensland #1

C’est également une ville très touristique et branchée, où la superficialité est présente à tous les coins de rue. Vous qui commencez à nous connaître, vous pouvez vous douter que cela n’était pas un lieu pour nous à la base, puisque nous préférons la nature ou les villes bien plus calmes. Malgré tout, j’en garde un très bon souvenir.

Nous y sommes arrivés le 15 août et n’en sommes repartis que le 20 août 2013, soit cinq jours plus tard. Un long séjour, comparé à tous les stops précédents réalisés dans le New South Wales où nous ne nous arrêtions que deux jours maximum par lieux visités.

Le 16 août 2013 fut notre dernière journée en compagnie de Cindy et Renaud. En guise d’adieu, quoi de mieux qu’un nouveau barbecue. Pour cette fois-là, le menu était différent puisqu’il s’agissait d’un brunch, pour reprendre le terme anglais, qui signifie en réalité petit-déjeuner couplé avec déjeuner. Au programme : des croissants au beurre, des saucisses, du bacon, des œufs, des oignons, le tout grillé sur le barbecue. Bref, que du bon, vous en conviendrez.

Avant de se quitter, une dernière baignade pour Cindy, Renaud et moi-même. Comme à Kingscliff, la mer n’était pas très chaude mais suffisamment pour bien s’amuser avec les « petites » vagues.

Puis a sonné l’heure fatidique des adieux. Et comme dirait Yves Jamait : « Des adieux j’en connais pas d’heureux... ». Ce fut un moment redouté par tous, mais malheureusement obligatoire. Après deux semaines excellentes passées en leur compagnie, leur dire au revoir était un déchirement pour nous tous.

Je l’ai déjà dit à plusieurs reprises, je sais, mais une nouvelle fois, merci d’être venus les amis.

Suite à leur départ, le 16 août 2013, nous sommes donc allés chez Manon, qui nous a hébergés durant trois nuits, jusqu’au 20 août 2013. Trois jours délicieux à discuter avec elle, nous qui ne la connaissions pas avant. Cela démontre d’ailleurs très bien son tempérament : généreuse, motivée et d’une gentillesse extrême. Trois jours passés en sa compagnie, court séjour, mais suffisamment long pour que la séparation soit difficile. Suffisamment long également pour s’être forgé de bons souvenirs en sa compagnie : la vue de sauts de baleines depuis le balcon de son appartement, la baignade sous les étoiles dans la piscine de sa résidence, la partie de Monopoly gagnée une nouvelle fois par Audesou, la dégustation de nourritures asiatiques (toujours d’un aspect étrange pour nous européens, mais toujours délicieuses), le visionnage d’un des films cultes de Audesou : Into The Wild de Sean Penn, qui ne pouvait pas mieux tomber après notre aventure en Nouvelle-Zélande et celle à venir en Australie.

Nos aventures en Australie volume 2/3 : le Queensland #2

Beaucoup de bons souvenirs avec toi Manon, merci beaucoup de nouveau pour ton hospitalité, ce fut un énorme plaisir d’avoir fait ta connaissance.

Margate

Le 20 août 2013, nous quittions Surfers Paradise, pour un stop un peu plus au nord, le dernier sur la côte est de l’Australie, avec Margate, un quartier de la zone d’administration locale de Moreton Bay Region, tout proche de Brisbane, au nord.

Ce fut une courte mais intéressante étape de deux nuits, entre le 20 et 22 septembre 2013, dans le but de rendre visite à Anne et Bob, un oncle et une tante de Samantha.

Ils nous ont accueillis deux nuits dans leur belle maison de Margate, le temps pour eux de nous faire partager leurs passions : la création de poupées et de maisons miniatures pour Anne et le bricolage pour Bob.

Le temps également de nous présenter leur quartier et ses alentours, et notamment le Mount Coot-tha, un mont situé dans le parc D’Aguilar National Park, dont j’aurai l’occasion de vous reparler très prochainement. Depuis ce mont, nous avions un excellent point de vue sur Brisbane et ses environs. Du bonheur pour les yeux, même si nous étions loin des paysages offerts par les points de vue croisés en Amérique du Sud ou en Nouvelle-Zélande.

Nos aventures en Australie volume 2/3 : le Queensland #3

Ce court passage de deux jours en leur compagnie fut donc une excellente parenthèse, et nous a d’ailleurs permis de nous rendre compte avec Audesou que notre anglais était bien plus au point qu’au début de l’aventure, principalement grâce à Samantha, qui ne parle pas français et a passé ses journées à corriger nos fautes, pour nous permettre de nous améliorer. Il était rare en effet de ne pas comprendre ce que Anne ou Bob voulaient nous dire, d’autant qu’ils possèdent un accent anglais pur, tout comme Samantha, ce qui n’est pas de refus en Australie, croyez-moi.

Leur générosité restera une nouvelle fois dans les annales de La Piste Inconnue. Ce fut une nouvelle belle rencontre, après celle de Manon. Notre aventure dans le Queensland démarrait donc de la meilleure des manières, c’était à nous de faire en sorte que cela continue, alors que nous quittions Anne et Bob, Margate, la côte est de l’Australie, le confort des lits et les douches à volonté.

Nous disions bonjour à ce moment-là de l’aventure au camping quotidien, dans la voiture ou la tente.

Une nouvelle aventure débutait, chacun de nous le savait, chacun de nous le redoutait également un peu. Mais comme l’aime à le répéter Audesou : Le confort est un piège. Il fallait donc retourner sur les routes, sortir des villes, pour vivre de nouvelles aventures exceptionnelles.

D’Aguilar National Park

En ce jour du 22 août 2013, nous nous retrouvions de nouveau à trois. Adieu Cindy et Renaud, adieu Manon et à présent, adieu Anne et Bob. À nous de reprendre notre chemin, seuls.

Cependant, pour une première expédition, nous ne sommes pas allés très loin de Margate, puisque nous avons séjourné trois nuits dans le D’Aguilar National Park, dont je vous ai parlé dans la partie précédente.

Ce fut un premier bon choix car ce parc nous a permis de retrouver la nature, les forêts et les marches. Il faut dire qu’avec les villes côtières traversées entre Sydney et Brisbane, cette habitude de marcher avait disparu. Ces villes sont plutôt pensées pour bronzer et se reposer sur la plage, que pour marcher sous le soleil pendant des kilomètres.

Trois nuits donc, pour profiter de quelques points de vue et marches tracées dans ce parc. Trois nuits également, où pour le dîner, un feu de camp était fièrement allumé pour cuire nos repas et quelques guimauves.

Nous pouvions nous rendre compte avec ce parc de la différence entre les forêts australiennes et celles de Nouvelle-Zélande. Ces dernières sont originelles et bien plus touffues que celles de l’Australie, où s’aventurer en dehors des sentiers battus est possible, contrairement aux forêts de Nouvelle-Zélande.

Les forêts de ce parc étaient assez mystiques, et on pouvait même s’attendre à voir surgir de n’importe où un tyrannosaure.

Nos aventures en Australie volume 2/3 : le Queensland #4

Un seul bémol avec ce parc : la présence de tiques. Audesou a en effet eu la malchance d’avoir une tique sur ses parties privées, endroit parfait pour ces petites bêtes qui cherchent à se loger au niveau de la meilleure partie du corps. Le problème, c’est qu’en Australie, toutes les tiques qui s’attaquent aux hommes sont susceptibles de transmettre une toxine paralysante qui se répand petit à petit dans l’organisme et peut avoir de tristes conséquences si l’animal n’est pas repéré et retiré rapidement. Une vérification régulière de nos corps nous a permis de détecter si nous avions des tiques, et de les enlever au plus tôt lorsqu’une était détectée.

Le D’Aguilar National Park fut donc un parc très intéressant pour nous trois, et une première bonne pioche, de quoi nous rassurer pour la suite de nos aventures dans le Queensland.

Maidenwell

Petit stop d’une journée, le 25 août 2013, dans le but de ne pas enchaîner deux parcs nationaux de suite, entre le D’Aguilar National Park et le Bunya Mountains National Park.

Maidenwell fut sélectionné grâce à un guide des campings d’Australie livré avec la voiture au moment de l’achat, et qui nous indiquait un camping gratuit dans ce village. Ce fut une excellente surprise, puisque ce village est situé au cœur de paysages dignes de la savane africaine.

L’emplacement pour manger le midi en était d’ailleurs la preuve, avec une cascade à côté de nous, une petite rivière, des rochers partout, une terre légèrement ocre, et une forêt peu dense.

Nos aventures en Australie volume 2/3 : le Queensland #5

Tout était réuni pour se sentir à l’aise et se reposer à Maidenwell et ses alentours. Des panneaux d’affichage dans le village allaient même jusqu’à encourager les voyageurs à rester gratuitement ici jusqu’à deux nuits.

Pas besoin cependant de rester plus de temps ici, nous avions rapidement fait le tour des attractions du coin. Nous sommes donc repartis sur les routes dès le lendemain, en direction du Bunya Mountains National Park, situé 50 kilomètres à l’ouest de Maidenwell.

Bunya Mountains National Park

Parc situé à l’ouest de Maidenwell, il est plus petit comparé au D’Aguilar National Park, mais cela ne nous a pas empêché d’y séjourner plus de temps : quatre jours au total, que cela soit au sein même du parc ou aux abords de ce dernier, dans le Russell Park, du 26 au 30 août 2013. Le temps pour nous de profiter de toutes les marches mises à notre disposition.

Ce parc n’est pas un très grand parc national, de plus, la partie réservée aux visiteurs est restreinte pour conserver au mieux la majorité du parc, ce qui est une bonne idée selon moi.

Notre premier jour dans cette zone, le 26 aout 2013, fut passé juste à l’extérieur du Bunya Mointains National Park, dans le Russell Park, un tout petit parc qui proposait une marche de quatre kilomètres. Les trois jours suivants ont cependant bien été passés au sein même du Bunya Mountains National Park.

Un peu comme pour le D’Aguilar National Park, les forêts sont immenses et très mystiques. De nombreux animaux cohabitent derrière les arbres de ces forêts, dont les fameux « dindons espagnols », comme aime à les appeler Audesou. Il s’agit en réalité du Talégalle de Latham, qui a la particularité d’avoir les couleurs du drapeau de l’Espagne (rouge et jaune) sur son cou, d’où ce surnom. Ces dindons sont d’ailleurs assez fourbes, car ils aiment venir prendre de la nourriture directement dans vos sacs, si vous ne faites pas attention.

Nos aventures en Australie volume 2/3 : le Queensland #6

D’autres animaux encore plus fourbes refont leur apparition dans ce parc, et ce n’est pas une bonne nouvelle, puisque ce sont les tiques. De nouveau, la vérification de nos corps était primordiale chaque soir pour enlever les intrus de nos peaux. Cette fois, personne n’y a échappé, nous avons tous les trois eu le droit à une voire plusieurs tiques tout le long de notre séjour.

Autre particularité de ce parc, les kangourous, qui sont présents en masse. Dans le Bunya Mointains National Park, il suffit d’ouvrir les yeux pour en voir.

Les meilleurs souvenirs de ce parc sont sans doute les points de vue offerts à de nombreuses reprises lors des marches. L’Australie ne possède presque pas de reliefs montagneux, donc elle est assez plate de manière générale. De ce fait, dès qu’une montagne ou une colline se dresse, il devient alors possible d’observer les paysages sur des centaines de kilomètres aux alentours. Ces points de vue méritent vraiment le coup d’œil.

Nos aventures en Australie volume 2/3 : le Queensland #7

Pour marcher sur toutes les pistes du Bunya Mountains National Park, il n’y a rien de plus simple, surtout avec une voiture. Plusieurs boucles sont proposées, et pour toutes les réaliser dans un délai de trois jours, nous les avons séparées en trois grosses boucles différentes. Il ne nous restait plus qu’à nous déplacer en voiture jusqu’au début de ces trois circuits, et de marcher.

Que c’était agréable d’avoir cette voiture, même dans un parc.

Nous avons donc passé quatre jours à marcher le matin, puis lire et écrire l’après-midi. Un nouveau rythme pour nous, qui nous convenait parfaitement, car nous ressentions le besoin de lire et de prendre du temps pour réfléchir à cette étape du voyage.

Quatre délicieux jours passés dans la nature, loin des tumultes de la côte et ses villes. Que du bonheur.

Dalby

Première « grande » ville traversée, le 30 août 2013, après notre départ de Brisbane, Dalby fut le stop choisi pour faire la révision de notre voiture, avant de s’enfoncer un peu plus loin dans l’Outback.

Car oui, aller dans l’Outback australien avec une voiture au bord de la casse peut relever du suicide.

Le garage Goodyear de la ville a rempli parfaitement ce rôle. Nous étions anxieux avant de laisser notre Ford Falcon dans les mains d’un mécanicien. La peur de l’entendre nous lister des dizaines de problèmes était bien présente. Au final, rien de grave, dans l’immédiat. Juste une poulie d’entraînement de la courroie du moteur un peu usée et à changer d’ici quelques milliers de kilomètres, ainsi qu’une microfuite d’huile dans le moteur. À part cela, tout était nickel d’après le mécanicien, la voiture était prête à rouler encore, à notre plus grand bonheur. Car avec une voiture de plus de 15 ans et 350 000 kilomètres au compteur, les problèmes peuvent vite venir s’ajouter les uns aux autres.

Cette bonne nouvelle en poche, nous avons ensuite comblé la journée par une fin d’après-midi au bord de l’eau, sur une aire de pique-nique de la ville.

La ville de Dalby, comme le sont malheureusement beaucoup de villes australiennes, n’est pas très intéressante sur le plan architectural, ce qui est dommage.

Condamine

Condamine fut l’un des nombreux lieux sélectionnés par Audesou en se basant uniquement sur une carte : « Tiens, ce village, je le sens bien, allons-y, on verra bien ! ». Très régulièrement ce fut une belle réussite, comme pour ce village ou plutôt devrais-je dire le camping gratuit, positionné un peu au sud de Condamine.

Nous n’y avons séjourné que la journée du 31 août 2013, mais c’était amplement suffisant, car il n’y avait pas beaucoup d’activités faites pour nous autour du camping. Il est situé à côté d’une lagune, ce qui attire les pêcheurs et ceux qui possèdent un bateau.

Ne faisant partie d’aucune de ces catégories, nous avons opté plutôt pour une marche à la tombée de la nuit, le long d’une route proche du camping. Nous avons attendu cet instant de la journée car la chaleur était vraiment écrasante en pleine journée.

Il fallait s’y habituer, avec notre remontée vers le nord-ouest, la chaleur n’allait pas s’estomper, loin de là.

Nos aventures en Australie volume 2/3 : le Queensland #8

Pour la première fois de l’aventure, la douche froide au petit matin fut très bonne et la bienvenue. Il y a au moins un avantage lié à la chaleur, c’est déjà ça.

Isla Gorge National Park

Petit parc situé au nord-ouest de Brisbane, dans l’ombre du bien plus imposant Carnarvon National Park, Isla Gorge National Park n’en reste pas moins intéressant, surtout grâce au magnifique panorama qu’il nous offre depuis son point de vue principal.

Nous comptions à la base nous y arrêter quelques jours, le temps de réaliser quelques marches à la journée dans les belles gorges qui composent ce parc. Mais comme Audesou le craignait, nous avons constaté qu’aucun chemin balisé n’était présent, et pire, que s’aventurer dans ces forêts relevait de l’expédition à cause de la présence de serpents mais aussi de falaises abruptes à arpenter. Nous aimons la nature, certes, mais il y a des limites. Sans carte suffisamment précise du système de gorges à notre disposition, nous ne souhaitons pas risquer notre vie juste pour une marche.

De ce fait, nous ne sommes restés qu’une journée, le 01 septembre 2013, le temps d’apprécier le point de vue sur les gorges de ce beau parc, durant le jour et même pour le coucher du soleil. Ce fut donc un petit lot de consolation.

Nos aventures en Australie volume 2/3 : le Queensland #9

Carnarvon National Park

Le 02 septembre 2013, lors d’un stop dans le petit village de Banana au nord de l’Isla Gorge National Park, Samantha a quitté La Piste Inconnue et l’Outback avant de retourner vers la côte est explorer la Grande barrière de corail. C’est donc avec un seul pilote et de nouveau à deux que nous avons ensuite effectué un bref passage dans le vaste parc qu’est le Carnarvon National Park.

Court passage d’une nuit, entre le 03 et le 04 septembre 2013. Passage presque éclair lorsque l’on sait que nous étions restés quatre jours dans le petit parc du Bunya Mountains National Park. Deux raisons pour cela. La première est qu’il n’y a qu’une seule piste de randonnée dans la partie du parc où nous étions. Piste qui fait environ 20 kilomètres aller-retour, sans les détours. La deuxième raison est que dans chaque parc national d’Australie, nous ne sommes pas autorisés à camper en dehors d’un camping (payant ou gratuit), que cela soit dans la voiture ou dans une tente.

Ne le sentant pas sur ce coup, nous n’avons donc joué avec le feu qu’une seule nuit, et sommes répartis le lendemain tranquillement, après avoir marché toute la journée du 04 septembre 2013. Cette marche fut d’ailleurs très intéressante, car elle nous a guidés à travers un nouveau type de forêts, plus tropicales que celles rencontrées auparavant. Nous avons également pu observer de nouvelles espèces d’oiseaux, toutes plus colorées les unes que les autres, en plus des habituels Kookaburra (oiseau très curieux qui possède un cri de singe), mais également d’autres animaux, comme des kangourous, varans, lézards, têtards et bien d’autres encore.

Nos aventures en Australie volume 2/3 : le Queensland #10
Nos aventures en Australie volume 2/3 : le Queensland #11

Ce fut également la première fois avec ce parc que nous avons pu contempler des peintures aborigènes, réalisées à même la pierre, comme celles présentes dans la grotte de Lascaux en France.

Le changement était donc clairement perceptible entre les lieux visités avant ce parc et ce que nous nous apprêtions à vivre à partir de cet instant, puisque nous étions aux portes de l’Outback, et que ces premiers signes de présences aborigènes en étaient la preuve.

La visite de ce parc, et surtout la randonnée réalisée au sein même de la gorge principale du parc, étaient un excellent choix.

Malheureusement, Audesou constata à la fin de la marche des sortes de plaques rouges brusquement apparues sur ses deux mollets, et qui le faisaient souffrir. Nous n’avons pas su pourquoi elles sont apparues, ni pourquoi elles ont disparu progressivement par la suite, dans les jours qui ont suivis. Nous pensons que cela pouvait être le résultat d’un frottement avec des herbes ou plantes toxiques, ou encore le fait de marcher sous une température vraiment excessive. Nous n’avons jamais su la cause de ces rougeurs, ce qui est bien dommage.

Le seul bémol que je peux citer sur ce parc est son chemin d’accès : une piste de terre sur 20 kilomètres, juste avant d’entrer dans le parc. La poussière, les trous dans la route, les traversées de rivières et les pierres coupantes étaient de la partie, au grand désespoir de Audesou et de la Ford Falcon. Grâce à bien des slaloms et des évitements, la voiture a résisté malgré tout aux 40 kilomètres cumulés sur cette piste, ce qui soulagea grandement Audesou, qui ne se voyait pas changer une roue sous un soleil de plomb.

Nos aventures en Australie volume 2/3 : le Queensland #12

Je ne peux que vous conseiller la visite de ce parc si vous avez l’occasion un jour d’y passer. Le déplacement en vaut vraiment la chandelle.

Rolleston

Suite à cette petite visite du parc Carnarvon National Park, nous avons décidé de nous poser deux jours, le 04 et 05 septembre 2013, dans le village de Rolleston, situé 80 kilomètres au nord du parc.

Deux jours pour souffler, se reposer et préparer la suite de notre aventure. Et notamment décider de quelle route emprunter pour la suite. Nous avions le choix entre continuer notre route à l’ouest et s’enfoncer rapidement dans l’Outback, ou descendre au sud dans un premier temps avant d’entamer notre progression vers le nord-ouest et le Northern Territory, pour ainsi faire plus de route et découvrir plus de villages intéressants dans ce désert.

Vous vous en douterez, nous avons opté pour cette deuxième option, qui était susceptible de nous offrir plus d’aventures.

Notre prochaine destination était donc Roma, une ville située à 250 kilomètres au sud de Rolleston.

Nous avons également profité de notre « long » stop dans ce village pour préparer les affiches et annonces que nous comptions publier dans les auberges de jeunesse de Darwin, notre stop final pour vendre la voiture, et sur Internet à travers divers sites tels que gumtree.com.au (site de référence en Australie pour vendre à peu près tout, une sorte de leboncoin.fr version australienne) et australia-australie.com, un forum francophone à propos de l’Australie en général.

Les deux jours sont passés comme toujours à la vitesse de la lumière, dans ce petit village bien sympathique et calme d’une centaine d’habitants qu’est Rolleston.

Roma

Comme annoncé dans la partie précédente, Roma était notre prochaine destination. La matinée du 06 septembre 2013 fut donc consacrée à la route, toujours bloquée à de nombreuses reprises par des Roadworks, qui sont des travaux pratiquées sur la route et qui coupent dans la plupart des cas la circulation dans un sens.

Anecdote intéressante je pense, en Australie, presque pour chaque Roadwork, ce sont des hommes et des femmes qui s’occupent de faire la signalisation avec un panneau « Stop » d’un côté et « Slow » (« Avancer lentement » en anglais) de l’autre. Pas de feux tricolores comme l’on pourrait le voir en France. Ici, la technologie est rudimentaire avec pour aider ces personnes des talkie-walkies, pour qu’ils puissent se parler et changer le sens de leurs panneaux en même temps. Avec le soleil de plomb qui est présent presque toute l’année dans le Queensland, ce travail doit être un véritable calvaire sur la durée, la crème solaire ne doit même plus être suffisante aux heures les plus chaudes de la journée...

Roma est une grande ville, et sans doute la dernière avant notre entrée franche dans l’Outback. Nous ne souhaitions pas nous y attarder, nos seuls objectifs étaient simples :

  1. Reculer nos vols vers Bali et l’Indonésie pour profiter au maximum de nos trois mois de visas touristiques en Australie.
  2. Publier nos publicités sur Internet pour préparer la vente de notre voiture, ainsi que contacter les auberges de jeunesse afin de leur demander d’afficher notre annonce dans leurs locaux, ce qui se fait beaucoup dans ce pays. Mieux vaut ratisser large lorsque l’on veut vendre une voiture en très peu de temps. Nous avions prévu trois semaines de marge, une fois arrivés à Darwin, avant de sauter dans notre avion.

Pour tout cela, il nous fallait Internet, et par chance, en plus du traditionnel WiFi gratuit du McDonald’s que l’on peut capter depuis le parking, nous avons eu le plaisir de profiter du WiFi gratuit et illimité de la bibliothèque de la ville. Une aubaine pour nous, qui avions besoin de temps pour remplir ces missions. Une vraie chance car les bibliothèques des villes traversées auparavant avaient la fâcheuse tendance à facturer quatre dollars pour une heure de connexion, autant dire une fortune.

Ces missions réalisées, il ne nous restait plus qu’à manger le soir et dormir. Le lieu trouvé dans la ville, pour répondre à ces besoins, était situé aux abords d’un stade de foot. Il avait cette belle particularité de nous offrir une douche en prime, dans les toilettes publiques positionnées juste à côté du stade. Mais tout ceci était trop beau, car c’était sans compter le passage répété d’une voiture de police à côté de notre voiture alors que nous étions toujours à l’extérieur, qui nous a bien fait comprendre que nous n’étions pas les bienvenus ici pour la nuit. Une autre place fut donc trouvée pour dormir, située aux bords d’une piste en terre que même les policiers ne connaissaient pas, à l’abri de tout regard indiscret.

En voyage, il est important de savoir écouter et suivre son intuition. Mieux vaut savoir parfois bouger plutôt que de rester sur place, et se voir infliger une amende qui ne fait jamais du bien au porte-monnaie et au moral.

Mitchell

Nouveau lieu sélectionné en se basant uniquement sur notre guide des campings en Australie, Mitchell fut notre arrêt du 07 septembre 2013. En effet, d’après notre livre, des marches étaient prévues aux abords des camping gratuits du village.

Un lieu sur le papier parfait pour nous, mais qui s’est révélé bien décevant au final. L’aire de camping avait attiré beaucoup d’autres campeurs comme nous et la marche proposée n’était qu’une piste de trois kilomètres de long, à côté d’une rivière. Rien de bien aventureux donc, juste de quoi se dégourdir les jambes, après l’après-midi passée à l’ombre, pour laisser tomber un peu la chaleur écrasante.

Nous comptions rester deux ou trois jours à Mitchell, pour marcher et profiter de cette zone, mais un seul aura suffi pour en faire le tour.

Tregole National Pak

Petit parc situé au sud du village de Morven, à environ 100 kilomètres à l’ouest de Mitchell, le Tregole National Park est connu pour être le parc abritant le plus de oolines, un arbre assez rare sur notre planète.

Nos aventures en Australie volume 2/3 : le Queensland #13
Nos aventures en Australie volume 2/3 : le Queensland #14

Ce parc est bien pensé, car il met à la disposition de tous une table de correspondance entre le nom des arbres et les numéros associées, visibles sur des panneaux le long de la toute petite marche de 2,1 kilomètres proposée dans ce parc. Premier parc dans lequel je vois cela, et c’est une excellente idée. Nous avons pu ainsi nous balader tranquillement, le 08 septembre 2013, sur le chemin tracé, et apprendre le nom de quelques arbres qui composent ce parc.

L’après-midi, alors que nous étions tranquillement posés chacun de notre côté à l’ombre, Audesou entendit tout à coup un bruit dans l’herbe à quelques mètres devant lui. Lorsqu’il leva la tête, quel ne fut pas son étonnement lorsqu’il découvrit qu’un varan de plus d’un mètre de long se promenait nonchalamment à une dizaine de mètres de lui. Aussitôt après nous avoir repérés, il s’est réfugié dans un arbre, à la vitesse de l’éclair. Il ne nous restait plus qu’à l’admirer d’en bas.

Cet animal est assez impressionnant. Il a la morphologie d’un lézard, en bien plus gros, il fait bien peur et ne donne pas envie de s’en approcher pour le caresser.

Le soir de ce 08 septembre 2013, alors que nous étions posés et prêts à prendre notre dîner à quelques centaines de mètres du parc, un éleveur local s’est arrêté en voiture à notre niveau pour s’assurer que tout allait bien pour nous. Car oui, cette terre, en Australie, est vraiment dangereuse. Quand ce ne sont pas les animaux qui vous causent des problèmes, c’est la soif qui vient à bout de vous. Donc, dès qu’une voiture se retrouve sur le bas-côté d’une route sans aucune raison apparente, il y a de quoi s’alarmer et s’arrêter pour vérifier si il n’y a pas de problèmes. Nous avons d’ailleurs eu l’occasion de nous arrêter à quelques occasions sur notre route, pour demander aux personnes arrêtées si elles souhaitaient de l’aide, ce qui ne fut jamais le cas.

Cet agriculteur à l’accent australien qui dépasse l’entendement fut extrêmement sympathique. Il discuta plus de 30 minutes avec Audesou et lui expliqua qu’il possède une ferme de 15 000 hectares, ce qui est selon lui très petit, surtout pour l’Australie.

Et lorsque Audesou lui posa la question de savoir comment réagir en cas de morsure de serpent au milieu de nulle part, sa réponse fut glaçante : « You die », ce qui veut dire « Tu meurs » en français. Après cette blague qui n’en était pas une, cet homme a confirmé quelques conseils dont un très important en cas de morsure : l’importance de couvrir la blessure et le membre entier avec un bandage de compression. C’est-à-dire, pour une blessure à la cheville, par exemple : bander la blessure de manière très ferme en veillant toutefois à ne pas couper la circulation du sang, continuer le bandage de la même façon en descendant jusqu’à l’extrémité du pied, puis remonter toujours de la même façon et avec ce même bandage jusqu’à l’entrejambe. Ceci, en complément d’un grand sang froid et d’une immobilisation du membre touché pour éviter au maximum la propagation du venin dans le corps, permet de gagner quelques minutes parfois précieuses. Mais bien entendu, cela ne suffit pas pour se sortir d’affaire, l’inoculation d’un sérum antivenin est la principale clé pour se soigner et éviter une fin tragique.

Vraiment, si jamais vous avez le malheur de vous faire mordre par un serpent venimeux, restez calme au maximum pour éviter de faire monter la pression sanguine et éviter que le venin ne se propage plus rapidement. Autant que possible, tentez également d’identifier l’animal.

Suite à cette discussion, il était encore plus clair que la meilleure chose à faire contre un serpent, c’était de ne pas se faire mordre du tout.

Tambo

Avec cette ville, le 09 septembre 2013, nous nous sentions vraiment entrés dans l’Outback. Cela nous faisait peur, car ce terme signifie le désert, tant sur le plan humain que naturel. Il nous fallait donc être prudent pour éviter toute situation problématique, et cela passait par avoir constamment une réserve de 40 litres d’eau potable dans notre voiture, couplée à un réservoir plein de 20 L de carburant, différents liquides d’entretien pour la voiture, et de quoi changer une roue. En effet, par défaut, nous consommions plus de trois litres par jour et par personne sans forcer dans l’Outback, tellement il faisait chaud. Je pense d’ailleurs n’avoir jamais autant bu de ma vie que dans ce désert. Une bonne réserve d’eau était donc primordiale en cas problème sur la route.

Tambo est un village historique, car il est le premier bâti dans cette région australienne. Et cela se ressent fortement dans le village, où l’on peut voir que ses habitants sont fiers de l’ancienneté du lieu et de l’héritage laissé.

La marche proposée le prouve d’ailleurs rien qu’avec le nom « Heritage walk » ou en français « La marche de l’héritage », qui nous a fait cheminer avec Audesou à travers les lieux historiques du village, comme l’ancienne poste qui date de l’année 1874 ou l’ancienne cours de justice, de l’année 1888. Nous avons combiné cette marche avec une autre, la « Coolibah Walk » située aux abords du village, dans la nature, au bord d’une rivière.

Deux marches vraiment intéressantes, nous étions heureux de ce stop Tambo, qui était de bonne augure pour la suite de l’aventure.

Isisford

Plutôt que de nous rendre dans les « grandes » villes de l’Outback indiquées sur nos cartes, nous avons préféré nous perdre un peu plus dans le désert et nous rendre dans le petit village de 200 habitants de Isisford, le 10 septembre 2013, après notre départ de Tambo. Ce village a les allures d’une ville tout droit sortie d’un film de western, avec sa route principale et les longues devantures des magasins.

Nous avons continué dans ce village à vivre selon notre nouveau rythme : route le matin, repos la journée, marche la nuit, lorsque le soleil accepte de souffler un peu et de nous laisser un peu d’air frais.

Isisford nous a démontré d’ailleurs que les australiens étaient vraiment hospitaliers et généreux, en témoigne la sympathie d’une famille présente dans le même parc que nous durant l’après-midi et qui nous a invité à partager avec eux des hot-dogs ainsi que le gâteau au chocolat d’anniversaire du père.

Cet esprit du partage est sans doute dû en partie au fait que ceux qui résident dans l’Outback, loin de tout, à des centaines de kilomètres d’un autre village ou d’une source de vie, savent qu’ils ne sont rien sans les autres. Le partage devient donc une nécessité pour eux, pour espérer vivre ou survivre, sur ces terres bien inhospitalières.

La marche du soir nous guidera à plus de six kilomètres de Isisford, au sud, pour atteindre une aire de pique-nique le long d’une rivière. Marche qui se terminera sous les étoiles, avec un peu d’air frais bienvenu pour conclure.

Longreach

Autoproclamée capitale de l’Outback, Longreach, berceau de la compagnie aérienne Qantas, peut en effet mériter ce titre, vue la taille de la ville.

C’est d’ailleurs intéressant de noter qu’après la visite de nombreux petits villages, être dans une plus grande ville donne tout de suite l’impression qu’elle est immense et qu’elle peut se comparer à Sydney ou Paris.

Située environ 100 kilomètres au nord de Isisford, nous y avons fait un court stop le 11 septembre 2013, dans l’optique de retrouver une connexion Internet pour vérifier l’état de nos annonces pour vendre la voiture. Aucune personne intéressée pour le moment, il faudra sans doute se montrer patient.

Longreach ne nous a pas intéressés, car elle n’avait rien à nous offrir d’intéressant pour nous. Cette ville est plus prisée des touristes, présents en masse.

Le repos était donc au programme de cette journée, bien tranquille sur La Piste Inconnue. Seul le musée sur l’histoire de Qantas intéressait Audesou, mais son prix pour le visiter et le surcoût pour entrer dans le Boeing 747 de démonstration l’ont tenu éloigné de ses portes, dommage.

Winton

Continuons notre progression dans l’Outback, 175 kilomètres au nord-ouest de Longreach, avec Winton, où nous sommes restés une nuit, entre le 12 et 13 septembre 2013. Cette ville est surtout connue pour être le lieu où Banjo Paterson, l’un des plus grands poètes et écrivains d’Australie, a composé Waltzing Matilda, l’une des chansons folkloriques australiennes les plus connues et considérée comme l’hymne national d’Australie officieux pour beaucoup d’australiens. Elle est aussi connue pour sa situation géographique, puisque cette dernière est positionnée dans une région riche en ossements de dinosaures. Il est d’ailleurs possible de fouiller soi-même le sol, à la recherche de son propre os d’une de ces créatures disparues il y a des millions d’années de notre planète.

Le 12 septembre 2013, à la tombée de la nuit, nous nous sommes lancés dans une randonnée de 24 kilomètres, aux portes du parc de Bladensburg National Park. Une marche nocturne de nouveau, pour éviter les grosses chaleurs de la journée.

Malheureusement, après cette marche, où la lune nous a éclairés tout le long de notre chemin comme en plein jour, Audesou a constaté la réapparition des plaques rouges sur ses deux mollets, et de manière plus étalée que la première fois, dans le Carnarvon National Park. L’hypothèse du frottement avec des herbes ou plantes toxiques est tombée à l’eau ce soir-là, puisque nous avions marché sur un chemin totalement dégagé. De ce fait, nous étions plus inquiets que la première fois, et nous craignions que cela ne s’aggrave par la suite.

Le lendemain matin, le 13 septembre 2013, Audesou a fait une visite expresse chez un médecin de la ville de Winton, pour en savoir plus sur ce rash et ces plaques rouges. Mais comme Audesou le craignait, ce dernier n’avait aucune idée de la cause ni de la nature de ces blessures. Le médecin donna malgré tout une crème à appliquer directement sur sa peau, mais une nouvelle fois, comme Audesou s’en doutait, elle ne fut d’aucune utilité. Pour s’en assurer, il ne se l’était appliqué qu’à un seul mollet, pour observer la différence de guérison entre les deux. Et le résultat fut sans appel : les deux guérissaient aussi vite.

Après des petites recherches sur Internet, Audesou trouva des commentaires d’autres personnes qui ont eu le même problème que lui. Ce n’est pas une maladie connue, mais la cause serait de faire des efforts sous une température et un taux d’humidité très élevé. Bienvenue dans l’Outback.

Pour corroborer cette hypothèse, nous avons pris la décision de ne plus faire de longues randonnées durant quelques jours, afin de voir quelle serait l’évolution de ces plaques rouges pendant ce temps. Nous ne savons pas si ce fut le bon diagnostic, mais, même si cela a été très difficile pour lui, ne plus faire de marches a fortement aidé Audesou à guérir et ne plus avoir de plaques rouges, tant qu’il ne faisait pas beaucoup d’efforts.

Après cette décision de ne plus faire de longues marches, nous ne nous sommes pas attardés plus longuement à Winton, où le plan initial était de randonner au sein même du Bladensburg National Park.

Nous nous apprêtions à vivre après Winton une nouvelle aventure sur les routes australiennes avec la conduite sur une route à une seule voie, sur presque 700 kilomètre, jusqu’à Mount Isa. Oui, une seule voie pour les deux sens de circulation. Imaginez rouler entre Angers et Grenoble sur une voie de deux mètres de large. Vous vous dites sans doute que ce n’est pas possible, qu’il devait y avoir de la place tout de même pour deux voitures sur la largeur de la route, et pourtant, non, Audesou disposait de tout juste suffisamment de goudron pour y faire passer la largeur de notre Ford Falcon.

En cas de rencontres avec un autre véhicule, le principe était simple : il suffisait que les deux voitures qui se croisaient se rangent sur le côté de la route, pour continuer leurs chemins respectifs. Exception avec les road trains, qui ont priorité absolue sur tout autre type de véhicules, et pour lesquels il convient de se ranger totalement à l’écart de la route, le temps de laisser passer le mastodonte.

Rassurez-vous, nous étions dans l’Outback, nous n’avons pas croisé des centaines de véhicules chaque jour sur cette route, loin de là.

Cawnpore Lookout

Audesou en rêvait depuis des semaines, le 14 septembre 2013, le Cawnpore Lookout le lui a offert. En effet, Audesou me le répétait depuis des jours et des jours, il souhaitait monter en haut d’une colline pour contempler l’immensité des paysages de l’Outback à des centaines de kilomètres aux alentours.

Malheureusement, les collines, dans l’Outback, ne sont pas légion.

C’est à 200 kilomètres à l’ouest de Winton que nous avons pu apprécier notre premier vrai point de vue dans l’Outback. L’attente en valait la peine. Le Cawnpore Lookout n’est pas une ville, ni un village, mais juste un point de vue offert depuis une colline, située au milieu d’une chaîne de « montagnes ».

Ce lieu est d’ailleurs positionné au niveau d’une ancienne grande mer interne à l’Australie, asséchée il y a des milliers d’années. Avec la sécheresse, l’eau s’est évaporée, mais il reste des stigmates de cette vaste étendue d’eau, en témoignent les collines de cette zone dont le sommet qui stagne toujours à la même hauteur, anciennement surface.

De ce point de vue, des centaines de kilomètres sont visibles sous nos yeux. Juste le désert à perte de vue, même pas une source de vie visible. On peut vraiment se rendre compte à cet instant que l’Australie est une vaste étendue de rien, et cela fait peur. On se sent tout petit à côté d’une telle nature, vraiment impressionnante et qui impose le respect.

De nombreux voyageurs nous rejoindront ce jour-là, pour admirer à leur tour ce paysage. La plupart d’entre eux voyageaient d’ailleurs en direction de Alice Springs, la ville située en plein centre de l’Australie, dans le cadre d’un rassemblement annuel de caravanes de la même marque, qui ont la particularité de pouvoir rouler sur les mêmes chemins accidentés que les 4x4, ce qui est un énorme avantage dans ce pays. Car, contrairement à la France ou de nombreux pays dans le monde, la majeure partie des routes n’est pas goudronnée dans ce pays, d’où le taux élevé de 4x4 dans les rues comparé à celui des voitures traditionnelles.

Chacun de ces voyageurs provenait d’une zone différente d’Australie : l’état du New South Wales, du Queensland, du Victoria, du South Australia. Bref, d’un peu partout en Australie. Chacun avait sa propre histoire sur les routes australiennes, et ils étaient tous heureux de voyager pendant des milliers de kilomètres, au milieu de cette nature encore bien sauvage.

Comme Audesou me l’a fait remarquer ce soir-là, il était intéressant de noter que pour une fois, c’était les autres voyageurs qui venaient à notre rencontre, plutôt que l’inverse, nous qui étions tranquillement installés sur une table de pique-nique ombragée, tout en haut du point de vue. Une nouvelle expérience vécue sur La Piste Inconnue, une de plus.

En plus de ces voyageurs, nous avions d’autres compagnons durant toute la journée. Ils étaient très nombreux, à tourner tout autour de nous. Nous avions beau leur dire de partir, rien à faire, ils étaient sur nous, sans gènes. Ces compagnons n’étaient rien d’autre que des mouches. Présentes par milliers dans l’Outback, dès le premier rayon du soleil, jusqu’à son dernier, elles se font un malin plaisir à voler autour de vous et à tenter de s’infiltrer en vous. La bouche, le nez et les oreilles sont des zones privilégiées pour elles. Inutile en plus de les faire partir, elles reviendront cinq secondes plus tard, encore plus nombreuses. La seule solution pour moi était de me protéger la tête avec mon tour de cou BUFF, tandis que Audesou a pu profiter d’une moustiquaire prévue à cet effet, offerte généreusement par une femme rencontrée sur ce point du vue.

Nos aventures en Australie volume 2/3 : le Queensland #15

Pour ajouter une petite anecdote, sur le chemin de ce point de vue depuis Winton, nous avons visité un ancien village au nom de Middleton, qui ne compte plus maintenant qu’un hôtel. Cet hôtel est considéré comme le plus isolé de tout le pays, et cela ne m’étonne pas. Nous avons pu observer les vestiges de cet ancien village, avec l’ancienne salle des fêtes par exemple.

Nos aventures en Australie volume 2/3 : le Queensland #16
Nos aventures en Australie volume 2/3 : le Queensland #17

Boulia

150 kilomètres à l’ouest de Cawnpore Lookout, se trouve Boulia, une sorte d’oasis dans ce désert, puisque nous avions perdu toute trace de vie depuis notre départ du Cawnpore Lookout. Nous avons visité ce village le 15 septembre 2013.

Il était intéressant de noter qu’avec ce village, nous commencions à rencontrer des aborigènes un peu partout dans les rues. Cette tendance s’accentuera de plus en plus au fur et à mesure de notre progression vers le Northern Territory.

Boulia fut un village très intéressant, car il possède une histoire assez originale, une histoire peut-être d’origine surnaturelle. En effet, de nombreux voyageurs ou locaux, depuis plusieurs dizaines d’années, ne cessent d’apercevoir la nuit une ou deux lumières qui flottent dans les airs, parfois vertes, parfois oranges. Ces lumières sont nommés les Min Min Lights et personne ne sait aujourd’hui expliquer leur provenance.

Intrigués, pour en apprendre un peu plus sur ces lumières, nous avons pour une fois fait un petit extra en visitant le musée du village. Musée un peu atypique puisqu’il présente une succession de scènes où des mannequins grandeur nature racontent leurs propres anecdotes sur ces apparitions, et expliquent systématiquement leur propre théorie sur la provenance des Min Min Lights.

Au final, trois hypothèses se dégagent :

  1. Ces lumières sont la conséquence de l’électricité statique générées par les nombreuses pierres situées dans le sol cette région.
  2. Les Min Min Lights sont la résultante de la combustion d’un gaz (le méthane), qui s’échapperait du sol.
  3. Les lumières sont d’origines spirituelles, puisqu’elles seraient liées à la présence dans l’air d’anciens esprits aborigènes.

Ce qui est vraiment intrigant avec ces lumières, c’est que de nombreuses personnes les ont vues, à diverses époques, et parfois, sans savoir qu’il y avait de telles lumières qui rodaient dans les parages. Un nouveau mystère de la vie.

Le village n’a pas beaucoup d’autres choses à offrir aux voyageurs. Il ressemble à peu de choses près aux autres villages traversés dans l’Outback précédemment, avec une rue principale où tout ce qui est important pour la ville est rassemblé (station essence, supermarché, centre d’informations, aire de pique-nique, etc.).

Il faut dire que ces villages de l’Outback sont vraiment petits, même pour l’Australie. Cela n’empêche pas chacun d’entre eux d’accueillir au mieux les voyageurs, en leur proposant même souvent des douches gratuites (parfois dans des toilettes publiques, parfois dans des stations-service). Chaque douche froide prise dans l’Outback est une véritable cure de jouvence et du pur bonheur, car la chaleur a la fâcheuse tendance à vous liquéfier de partout et vous faire vous sentir sale et poisseux constamment.

Dajarra

Notre aventure dans le Queensland commençait à approcher de sa fin. Seules trois étapes nous séparaient à présent du Northern Territory et de ses fameux crocodiles.

Dajarra était surtout une étape, le 16 septembre 2013, pour se reposer et éviter de trop rouler en une journée, sous la chaleur.

Audesou l’avait exprimé plutôt dans l’aventure, mais je m’en suis aperçu surtout dans ce village : notre aventure en Australie et principalement dans l’Outback était beaucoup plus intime que les précédentes, comme en Nouvelle-Zélande par exemple. Ce voyage en voiture nous donnait beaucoup plus de temps pour réfléchir, lire et écrire nos pensées du moment. Pensées sur soi, sur l’aventure, sur le monde en général. Vivre une aventure plus personnelle, dans soi-même je dirais, fait aussi partie de ce type de voyage, qui remet toujours tout en question.

Qui suis-je ? Suis-je fait pour être ici, dans ce voyage ? Qu’est-ce que je souhaite vraiment pour ma vie, pour mon futur ? Comment puis-je m’améliorer ? Voici quelques-unes des questions qui m’ont terrassé, et qui trottent toujours dans ma tête aujourd’hui.

Dajarra, nouveau petit village visité, situé entre Boulia (150 kilomètres au nord) et Mount Isa (150 kilomètres au sud) fut idéal pour se poser une journée, et juste réfléchir. Pas très intéressant pour vous cher lecteur, mais la vie d’un voyageur n’est pas faite que d’histoires incroyables, croyez-le ou non.

Mount Isa

Mount Isa, ou la mégalopole de l’Outback. Cette ville nous semblait vraiment immense comparée par exemple à Isisford et ses 200 habitants. Cependant, elle ne compte que 23 000 habitants, pas de quoi se sentir oppressé a priori, et pourtant… Nous sortions d’une succession de tout petits villages, et se retrouver dans une grande ville nous a fait un choc, un peu la même réaction que celle que nous avions eue plus tôt à Longreach.

Le passage dans cette ville, le 17 septembre 2013, fut bénéfique pour nous pour vérifier de nouveau les annonces postées sur Internet pour vendre la voiture. Malheureusement, toujours aucune réponse, je commençais à trouver cela inquiétant.

Mount Isa est connue pour ses mines de cuivre, argent, zinc et plomb, qui sont situées au sein même de la ville. En réalité, la ville s’est construite juste à côté des mines, et cela ne semble choquer personne. Surtout que chaque jour, deux explosions retentissent dans les mines, le matin et le soir, dans le but de dégager d’autres pierres. Dans cette ville, il est donc possible de manger tranquillement sur une table de pique-nique, et de contempler à seulement quelques mètres de là l’entrée de ces mines géantes.

Le point de vue de la ville, située au centre de celle-ci, fut une bonne occasion pour avoir une meilleure vision de cette mine et de ses alentours. C’est de nouveau incroyable de constater que derrière les dernières maisons de Mount Isa, le désert est bien présent, prêt à engloutir la ville. On aurait limite tendance à oublier que nous étions dans l’Outback, lorsque nous étions en plein cœur de la ville.

Nos aventures en Australie volume 2/3 : le Queensland #18

Camooweal

Dernier stop dans le Queensland, le 18 septembre 2013, avec Camooweal, situé à environ 200 kilomètres à l’ouest de Mount Isa, et surtout à la frontière avec le Northern Territory. Ce village ne me laissera pas de grands souvenirs. Il est surtout utile aux automobilistes pour s’arrêter quelques minutes le temps de boire, se dégourdir les jambes et repartir de plus belle sur les routes.

Avec Camooweal, nous avons pu constater qu’une nouvelle fois, même si le village ne propose pas de lui-même une aire de camping gratuit, que faire un petit tour sur la route quelques kilomètres plus loin du village suffisait à chaque fois pour trouver l’endroit parfait pour camper. C’est l’un des gros avantages de l’Outback, il y a tellement de place, que personne ne vous dira quelque chose si vous empruntez un bout de terre pour la nuit. Surtout si vous le rendez encore plus propre qu’avant.

La conduite dans le Queensland

La conduite dans cet État, et plus particulièrement dans l’Outback, fut une expérience bien différente de celle vécue dans le New South Wales pour Audesou. Les fameuses routes aux lignes droites sans fin ont fait leur apparition, bordées de terre rouge comme ce que j’avais pu imaginé avant de venir dans ce pays.

Nos aventures en Australie volume 2/3 : le Queensland #19

Ces routes sont d’ailleurs très dangereuses, comme le rappellent les nombreux panneaux sur le côté, à cause du haut risque d’endormissement au volant et des animaux dont la présence est constante. La chaleur, liée aux lignes droites sur des centaines de kilomètres sont la combinaison fatale pour s’endormir. C’est pour cela que de nombreuses aires de repos sont disposées le long de ces routes, pour permettre aux automobilistes de s’arrêter régulièrement pour se dégourdir et même faire une petite sieste si nécessaire.

Ce qui n’a pas changé cependant avec le New South Wales, c’est le nombre d’animaux morts sur les routes, peut-être même encore plus important dans le Queensland que dans celui visité précédemment. Les kangourous en sont les premières victimes, au plus grand bonheur des oiseaux charognards qui se font un véritable festin avec chacune des carcasses éparpillées le long des routes.

Nos aventures en Australie volume 2/3 : le Queensland #20
Nos aventures en Australie volume 2/3 : le Queensland #21

Une nouveauté avec cet état, que nous n’avions pas croisée précédemment, ou alors très peu, ce sont les road trains} (« trains routiers » en français), qui sont des camions tractant jusqu’à parfois cinq remorques. Ils peuvent atteindre plus de 50 mètres de longueur, imaginez seulement. De plus, ces camions roulent généralement au-dessus de la limitation autorisée, et vous dépassent sans la moindre hésitation, ne vous laissant parfois aucun autre choix que de vous garer dans le décor en attendant que le train passe. Car face à eux, vous ne faites pas le poids.

Nos aventures en Australie volume 2/3 : le Queensland #22

Pour l’anecdote, ce sont ces camions qui font tourner en quelque sorte l’économie du pays car il n’y a presque pas de trains en Australie. Tout est acheminé grâce à eux, à travers tout le pays, et cela force le respect de savoir que ces routiers passent leurs journées sur les routes aux volants de ces monstres.

Audesou a pris beaucoup plus de plaisir en conduisant sur les routes parfois très techniques du Queensland, plutôt que sur celles du New South Wales. Le sentiment de rouler en Australie, musique constamment dans les oreilles et en totale liberté, était vraiment présent.

En route vers le Northern Territory

Notre aventure dans le Queensland touchait à sa fin après Camooweal. L’Outback fut une excellente surprise, nous qui pensions au départ n’y passer que quatre jours environ, juste le temps pour le traverser en vitesse, pour éviter tout problème avec la voiture notamment. Mais celle-ci a tenu le choc, et se tenait prête pour la dernière partie du voyage en Australie avec le Northern Territory.

Laisser vos traces sur « Nos aventures en Australie volume 2/3 : le Queensland »

Nos aventures en Australie volume 1/3 : le New South Wales

Publié par Koonshu, le 4 octobre 2013 à 08:00

Australie, pays et presque continent à lui tout seul. Ce pays est tellement vaste que l’on pourrait y déposer l’Europe tout entière sans qu’elle ne touche ses côtes. Imaginez cela, rien qu’un instant. Immense et démesuré seront sans doute des mots qui vous viendront à l’esprit.

Derrière ce nom mythique se cache la terre des aborigènes, la terre des kangourous et koalas mais aussi celle des araignées, serpents, crocodiles et autres bébêtes sympathiques, la terre des espaces vides et des routes en lignes droites sur des centaines de kilomètres, la terre des chercheurs d’or. Bref, la terre rêvée pour La Piste Inconnue pour y vivre de belles aventures.

Ce n’est pas anodin si nous avons opté pour y rester durant le maximum de temps autorisé par nos visas touristiques, soit trois mois, pour y vivre des expériences en dehors des sentiers battus.

Ce choix a porté ses fruits. En tout, plus de 8 000 kilomètres parcourus, sur la côte ou dans les terres et l’immense désert, l’Outback pour reprendre le terme australien. Notre voiture, la Ford Falcon, aura tenu le choc, ce qui fut une excellente nouvelle puisque c’était l’une de nos plus grosses craintes avant de venir dans ce pays.

Plutôt que de vous conter toutes nos histoires dans un seul et même article, vous allez pouvoir apprécier nos aventures dans trois articles séparés, un pour chaque État traversé : le New South Wales, le Queensland et le Northern Territory. Comme en Nouvelle-Zélande, nous n’avions pas de connexion Internet de manière régulière tout le long de notre aventure, d’où notre retard dans la publication des articles sur l’Australie. Mais n’ayez crainte, les deux prochains articles arriveront rapidement, de quoi vous faire vivre notre épopée dans ce beau pays.

Il est temps à présent de monter dans notre voiture et d’accrocher votre ceinture, vous êtes en notre compagnie dans notre belle Ford Falcon sur les routes du New South Wales, l’état où se situe Sydney.

La route en compagnie de Cindy et Renaud

Sans doute l’événement le plus marquant de notre aventure dans le New South Wales, notre voyage en compagnie de Cindy et Renaud. Cependant, ce n’est pas une surprise pour vous, je vous en avais déjà parlé dans mon article sur notre passage à Sydney. Je tiens malgré tout à le souligner encore une fois, tellement ce fut très important pour Audesou et moi-même. Retrouver des amis après plus de neuf mois de voyage, pendant quelques jours, cela a de quoi marquer les esprits. Surtout lorsque leur objectif était clair : respecter le principe de base de La Piste Inconnue, ne rien prévoir à l’avance, juste préparer au mieux ce qui va suivre. On peut dire qu’ils se sont parfaitement intégrés à notre projet, à notre plus grand plaisir.

Cindy et Renaud avaient deux semaines pour atteindre Brisbane depuis Sydney, avec comme moyen de locomotion un van loué à l’avance sur Internet. Nous pouvions ainsi parcourir les routes du New South Wales ensemble : eux dans leur van et Samantha, Audesou et moi-même dans notre Ford Falcon.

Cependant, il est difficile de rouler à deux voitures dans un pays inconnu, sur des routes inconnues. Perdre l’autre voiture de son champ de vision peut arriver à tout instant, ce qui peut compromettre le bon déroulement de l’aventure si nous sommes constamment à la recherche de l’autre voiture. Pour éviter cette situation critique, il y a une solution : des talkie-walkies, apportés par Cindy et Renaud. Objets qui peuvent paraître à première vue rigolos, pour s’échanger quelques blagues par voitures interposées, il se sont révélés extrêmement utiles et importants lors de chaque trajet, pour tenir informée l’autre voiture de l’itinéraire à suivre, d’un feu tricolore qui bloque le passage ou encore pour indiquer des éléments importants sur la route (animaux morts, travaux, etc.), et, bien entendu, s’envoyer quelques blagues.

Les deux semaines vécues en leur compagnie se sont parfaitement déroulées, comme vous allez pouvoir le découvrir dans cet article.

Blue Mountains National Park

Le 04 août 2013, le groupe de cinq prêt à décoller, il ne restait plus qu’à se lancer dans l’aventure, avec comme première destination le Blue Mountains National Park, situé environ à 100 kilomètres à l’ouest de Sydney pour ses premières montagnes dans la ville de Katoomba, et à 200 kilomètres pour le camp sélectionné pour notre premier soir sur la route. Petite distance donc, surtout en Australie, mais déjà amplement suffisante pour tester notre Ford Falcon, et se rassurer. Ce fut donc avec une grande joie que nous avons atteint sans encombre le camp, malgré le chemin de terre durant les derniers kilomètres dans la forêt, avant d’atteindre le camp. Aucun problème à noter visiblement sur la voiture, elle pourra rouler pendant encore quelques kilomètres.

Nos aventures en Australie volume 1/3 : le New South Wales #1

Le Mount Werong Campground, le camp où nous sommes restés cette première nuit du 04 août 2013, situé à l’ouest du parc national et au sud de Oberon, était assez isolé dans la forêt, pour notre plus grand plaisir. Nous avions pour seuls compagnons quelques oiseaux, kangourous et autres animaux tapis dans l’ombre. C’était typiquement ce que nous recherchions. Nous étions libres, et avons profité justement de cette liberté pour faire un énorme feu dans l’optique de cuire notre dîner mais également de nous réchauffer. Car malgré le fait que nous étions en Australie, dans ce parc, le mercure du thermomètre descendait tout proche du zéro en soirée, et même en dessous durant la nuit.

Nos aventures en Australie volume 1/3 : le New South Wales #2

Le ton était donné pour Cindy et Renaud, éloignés de Paris depuis seulement quatre jours. Les voilà au milieu de rien, dans une forêt, autour d’un magnifique feu allumé par Audesou. La Piste Inconnue les a donc accueillis de la meilleure des manières, et cela aussi, c’était un soulagement.

Je reviens sur les kangourous, brièvement annoncés un peu plus tôt dans l’article. Cet animal bien étrange pour nous français, qui ressemble un peu à un gros lapin, avec une longue queue et qui se tient sur ses deux pattes arrières. Uniquement visible dans des zoos en France, en Australie, la donne est totalement différente, puisqu’il est présent sur tout le territoire, dans la nature, et en surnombre. C’est donc lors de cette première journée de route, aux abords du camp, lorsque nous étions encore sur le chemin de terre, que nous avons eu le plaisir d’apercevoir notre premier kangourou sauvage. Il ne s’est malheureusement pas laissé prendre en photo, mais bien d’autres s’en seront chargé pour lui plus tard dans l’aventure.

Le Blue Mountains National Park est un parc immense. Nous en avons donc profité pour y faire quelques marches, toutes le 05 août 2013, dans ses forêts parfois un peu mystiques.

L’une pour visiter les vestiges d’un ancien campement de chercheurs d’or, situé en pleine forêt. Cette marche fut intéressante pour nous dans le sens où il s’agissait de notre première marche dans des forêts australiennes, où des kangourous ne sont jamais très loin pour bondir à quelques mètres de nous.

L’autre marche, plus touristique, nous a guidés à travers les Jenolan Caves, des caves immenses avec des stalactites et stalagmites plus grandes que des hommes, mais aussi autour du Blue Lake, situé juste à côté, où nous étions à la recherche d’un ornithorynque, ce drôle d’animal en forme de castor et avec un bec de canard. Pas de chance pour cette fois, pas d’ornithorynque en vue. Nous apprendrons un peu plus tard qu’ils sortent surtout au lever et coucher du soleil, et qu’il faut se montrer très silencieux pour éviter de les faire fuir. Avec toute l’agitation autour de ce lac et en plein jour, nos chances étaient bien minimes pour espérer en apercevoir un.

Nos aventures en Australie volume 1/3 : le New South Wales #3
Nos aventures en Australie volume 1/3 : le New South Wales #4

Ce premier parc, immense, fut donc une première bonne pioche pour notre aventure dans le New South Wales. La suite était simple, avec un retour sur la côte pour entamer notre progression vers le nord pour y rejoindre Brisbane dans les temps pour Cindy et Renaud.

Le retour sur la côte, en route vers le Queensland

Le Blue Mountains National Park derrière nous, notre objectif était clair à présent : revenir sur la côte est et remonter tranquillement vers le nord et Brisbane. Les lieux se sont donc enchaînés pour atteindre l’état du Queensland depuis le parc : Newcastle, le parc Myall Lakes National Park, Seal Rocks, Forster-Tuncurry, Port Macquarie, Coffs Harbour, Iluka, Byron Bay et enfin Kingscliff. Autant de lieux, pour autant de bons souvenirs.

Nos aventures en Australie volume 1/3 : le New South Wales #5

Newcastle

De retour sur la côte et dans une grande ville, à environ 150 kilomètres au nord de Sydney, le 07 août 2013, après notre départ du Blue Mountains National Park, Newcastle fut le début d’une longue période de pêche presque quotidienne pour Renaud, lui qui avait apporté une canne à pêche qui avait la particularité fort intéressante de pouvoir loger dans sa valise. Bien armé, il a profité de chaque instant pour titiller le poisson australien. Mais celui-ci se faisait désirer, et malgré de nombreuses touches, rien n’est sorti de l’eau ce jour-là, le 07 août 2013.

Nos aventures en Australie volume 1/3 : le New South Wales #6

C’est également dans cette ville où les freins avant de notre Ford Falcon ont été remplacés. En effet, sur la route, Audesou, le conducteur principal de la voiture, qui partageait la conduite avec Samantha, s’était aperçu d’une faiblesse au niveau des freins, et sentait que cela pouvait vraiment être dangereux pour les occupants de la voiture. De ce fait, Audesou a imposé de changer les freins de la voiture dès que possible. Et il a eu le nez creux, car lorsque le mécanicien nous a annoncé qu’il ne restait que 5 % de garniture sur les plaquettes avant, on peut dire qu’il était temps de changer effectivement ces freins, et qu’un accident malheureux à sans doute été évité. Par comparaison, en France, l’épaisseur limite autorisée de la garniture sur les plaquettes n’est que de 15 %, alors avec nos 5 %, imaginez seulement...

Nous ne sommes restés que le temps de changer les plaquettes et de pêcher un peu l’après-midi dans cette ville, qui ne m’a pas semblé intéressante en elle-même. Il s’agissait d’une grande ville côtière, sans véritable charme selon moi.

Myall Lakes National Park

Court passage dans ce parc, environ 100 kilomètres au nord de Newcastle, ce même jour du 07 août 2013. Juste le temps pour toute la troupe d’y manger et dormir le soir, après la journée passée à Newcastle. Pas de marche, pas d’aventure, juste un lieu paisible pour La Piste Inconnue, pour dormir.

Seal Rocks

Décrit comme un petit village de pêcheurs, Seal Rocks, petit village situé à environ 60 kilomètres au nord du Myall Lakes National Park où nous avons passé la nuit, est en réalité un village de vacances, en témoignent les nombreuses villas, vides pour la plupart, qui le composent. Cependant, ce village reste magnifique, avec des plages paradisiaques et un phare d’où nous pouvions avoir une magnifique vue sur la mer et les côtes.

D’ailleurs, depuis ce dernier, nous avons pu démontrer le 08 août 2013 toute la puissance de La Piste Inconnue à Cindy et Renaud, lorsque nous avons pu admirer au large un groupe de baleines. C’était notre deuxième fois pour Adesou et moi-même, après celles vues à Puerto Madryn, lors de notre opération El Doradillo/Las Canteras, en Argentine. Cela restait malgré tout extraordinaire. Pas de saut une nouvelle fois, il faudra se montrer patient.

Seal Rocks est donc un petit village de pêcheurs, et même si ce nom est un peu galvaudé, Renaud en a profité pour mettre de nouveau sa ligne à l’eau. Mais décidément, rien à faire, aucun poisson ne s’est montré ce jour-là. Même pas une touche, aucune. Déprimant mais pas dramatique, il restait de nombreuses occasions pour attraper des poissons, l’Australie ne manque pas de villes côtières.

Nos aventures en Australie volume 1/3 : le New South Wales #7
Nos aventures en Australie volume 1/3 : le New South Wales #8

Forster-Tuncurry

Suite à notre passage dans le village de Seal Rocks, à environ 50 kilomètres au nord de ce dernier, ce même jour du 08 août 2013, la ville de Forster-Tuncurry fut sélectionnée pour nous accueillir durant la nuit. Pas de camping réellement autorisé en dehors des campings payants, mais pour nous, cela ne fut pas un problème, puisqu’un parking situé en face du lac de la ville nous a permis de garer nos voitures tranquillement, et de dormir dedans.

Il faut savoir qu’en plus de nous conduire sur les routes, les voitures sont également nos chambres à coucher pour les nuits. Il faut bien rentabiliser l’achat et la location de ces voitures, et ne pas payer les nuits est un excellent moyen pour atteindre ce but.

Ce soir-là, et pour l’une des seules fois en Australie, la pluie est venue nous rafraichir. La soirée s’est donc passée tranquillement, sous un abri pour commencer, pour y manger notre repas du soir, puis s’est poursuivie dans les voitures, pour se divertir dans un premier temps, et dormir ensuite.

Nous avons d’ailleurs inauguré entre Cindy, Renaud et moi-même une série de parties de Monopoly, grâce à l’iPad de Renaud. Ce fut une excellente piqûre de rappel des nombreuses parties de Monopoly jouées dans la maison de Grant, à côté du lac Kaniere, en Nouvelle-Zélande, lorsque nous attendions que la pluie s’arrête pour continuer notre aventure. Et pour une fois, j’ai gagné une partie ce soir-là, et quelques autres les soirs suivants. La malédiction était levée, à mon plus grand plaisir. Je n’ai pas atteint cependant le niveau de Audesou, qui remporta la majorité des parties par la suite.

Port Macquarie

Nouvelle grande ville côtière australienne traversée, Port Macquarie est située à environ 100 kilomètres au nord de notre stop de la veille, et fut la première ville vraiment intéressante visitée après notre départ de Sydney. Nous y avons posé les pieds le 09 août 2013. Cette ville, comme son nom l’indique, possède un port, qui a d’ailleurs une caractéristique originale puisque la jetée est composée en grande partie de pierres peintes, autour de thèmes très variés : personnages de Disney, films en tout genre, citations, religions, etc. Cet ensemble apporte un vent de fraîcheur appréciable à ce port, qui sort réellement de l’ordinaire.

Nos aventures en Australie volume 1/3 : le New South Wales #9
Nos aventures en Australie volume 1/3 : le New South Wales #10

Ce lieu restera sans doute gravé dans nos mémoires à nous cinq pour une autre raison, je m’explique.

Avant de venir dans ce pays, j’avais des images de l’Australie dans mon esprit, que beaucoup doivent avoir également : l’opéra de Sydney, l’Harbour Bridge, les kangourous, les surfeurs, le ciel bleu toute l’année, la chaleur qui va avec, les routes en lignes droites sans fin au milieu de rien mais également les barbecues sur la plage. Si certaines de ces images s’étaient déjà vérifiées devant mes propres yeux, cette dernière faisait encore partie du mythe. Avec Port Macquarie, le mythe est devenu réalité. Nous avons en effet pu faire notre premier barbecue sur la plage, enfin, juste à côté. Ce concept est vraiment génial, car la ville met à la disposition de tous, gratuitement, des barbecues de qualité, parfois électriques, parfois au gaz. En cinq minutes en moyenne, la plaque est chaude et il ne reste plus qu’à y faire cuire nos aliments : des saucisses de bœufs et des légumes pour notre première fois, pour envelopper le tout dans des tortillas. Un véritable régal, et l’un des meilleurs moments vécus dans cet état du New South Wales.

Et que dire du soir, où les deux voitures étaient tranquillement garées en face de la mer. Depuis nos « lits », nous pouvions donc admirer les étoiles, et entendre tout en observant en même temps les vagues s’écraser sur la plage.

La partie de Monopoly du soir fut gagnée haut la main par l’équipe Audesou/Samantha. S’en est suivi une discussion fort intéressante mais un peu houleuse, sur le fait qu’il existe oui ou non des techniques au Monopoly, et que tout ne repose pas sur la chance. Selon nous, il y a effectivement de la chance, mais une grande partie de ce jeu repose également sur de la stratégie. Ce n’est pas pour rien qu’il existe des championnats du monde de Monopoy.

Coffs Harbour

Continuons notre progression, à environ 160 kilomètres au nord de Port Macquarie, avec la ville de Coffs Harbour. Nouveau port de pêche visité, Coffs Harbour nous a accueillis pendant deux nuits, du 10 au 12 août 2013, le temps pour nous d’apprécier tranquillement son port, et la vue depuis la petite presqu’île de Muttonbird située en face du port et reliée à celui-ci par un brise lame, d’où nous avons pu voir de nouveau des baleines.

Nos aventures en Australie volume 1/3 : le New South Wales #11

Suite au succès du barbecue de la veille, deux nouveaux barbecues seront testés dans cette ville, à notre plus grand plaisir, dont un avec des crevettes marinées et préparées avec amour par Renaud. Renaud, qui nous a d’ailleurs démontré ses talents de pêcheur, en attrapant un petit poisson, le 10 août 2013, dans la soirée. La technique n’était pas certes très académique, mais au moins, le poisson était hors de l’eau, au bout du hameçon. Cependant, il était trop petit pour être mangé, à son plus grand bonheur puisqu’il fut relâché vivant dans la mer.

Iluka

Village sélectionné principalement pour couper en deux la route vers notre prochaine destination, Byron Bay, ce village nous a également attirés en raison de sa situation géographique, puisqu’il est positionné dans la « Shark Bay », ce qui signifie en français la « Baie des Requins ». Nous étions donc curieux de voir ce qui se cachait derrière cette baie, d’où notre stop le 12 août 2013, à environ 160 kilomètres au nord de Coffs Harbour.

Au final, pas de requins en vue, mais des bonnes surprises comme la marche au milieu d’une forêt pluviale, dans la réserve naturelle de Iluka, qui ne semble pas si pluvieuse que cela, surtout en comparaison a ce que nous avons eu l’occasion de voir en Nouvelle-Zélande. Et comme nous sommes en Australie, mieux vaut se méfier de tout ce qui bouge dans ces forêts, et même de ce qui ne bouge pas, comme nous l’indique le panneau d’informations à l’entrée de la forêt, sur lequel il est inscrit qu’il est préférable de ne pas toucher certains types de feuilles, mêmes mortes, qui peuvent être urticantes.

Cela donne l’impression qu’en Australie, chaque être vivant est doté de défenses contre l’homme, ce qui n’est pas très rassurant.

Autre bonne surprise, avec la pêche une nouvelle fois. Contrairement à Coffs Harbour, où Renaud n’était pas fier de son poisson pêché, pour cette fois-là, la donne a changé. En tout, trois poissons seront sortis de l’eau, tous trop petits pour être mangés, mais au moins, ils étaient capturés à la loyale, comme dirait Renaud. Cela faisait plaisir pour lui, qui pouvait enfin se dire qu’il avait pêché des poissons australiens.

Nos aventures en Australie volume 1/3 : le New South Wales #12
Nos aventures en Australie volume 1/3 : le New South Wales #13

Byron Bay

Arrêt conseillé par de nombreuses personnes croisées sur la route, Byron Bay fut au final l’une des villes les moins appréciées de ce voyage en Australie. Cette ville était bien trop touristique pour nous, le choc était trop grand par rapport aux autres villes traversées auparavant.

Ceci ne nous a pas empêchés de nous créer un excellent souvenir, avec de nouveau un barbecue. Mais pour cette fois, il s’agissait d’une barbecue au feu de bois, à côté de la plage également. Au menu, un plat très original, proposé par Audesou, que je vous recommande vivement : des bananes fourrées au chocolat, grillées directement sur les flammes, et protégées par du papier d’aluminium, pour qu’elles ne sortent pas carbonisées. Pour accompagner ces bananes, quelques guimauves grillées directement sur les flammes, de quoi faire retomber en enfance Audesou. Ce n’est pas un repas très sain, je vous l’accorde, mais goûtez rien qu’une fois, et vous comprendrez pourquoi nous en avons mangé à d’autres reprises par la suite.

Nos aventures en Australie volume 1/3 : le New South Wales #14

Nous qui comptions rester dans cette ville, située à environ 120 kilomètres au nord de Iluka, le soir du 13 août 2013, nous avons au final repris la route pour sortir de cette ville et dormir sur une aire de repos à côté de la route nationale A1 (route qui fait tout le tour de l’Australie), à côté de la ville de Pottsville.

Kingscliff

Dernier stop dans le New South Wales, le 14 août 2013, pour toute la troupe, Kingscliff ne restera pas non plus dans les annales.

Pour nous, ce n’était qu’une ville côtière de plus, sans véritable changement. Trop de villes côtières traversées en peu de temps, je pense que nos yeux étaient un peu lassés de ce type de villes, toutes un peu trop semblables.

Ceci n’a pas empêché Cindy, Renaud et Samantha de se baigner dans la mer. L’eau n’était pas très chaude, il ne faut pas oublier que nous étions en hiver à cette période-là. Les vagues leur ont donc permis de se mettre à l’eau plus rapidement et surtout de tester leur aptitude à leur résister... En vain...

Nos aventures en Australie volume 1/3 : le New South Wales #15

La conduite dans le New South Wales

Je ne l’ai pas évoqué dans chacune de ces parties, mais chaque déplacement était bien entendu réalisé en voiture. Malheureusement, les routes empruntées dans le New South Wales ne resteront pas dans ma mémoire. J’étais d’ailleurs déçu, moi qui pensait rouler sur des routes au milieu de rien, dans le désert australien, c’était loupé. Les routes ressemblaient un peu trop aux autoroutes françaises, en moins bien entretenues et avec des limitations de vitesse qui changeaient tous les cinq kilomètres.

Pas de quoi prendre du plaisir pour nos deux conducteurs de l’extrême, Audesou et Samantha.

Surtout qu’il fallait également pour eux être très attentifs, encore plus qu’en France, car dans ce pays, les animaux ne sont jamais très éloignés des routes, pour leur plus grand malheur... J’ai très vite arrêté de compter les animaux morts croisés le long des routes, présents en quantité astronomique : kangourous, wombats, renards, cochons sauvages, et j’en passe, trop d’animaux écrasés sur ces routes. Pour éviter au maximum de percuter et tuer un animal, nous ne roulions que pendant la journée, bien après le lever du soleil et bien avant son coucher, les heures où les animaux ont tendance à le plus bouger près des routes. Rouler à une allure modérée et de bons réflexes nous aura également aidé certainement à ne rien écraser. Mieux vaut savoir rouler au pas par moment, pour éviter tout problème.

Le 15 août 2013 était donc notre dernier jour dans l’état du New South Wales. Notre aventure y fut belle, même si elle manquait de piment par rapport à ce que nous avions déjà vécu dans les pays précédents, comme en Nouvelle-Zélande par exemple. Le mode de voyage choisi, en voiture et non en stop, est la principale cause je pense. Il est bien plus facile de tisser des liens avec les hôtes des voitures qui s’arrêtaient pour nous prendre en Nouvelle-Zélande, que d’en créer avec des personnes dans la rue. Nous le savions avant de venir, et cela s’est confirmé, ce n’était donc pas une surprise pour nous, juste une aventure différente.

La présence de Cindy et Renaud était sans doute pour nous déjà trop exceptionnelle pour que nous en demandions plus.

Déjà 3 traces de pas sur « Nos aventures en Australie volume 1/3 : le New South Wales »