Comment financer son tour du monde ?
Partie V : conclusion

Publié par Audesou, le 12 octobre 2012 à 00:04

Cet article est le dernier d’une série de cinq articles destinés à fournir une méthode de base complète à toute personne désireuse d’autofinancer un projet de tour du monde, sans toutefois savoir ni comment ni par où commencer :

  1. Préambule.
  2. Savoir épargner.
  3. Savoir optimiser ses revenus et ses dépenses.
  4. Savoir placer ses économies.
  5. Conclusion.

Tout au long de ce dossier, je n’ai eu de cesse de vous parler d’argent. De vous donner des clés. Des méthodes. Des idées. Tel un pur produit du capitalisme ordinaire, je vous ai donné un certain nombre d’astuces afin que vous sachiez comment en économiser tout d’abord, comment en gagner davantage et en dépenser moins ensuite, et, pour finir, comment le placer dans le cadre de la préparation de votre voyage.

Si le sujet vous paraissait obscur au départ, vous devriez désormais disposer d’un solide bagage de base pour préparer sereinement l’autofinancement de votre projet de tour du monde. En réalité — comme vous l’aurez sans doute compris — tout ce que vous avez appris dans ce dossier est même applicable pour l’autofinancement de tous vos projets, quels qu’ils soient.

Nous avons parlé beaucoup d’argent donc. Et pourtant, il y a un point très important que je n’ai pas encore abordé et que vous ne devriez pourtant jamais oublier : l’argent n’est pas une fin, mais un moyen.

L’objectif de cet article de clôture est de vous aider à prendre du recul sur tout ce que vous venez de lire et d’apprendre dans ce dossier.

Comprendre ce qu’est l’argent

Vous êtes-vous déjà demandé ce qu’est l’argent ? Je veux dire, pas comme ça, vite fait, en fin de soirée arrosée, ou alors que vous étiez en train de courir pour ne pas rater votre bus. Non. Je veux dire, vraiment, en prenant le temps. Alors, vous êtes-vous déjà demandé — vraiment — ce qu’est l’argent ?

L’argent n’est rien, ou presque. Ce n’est rien qu’un outil. Tout comme les dieux, l’argent n’existe que si l’on y croit.

Grossièrement, l’argent n’est que le symbole d’un échange de confiance entre deux individus. En d’autres termes, si un concessionnaire automobile accepte de vous laisser repartir avec son dernier modèle parce que vous avez déposé sur son bureau un chèque de banque, c’est uniquement parce qu’il a confiance en la valeur du bout de papier que vous lui tendez. Le papier n’a aucune espèce d’importance : vous auriez beau lui avoir fourni tout le papier recyclé du monde, il ne vous aurait pas laissé repartir avec sa voiture. Mais là, avec ce morceau de papier signé par votre banque, les choses sont différentes : dans l’esprit du concessionnaire, ce chèque a exactement la même valeur marchande que votre nouvelle voiture. Dans votre esprit également. Et cela tombe bien, car seules ces conditions réunies permettent un échange — un « troc » — en toute confiance.

C’est ainsi que le système économique actuel fonctionne. Ou pas.

Notre monnaie est dite fiduciaire. Elle est basée sur la confiance mutuelle en la valeur de ce qui est échangé. En l’absence de confiance, pas d’échanges. En l’absence d’échanges, pas d’argent.

À ce stade, peut-être vous demandez-vous : « Pourquoi est-ce si important de comprendre ce qu’est l’argent ? ».

Parce que lorsqu’il est question d’en mettre de côté, on distingue deux types de comportements : celui de l’économe et celui du radin.

Savoir faire la différence entre l’économe et le radin

Le premier connaît la vraie valeur de l’argent. Le second l’ignore totalement.

L’économe met de l’argent de côté car il a un projet en tête. Il peut s’agir de préparer un voyage, d’anticiper l’achat d’un cadeau, de financer sa retraite, de constituer une épargne de précaution, etc. Son attitude vis-à-vis de l’argent est saine : il sait pourquoi il met de côté de l’argent, il sait combien il doit épargner mensuellement et sait se fixer des limites. L’économe est un investisseur, qui place de l’argent sur son plus grand actif : lui-même.

Le radin met quant à lui de l’argent de côté pour mettre de l’argent de côté. Son attitude vis-à-vis de l’argent est malsaine : il n’a aucune idée de ce à quoi tout cet argent amassé lui servira, n’a pas de projets et ne se fixe aucune limite. Bref, il n’a jamais compris que s’il n’a pas vocation à être échangé, l’argent ne représente absolument rien.

En clair : devenez économe, mais ne tombez pas radin. Sans mauvais jeu de mots, il en va de votre intérêt.

Tenir ses objectifs financiers, puis ne plus y penser

L’une des meilleures solutions pour ne pas tomber dans les tréfonds de la radinerie consiste à se fixer chaque mois des objectifs d’épargne atteignables, de les tenir, puis une fois atteints, de ne plus y penser.

C’est aussi simple que cela.

Lorsque vous serez en train d’économiser pour votre projet, vous devrez probablement faire des sacrifices, et c’est très bien ainsi. Le goût de votre réussite n’en sera que plus suave. Mais surtout, surtout, n’oubliez pas de vivre pleinement le temps qui passe. N’oubliez pas que vous pouvez mourir ici, et maintenant. N’oubliez pas que les cimetières sont peuplés d’individus décédés riches, qui n’avaient ni transformé, ni transmis leur argent : ils conservaient l’argent « pour après ». La belle affaire.

Très loin de moi l’idée de vous transformer en consommateurs esclaves. Toute la société conspire déjà à vous faire consommer toujours plus. Vous y arriveriez très bien sans moi si vous le souhaitiez.

L’idée derrière ce dossier est la suivante : vous permettre de garder le contrôle de vos finances, pas de vous priver ou de vous faire consommer à tout prix. Ne recherchez pas l’accumulation de la richesse, mais l’atteinte de vos objectifs. Et quand ils sont atteints, n’y pensez plus pour un temps. N’ayez pas de scrupules à transformer en biens ou services l’argent gagné.

Profiter de son départ pour se montrer généreux

S’il y a bien une chose que chacun peut faire avant un tour du monde, c’est bien de profiter de son départ pour se montrer généreux.

Sauf dans les cas les plus extrêmes, vous partirez toujours en laissant derrière vous des tas d’objets qui ne vous seront plus d’aucune utilité pendant votre voyage. Si vous êtes déjà nomade, vous connaissez la musique : vous les stockerez dans un carton, et ce carton finira par être oublié ou perdu.

L’une des astuces du troisième article de ce dossier consistait à vendre ses biens. En réalité, certains de vos biens n’ont qu’une très faible valeur marchande mais seraient très utiles à d’autres. Pensez à votre vaisselle, vos vieux habits, votre petit matériel multimédia ou électroménager, vos lampes, etc. Cherchez dans votre entourage des personnes qui en auraient besoin, puis offrez-leur, tout simplement.

Vous y perdrez des biens, mais vous gagnerez des sourires. Et cela n’a pas de prix.

Pratiquer l’égoïsme bienveillant

Aussi paradoxal que cela puisse paraître au regard de ce que je viens de vous proposer, pratiquez l’égoïsme bienveillant et assumez-le totalement. En d’autres termes, pensez à vous et à votre projet en priorité car vous êtes l’unique responsable de votre vie. Seuls vous pouvez atteindre vos propres rêves. Personne ne le fera à votre place.

Pensez à vous, donc, mais n’oubliez pas pour autant d’être bon, attentif et généreux avec vos proches. Laissez une empreinte positive durable dans leurs esprits et dans leurs cœurs. N’oubliez pas que vous leur devez beaucoup, et parfois la vie. N’oubliez pas que, sans eux, vous n’êtes rien. Ou pas loin.

N’oubliez pas qu’il importe d’être, bien plus que d’avoir. Que l’on se souviendra de vous pour ce que vous avez été, et pas pour ce que vous avez possédé.

Avant de refermer ce dossier, méditez sur cette citation de Michael Ferrari, puis partez voyager l’esprit riche et libre :

Nous savons vous et moi qu’être riche n’est pas qu’une question d’argent. [...] Une vie riche, c’est plus que de l’argent.

Bon voyage !

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Partie V : conclusion »

Comment financer son tour du monde ?
Partie IV : savoir placer ses économies

Publié par Audesou, le 11 octobre 2012 à 03:12

Cet article est le quatrième d’une série de cinq articles destinés à fournir une méthode de base complète à toute personne désireuse d’autofinancer un projet de tour du monde, sans toutefois savoir ni comment ni par où commencer :

  1. Préambule.
  2. Savoir épargner.
  3. Savoir optimiser ses revenus et ses dépenses.
  4. Savoir placer ses économies.
  5. Conclusion.

Vous savez désormais épargner. Et ce, de plus en plus efficacement, car vous avez appris comment optimiser vos revenus ainsi que vos dépenses. Maintenant que vous êtes virtuellement riche, reste à apprendre comment placer vos économies avant le départ.

De très nombreux paramètres entrent en ligne de compte dans le choix des supports financiers adaptés à votre besoin : le montant des sommes à placer, votre âge, la durée envisagée pour le placement, le rendement attendu, le degré de liquidité souhaité, votre stratégie d’investissement, votre degré d’aversion au risque, etc.

Vous seul connaissez votre besoin. Toutefois, dans le cas des voyageuses et voyageurs de tous horizons partis faire le tour du monde, un profil type se dégage facilement. Voici les points qui caractérisent souvent les supports financiers sur lesquels les globetrotteurs choisissent de placer les économies réalisées avant le départ :

  • Placements à court terme
    Parce que la durée de votre placement sera souvent inférieure à trois ans.
  • Haute disponibilité de l’épargne
    Parce que vous devez avoir la possibilité de débloquer la totalité de vos économies en cas de besoin avant, pendant, ou après votre voyage.
  • Faible prise de risques
    Parce que vous ne souhaiteriez pas voir vos économies parties en fumée au moment où vous en aurez besoin.
  • Rendement supérieur au taux d’inflation
    Parce que, tant qu’à faire, autant ne pas perdre d’argent, et même en gagner.
  • Fiscalité avantageuse et frais nuls ou limités
    Parce que votre objectif est de conserver vos capitaux.
  • Facilité de compréhension et d’utilisation
    Parce que si vous devez apprendre le fonctionnement de la Bourse avant de partir, vous n’avez pas fini d’étudier.

L’objectif de cet article n’est pas de vous faire un cours de finance exhaustif sur les différents supports financiers existants, mais de vous fournir une liste de produits susceptibles de répondre aux besoins du « globetrotteur moyen », si vous ne savez pas où donner de la tête. Aussi, vous trouverez volontairement dans cet article des supports parfois tentants, mais que je ne vous recommande pas. À vous ensuite de faire vos choix et d’approfondir dans la direction souhaitée.

La technique du matelas

Pour tout un tas de raisons, certaines personnes stockent leurs économies de manière physique, sous forme de pièces et de billets entassés sous leur matelas, dans un coffre, ou encore dans leur abri de jardin.

En plus de faire perdre de l’argent, cette technique est risquée : comment vous sentiriez-vous si un vol ou un incendie venait à faire disparaître la totalité des sommes stockées ?

Et puis, si votre patrimoine commence à prendre de l’ampleur, ne comptez pas faire le tour du monde avec toutes vos économies entassées dans votre sac à dos. Vous n’en dormiriez plus.

Le compte courant

Certains globetrotteurs utilisent leur compte courant pour placer leurs économies.

Dans la pratique, et toutes proportions gardées, c’est à peine mieux que de placer votre épargne sous votre matelas. L’avantage de cette technique par rapport à celle du matelas, c’est que vous pourrez alors dormir totalement à plat. Mais plus le temps avance, plus vous perdez ici aussi de l’argent.

Retenez que le compte courant ne devrait servir qu’à gérer les flux d’argent entrants et sortants courants. On peut comparer le compte courant aux gigantesques hubs que sont les aéroports pour les voyageurs en transit. Il ne s’agit en aucun cas d’une destination, mais d’une étape de transfert, pour votre argent.

Pour épargner, préférez opter pour l’un ou plusieurs des supports suivants.

Le Livret Jeune

Si vous évoluez actuellement entre votre 12e et votre 25e anniversaire, vous pouvez profiter du Livret Jeune. Un seul Livret Jeune est autorisé par personne.

Gratuit, totalement défiscalisé, et d’un rendement au moins égal à celui du Livret A (cf. ci-dessous), il vous permet de placer de manière liquide jusqu’à 1 600 €.

Notez que — et c’est le cas pour tous les livrets règlementés — même si un plafond de versement est fixé, il est possible de dépasser ce dernier sous l’effet de la capitalisation de vos intérêts. C’est-à-dire que si vous parvenez à plafonner l’un de vos livrets, les intérêts versés sur ce même livret en fin d’année viendront s’ajouter à votre capital jusqu’à dépasser le plafond prévu : une fois le plafond atteint, vous ne pouvez plus alimenter votre livret, mais vous continuez à percevoir des intérêts sur votre capital.

Si vous y avez encore le droit, n’hésitez pas à remplir votre Livret Jeune puis à passer à un autre support.

À titre informatif, un Livret Jeune plafonné vous permet aujourd’hui de gagner au moins 36 € par an.

Le Livret A

C’est l’un des placements financiers les plus intéressants pour le globetrotteur qui recherche la sécurité plus que la rentabilité.

Gratuit, défiscalisé et liquide tout comme le Livret Jeune, un seul Livret A peut être détenu par personne, sans limitation de durée.

Son rendement net actuel est de 2,25 % et son plafond — passé de 15 300 à 19 125 € depuis le 1er octobre 2012 — devrait probablement augmenter encore dans les prochains mois, ce qui vous permet déjà d’y placer de bonnes économies pour votre projet.

À titre informatif, un Livret A plafonné vous permet aujourd’hui de gagner au moins 430 € par an.

Notez que ce livret est appelé le Livret Bleu chez le Crédit Mutuel.

Le Livret de Développement Durable (LDD)

Ce livret règlementé partage grossièrement les mêmes caractéristiques que son homologue le Livret A.

La principale différence réside dans le plafond du LDD qui est inférieur à celui du Livret A et qui — passé de 6 000 à 12 000 € depuis le 1er octobre 2012 — vous permet actuellement de gagner au moins 270 € par an lorsque plafonné.

Le Livret d’Épargne Populaire (LEP)

Si vous êtes faiblement ou pas imposé, il est possible que vous ayez le droit au LEP. Documentez-vous pour connaître les modalités d’ouverture. Il est possible d’ouvrir un seul LEP par personne et la limite est fixée au maximum à deux LEP par foyer fiscal.

Gratuit, défiscalisé et liquide, le LEP fonctionne comme un Livret A dopé d’un demi-point de rendement supplémentaire. Son rendement net annuel est donc aujourd’hui de 2,75 %.

Son plafond fixé à 7 700 € vous permet de toucher au moins 211 € par an si le livret est plafonné.

N’hésitez pas à ouvrir ce livret et à le remplir en priorité si vous y avez accès.

Le Plan Épargne Entreprise (PEE)

Si vous êtes salarié, sachez que vous pouvez probablement profiter du PEE de votre entreprise, et profiter par la même occasion de l’un des placements les plus rentables de la liste.

Le PEE est un support financier subtil aux multiples facettes et à la fiscalité avantageuse. Les sommes qui y sont versées sont par défaut bloquées 5 ans.

Son intérêt majeur réside dans le principe de l’abondement. En pratique, cela veut dire que votre entreprise peut compléter vos versements volontaires par une somme de son choix, souvent un pourcentage de votre versement. Sauf cas particuliers, cet abondement est plafonné pour l’année 2012 à 2 909,76 € par salarié. En d’autres termes, si votre entreprise a choisi d’abonder à 100 % et que vous versez précisément 2 909,76 € sur votre PEE, vous doublez votre mise et touchez instantanément 2 909,76 € bruts supplémentaires.

Notez enfin qu’il existe de nombreux cas de déblocage anticipé, au nombre desquels la démission. Si vous êtes de ces salariés qui choisissent de démissionner avant le départ, avec un bon timing, vous pouvez gagner de quoi vous acheter votre billet « tour du monde ».

Ne négligez surtout pas cette subtilité et ce placement. Creusez le sujet.

Le compte à terme

D’un fonctionnement un peu plus technique, le compte à terme fonctionne grosso modo comme si vous faisiez un prêt à votre banque.

En échange du montant prêté et du blocage des fonds pendant une certaine durée, votre banque vous reverse des intérêts. Plus la durée du prêt est importante, plus la prise de risque est grande pour vous et donc plus les taux d’intérêts sont élevés.

Sauf si vous savez ce que vous faites, je ne vous recommande pas ce type de supports, qui n’est plus intéressant aujourd’hui, et sûrement pas dans votre situation :

  • Pour profiter des avantages du compte à terme, l’argent doit rester bloqué jusqu’à l’échéance convenue lors de l’ouverture par contrat avec l’établissement bancaire.
  • Les taux d’intérêts sont aujourd’hui tellement ridicules que vous gagnerez de toute façon plus en plaçant votre argent sur un support où l’épargne reste disponible comme un livret règlementé ou une assurance-vie.

L’assurance-vie

L’assurance-vie est probablement l’un des supports financiers de base les plus mystérieux pour le novice. Beaucoup d’idées reçues circulent sur cette dernière, comme la croyance aussi tenace que fausse qui affirme que les fonds versés sur un contrat d’assurance-vie sont bloqués pendant huit ans.

En réalité, si la fiscalité applicable à un contrat d’assurance-vie n’est effectivement avantageuse qu’une fois que le contrat est mûr — c’est-à-dire après qu’il ait atteint son huitième anniversaire — les fonds restent toujours disponibles.

Une autre idée reçue consiste à croire que l’assurance-vie est toujours un placement risqué. Dans les faits, elle peut l’être, et parfois franchement. Mais sachez qu’il est toujours possible de ne pas assumer le risque et de choisir de le faire supporter par l’assureur plutôt que par vous. La contrepartie, c’est que vous devrez alors accepter un rendement plus faible que celui que vous auriez pu obtenir en assumant vous-même le risque. Ce rendement sera toutefois souvent plus élevé que celui d’un Livret A et reste donc intéressant.

Le maniement de l’assurance-vie est un peu plus complexe que celui d’un livret règlementé, mais si dans le cadre de la préparation de votre tour du monde, vous êtes prêt à prendre un peu plus de risques pour optimiser votre rendement, n’hésitez pas à souscrire un contrat auprès d’un courtier ou directement auprès d’un assureur. Privilégiez les courtiers en ligne et la gestion libre pour limiter les frais. Surtout, documentez-vous correctement.

Notez enfin que vous pouvez souscrire autant de contrats d’assurances-vie que souhaité, et que les versements ne sont jamais limités.

Les livrets non règlementés

La plupart des banques proposent aujourd’hui des livrets non règlementés à grand renfort d’offres promotionnelles à première vue alléchantes.

En réalité, les rendements annoncés par ce type d’offres sont souvent des rendements bruts, et les rendement nets sont souvent risibles une fois la période correspondant à l’offre promotionnelle terminée.

Encore une fois, sauf si vous savez ce que vous faites, préférez largement les supports comme l’assurance-vie ou les livrets règlementés pour placer vos économies avant le départ. N’alimentez pas inutilement les fonds propres de vos banques. Vous y gagnerez.

Les autres supports d’investissement

Beaucoup d’autres supports d’investissement existent, qu’ils soient financiers ou non. Mais ils sont pour la plupart soit non adaptés à un tour du monde, soit beaucoup trop risqués ou techniques pour en parler sans détails ici.

Si vous connaissez suffisamment le monde de la finance et de l’investissement pour décider d’opter pour d’autres supports que ceux présentés ici, vous savez que l’on peut investir sur à peu près tout et n’importe quoi, et n’avez plus besoin de l’aide de cet article depuis longtemps !

Pour investir sur d’autres supports, il vous suffit de suivre à la fois votre sens moral et votre intuition.

Remarques complémentaires

  • N’oubliez pas que certains placements sont plus risqués que d’autres, et que vous restez dans tous les cas responsable de vos choix.
  • Avant d’investir votre épargne sur un produit financier, soyez certain de le comprendre. Si cela n’est pas le cas, documentez-vous davantage ou demander de l’aide extérieure à une personne de confiance qui connaît son sujet.
  • Pour finir, six règles de base à retenir lorsque l’on travaille avec des professionnels de la finance :
    1. Ne faites jamais entièrement confiance à une personne susceptible de vous vendre un produit financier
      Votre conseillère ou conseiller bancaire, y compris.
    2. Ne placez jamais tous vos œufs dans le même panier
      Dans la pratique, quel que soit le montant de votre épargne, soyez client de plusieurs banques et diversifiez vos placements. En cas de problèmes avec une banque alors que vous êtes à l’autre bout du monde, faites en sorte de ne pas être tributaire de cette dernière.
    3. Ne vous laissez pas abuser par vos émotions
      Qui dit rentabilité potentiellement élevée dit forcément prise de risque importante. Le placement à la fois très rentable et très sûr n’existe pas.
    4. Apprenez à compter
      Cela peut paraître évident, mais pour calculer un taux d’intérêt réel, pensez à prendre en compte la totalité des facteurs qui influencent la rentabilité de votre placement. Entre autres : les éventuels frais (d’entrée, de gestion et de sortie), le taux d’inflation, la fiscalité applicable, etc.
    5. Ne vous pensez pas plus malin que tout le monde
      Le monde de la finance est peuplé de personnes dotées d’une intelligence logique très supérieure à la moyenne. Il y aura toujours de plus fins investisseurs que vous.
    6. Connaissez en tout temps votre situation financière
      Pour faire face à tous les imprévus, il est très utile de connaître à chaque instant votre situation financière courante, mais aussi son histoire passée, et si possible celle à venir. Inutile de vous faire des nœuds dans la tête, mais veillez à faire au moins un point mensuel.

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Partie IV : savoir placer ses économies »

Comment financer son tour du monde ?
Partie III : savoir optimiser ses revenus et ses dépenses

Publié par Audesou, le 10 octobre 2012 à 02:34

Cet article est le troisième d’une série de cinq articles destinés à fournir une méthode de base complète à toute personne désireuse d’autofinancer un projet de tour du monde, sans toutefois savoir ni comment ni par où commencer :

  1. Préambule.
  2. Savoir épargner.
  3. Savoir optimiser ses revenus et ses dépenses.
  4. Savoir placer ses économies.
  5. Conclusion.

Nous l’avons vu dans le précédent article, « Savoir épargner », l’un des trois leviers dont vous disposez pour atteindre vos objectifs financiers consiste à augmenter votre capacité d’épargne.

Pour augmenter cette dernière, il existe uniquement trois solutions. Ne cherchez pas plus loin, c’est mathématique : augmenter vos revenus, diminuer vos dépenses ou — c’est encore mieux — faire les deux à la fois.

Cet article sort parfois légèrement du cadre de l’autofinancement. Que vous souhaitiez financer vous-même la totalité de votre projet, ou que vous soyez à la recherche d’idées pour compléter l’apport de tel ou tel sponsor, vous y trouverez un certain nombre d’astuces qui vous permettront d’optimiser vos revenus ainsi que vos dépenses lors de la préparation de votre tour du monde.

Comme vous le constaterez rapidement, la seule limite est votre imagination, et il ne s’agit là que de quelques pistes parmi d’autres. À vous ensuite de creuser dans telle ou telle direction. N’hésitez pas à faire part de votre propre expérience par l’intermédiaire des commentaires à la suite de cet article.

Premier axe : optimiser ses revenus

Augmenter son taux horaire

Si vous êtes salarié, que vous ne pouvez pas atteindre vos objectifs financiers, et que vous pensez être sous-payé par rapport à ce que votre entreprise est prête à débourser pour vous maintenir dans ses effectifs, préparez, puis négociez votre augmentation dès demain.

Si en plus de vous considérer sous-payé votre travail vous ennuie, ne cherchez pas à négocier. Trouvez mieux ailleurs, puis démissionnez. Ayez du culot.

N’oubliez pas que lorsque vous êtes salarié, le salaire fixe qui tombe à la fin du mois n’est ni le reflet de votre valeur, ni celui de vos compétences, mais celui d’un échange convenu par contrat. Il s’agit du montant auquel vous avez accepté de vous vendre — vous et votre temps — à une entreprise, qui a elle-même accepté de débourser ce montant en contrepartie de l’achat de vos heures. En d’autres termes, vous êtes responsable de votre taux horaire.

Si vous êtes indépendant, et que vous vous retrouvez dans la même situation que le salarié ci-dessus, à savoir que votre taux horaire ne vous permet pas d’atteindre vos objectifs financiers, commencez par étudier à nouveau votre marché.

Si vous pensez justifié de vous vendre plus cher, et que vous avez isolé suffisamment de clients prêts à débourser ce prix, augmentez vos tarifs. Notez qu’il vous faudra alors peut-être cibler un autre segment de clientèle et qu’il est parfois bien plus sage d’augmenter franchement vos tarifs plutôt que de procéder à tâtons.

Diversifier ses activités

Les investisseurs le savent, il est très risqué de mettre tous ses œufs dans le même panier. C’est pourtant ce que font la plupart des salariés et beaucoup trop d’indépendants.

En plus d’absorber les risques liés à l’arrêt brutal d’une autre activité, la diversification vous permettra d’apprendre sans cesse, de rencontrer de nouvelles personnes et d’optimiser vos revenus.

Une bonne méthode pour commencer à diversifier ses activités consiste tout simplement à vous écouter. Oui, vous !

Placez-vous devant un miroir, et demandez vous... Quels sujets vous passionnent ? Quels domaines souhaitez-vous découvrir ? Quels défis souhaitez-vous relever ? Quels sont vos talents cachés ? Une fois que vous avez isolé un ou plusieurs thèmes, réfléchissez un peu, jusqu’à faire de votre curiosité et de vos talents des moyens d’optimiser vos revenus pour partir en tour du monde.

Si tout cela vous semble bien abstrait, inspirez-vous de ce qui suit :

  • Votre dada, c’est les vieilleries et curiosités en tous genres ? Fouillez les poubelles, écumez les greniers, et revendez vos trouvailles le week-end dans les brocantes.
  • Vous êtes le plus grand joueur de pétanque de toute la Lozère ? Organisez une compétition en l’honneur de votre tour du monde avec droits d’entrée et prix à la clé, puis récupérez une partie de la cagnotte pour financer votre projet de voyage.
  • Vous savez chanter comme une déesse et les fausses notes des débutants ne vous effraient pas ? Pratiquez le bouche à oreille, et mettez en place des cours de chant payants dans votre quartier.
  • Vous êtes insomniaque et après votre journée passée à enseigner le français à des élèves de cinquième, vous passez votre nuit à rédiger des essais que vous ne publiez jamais ? Rentabilisez votre temps. Trouvez un poste de veilleur de nuit, profitez de la solitude nocturne pour continuer à écrire, puis publiez vos écrits !
  • Vous êtes bricoleuse dans l’âme, et c’est armée d’une salopette et d’une perceuse que vous vous sentez heureuse ? Proposez vos services et arrondissez ainsi vos fins de mois.
  • Vous avez à la fois du talent pour détecter les besoins de vos interlocuteurs et un réseau de contacts professionnels important ? Devenez apporteur d’affaires. Mettez en relation vos contacts et leurs futurs clients, et prélevez une commission sur le montant du chiffre d’affaires réalisé grâce à votre intervention.
  • Vous tenez un blog ou un site quelconque dont l’audience est susceptible d’être monétisée, et vous n’avez pas peur de perdre le contrôle de vos contenus ? Pratiquez l’affiliation.
  • Etc.

À vous de jouer, quels que soient les domaines, les possibilités ne manquent pas.

Profiter d’aides et de bourses publiques ou privées

N’oubliez pas également la multitude d’aides et de bourses disponibles. Qu’il s’agisse du secteur publique ou du privé, encore une fois, les possibilités ne manquent pas.

Pour optimiser vos chances de décrocher une bourse, donnez un sens à votre projet. Un fil rouge. Cela permettra de susciter l’intérêt et de donner de la légitimité à votre dossier.

Avec Koonshu, nous n’avons pas fait de recherches dans cette direction car nous ne souhaitions pas donner de sens particulier à notre projet, si ce n’est celui de nos propres pas. Notre guide sera la route. Notre moteur l’intuition. Aucune liste d’entités à vous fournir pour cette fois, donc. Mais creusez, et tout comme les chercheurs d’or avant vous, vous finirez par trouver.

Vendre une partie de ses biens

Une autre manière de récolter quelques centaines (voire quelques milliers) d’euros pour votre projet de tour du monde consiste à vendre une partie de vos biens.

Par cet acte fort, non seulement vous éprouverez votre propre volonté, mais vous gagnerez en plus en légitimité, si vous décidez plus tard d’emprunter de l’argent à vos proches pour financer une partie de votre projet ou votre retour en société.

Et, surtout, ne croyez pas que vous n’avez rien à vendre.

Sauf cas d’extrême pauvreté, la plupart des sédentaires occidentaux possèdent bien plus qu’il n’en faut pour vivre heureux. Pénétrez chez vous, ouvrez les yeux, et regardez autour de vous. Faites un grand ménage dans votre garde-robe, dans vos placards, faites le tri dans vos babioles, votre garage, vos appareils électroniques, etc.

À ce propos, si vous en possédez une, commencer par exemple par vendre sa télévision est un excellent choix, qui vous rapportera bien plus que de l’argent à long terme.

Récolter les fruits de ses investissements

Une bonne manière de compléter vos revenus mensuels est enfin de procéder à la récolte régulière des fruits de vos investissements.

Pour cela, il vous suffit de posséder des actifs rentables. C’est-à-dire — très grossièrement — de posséder des supports qui génèrent des revenus. Ouvrez les yeux, ils sont tout autour de vous, et il y en a pour toutes les bourses.

Il peut s’agir, par exemple :

  • De parts dans une entreprise rentable.
  • D’immeubles, de pavillons, de bureaux, d’appartements, de places de parking, de véhicules, de matériels en tous genres, dont vous êtes le propriétaire et que vous louez.
  • De placements financiers, du classique Livret A aux produits dérivés.
  • D’un portefeuille de clients.
  • De livres ou de mobiliers anciens qui dorment dans un fond de bibliothèque ou de grenier.

Notez que le grand avantage de cette source de revenus est qu’elle pourra souvent perdurer alors même que vous serez parti à l’autre bout du monde, en train de sucer des olives les doigts de pieds en éventail. Que votre patrimoine soit important ou non, ne négligez pas les actifs.

Deuxième axe : optimiser ses dépenses

Dresser l’inventaire de ses dépenses

Pour réduire vos dépenses, encore faut-il au préalable les connaître.

Reprenez l’inventaire de vos dépenses dressé précédemment lorsque vous calculiez votre capacité d’épargne, puis analysez-les. Voyez ensuite dans quelle mesure certaines dépenses pourraient être supprimées ou diminuées.

Ne cherchez pas à vous serrer la ceinture jusqu’à ne plus pouvoir respirer, mais commencez par de petits pas. Puis maintenez vos efforts dans le temps. Peu à peu, en reprenant le contrôle de vos transactions sortantes, vous arriverez à en diminuer le flux.

Pensez également à consigner l’ensemble des dépenses consacrées à votre projet de tour du monde dans un tableau. Ces données pourront vous servir par la suite. À titre informatif, nous avons classé nos dépenses par grands postes avec Koonshu.

Les voici :

  • Communication.
  • Administratif.
  • Transport et logement.
  • Information.
  • Assurance, hygiène et santé.
  • Matériel.

Prendre du recul sur ses émotions

Apple annonce la sortie d’un nouvel iPhone qui vous fait instantanément détester votre actuel smartphone ? Guerlain dévoile un nouveau parfum que vous sauriez si bien porter ? Levi Strauss & Co. vous invite à essayer sa toute nouvelle collection que-même-qu’on-dirait-qu’elle-a-été-taillée-pour-vous ?

Problème : vous n’avez toujours pas réussi à atteindre les objectifs financiers que vous vous étiez fixés pour ce mois.

Plutôt que de faire chauffer votre carte bancaire et rougir votre compte en banque, prenez donc du recul sur vos émotions. Avez-vous vraiment besoin d’un nouveau smartphone, que l’obsolescence programmée vous forcera à abandonner pour un autre d’ici deux ans ? N’êtes-vous pas déjà savoureuse lorsque vous portez votre actuel parfum ? Pensez-vous que vous emporterez avec vous vos trois nouveaux jeans quand vous partirez dans trois mois ?

Vraiment, tant que vous avez besoin de fonds pour financer votre projet, surveillez vos émotions.

Une bonne manière de faire face au marketing ambiant est de s’engager auprès de soi à respecter systématiquement un délai de réflexion avant chaque « dépense émotion ». Un délai d’une semaine est un bon compromis.

Si après une semaine de réflexion, l’envie est toujours aussi forte, que voulez-vous ? Succombez !

Mais gardez à l’esprit que derrière chaque achat futile se cache un besoin d’exister aux yeux du monde. Plus vite vous apprendrez à exister indépendamment de votre portemonnaie, plus vite vous verrez votre projet se réaliser.

Arrêter de consommer du tabac, de l’alcool ou des stupéfiants

Si vous êtes accro à une ou plusieurs substances, peu importe lesquelles, et que vous cherchez un moyen d’optimiser vos dépenses, commencez tout simplement par arrêter d’en consommer.

Renseignez-vous au préalable sur les différentes étapes du sevrage et du deuil, préparez-vous psychologiquement, puis arrêtez du jour au lendemain. Gardez le cap. Ne vous laissez pas le choix d’échouer.

Respectez-vous.

Si besoin, trouvez d’autres drogues de substitution moins autodestructrices. Choisissez-les utiles. Les idées ne manquent pas pour affecter à d’autres utilisations le temps et l’argent gagnés : donnez bénévolement une partie de votre temps, devenez expert dans un domaine qui vous passionne, faites du sport, rencontrez de nouvelles personnes, etc.

Négocier les dépenses destinées à la préparation de son projet

Avec Koonshu, nous avons avons fait en sorte de négocier la plupart des dépenses consacrées à la préparation de notre tour du monde.

Qu’il s’agisse de parler le langage de fabricants, de revendeurs, d’assureurs, de banquiers, ou encore d’agences, nous n’avons jamais hésité à aller à leur rencontre en leur présentant notre demande ainsi que notre projet avec intégrité et culot.

Savoir négocier, cela s’apprend peu à peu, lentement. Cela demande du temps, de l’écoute, de l’assertivité et de l’énergie. Nous avons parfois essuyé des refus à cause de notre manque d’expérience dans le domaine, mais nous n’avons jamais baissé les bras.

En négociant, nous avons réussi à économiser quelques milliers d’euros, avant même d’être partis.

Moralité : soyez assertif, recherchez des contacts et apprenez à négocier.

Ne pas vivre au-dessus de ses moyens

Cela paraît naïf, écrit comme cela, mais beaucoup d’individus vivent au-dessus de leurs moyens. Parfois sans le savoir. Si vous faites partie de ceux-là, et que vous avez des projets à court, moyen et long terme, réagissez.

Commencez par admettre l’idée que la vie n’a pas à être juste. La vie n’a absolument aucun compte à vous rendre. Certaines personnes peuvent se permettre des dépenses en une journée que d’autres pourraient difficilement envisager dans une vie entière. Admettez-le, et allez de l’avant.

Vivre au-dessus de ses moyens, c’est dépenser plus que l’on ne gagne. Si l’on pousse la réflexion, c’est dépenser de l’argent qui ne nous appartient pas. En tout cas, pas encore. Sauf cas particuliers, chaque fois que vous dépensez de l’argent qui ne vous appartient pas, vous devrez tôt ou tard le rembourser, souvent avec intérêts. Seuls les États, les banques, et certains types d’investisseurs, créent de l’argent à partir du néant.

Encore une fois, sachez exactement ce que vous gagnez et ce que vous dépensez. Et faites en sorte de maintenir vos comptes créditeurs.

Adopter une mentalité d’investisseur

En finance, un investisseur est une personne qui sait détecter avant le reste du monde des gains potentiels et optimiser ses dépenses de manière à ce que celles-ci finissent par lui rapporter plus que la somme déboursée.

Vous souhaitez vivre vos rêves ? Étendez ce mode de pensée à tous les secteurs de votre vie. Pensez différemment. Quand tout le monde pense « noir », analysez systématiquement la pensée radicalement opposée, le « blanc ». Demandez-vous si cette pensée vaut vraiment la peine d’être ignorée. Devenez adepte de la marge. Pratiquez le pas de côté. Soyez toujours attentif. Développez votre capacité à détecter les opportunités. Sachez distinguer les dépenses utiles de celles qui ne le sont pas. Libérez-vous peu à peu des systèmes qui cherchent à vous prendre plutôt qu’à vous donner.

Retenez qu’un investisseur :

  • Préférera dépenser 30 € dans un bon ouvrage qui lui permettra d’apprendre les bases du chinois, plutôt que dans un repas au restaurant qui ne lui apportera que des calories.
  • Choisira toutefois le restaurant, s’il sait qu’il passera la soirée avec des personnes qui l’enrichiront d’idées nouvelles et lui prodigueront des conseils avisés qui l’aideront plus tard à préparer son projet de voyage.
  • N’hésitera pas à dépenser 10 000 € s’il a acquis la certitude que cette mise lui en rapportera au final 15 000 €.
  • Sera toujours riche, même sans un sou en poche.

Laisser vos traces sur « Comment financer son tour du monde ?
Partie III : savoir optimiser ses revenus et ses dépenses »

Comment financer son tour du monde ?
Partie II : savoir épargner

Publié par Audesou, le 9 octobre 2012 à 00:05

Cet article est le deuxième d’une série de cinq articles destinés à fournir une méthode de base complète à toute personne désireuse d’autofinancer un projet de tour du monde, sans toutefois savoir ni comment ni par où commencer :

  1. Préambule.
  2. Savoir épargner.
  3. Savoir optimiser ses revenus et ses dépenses.
  4. Savoir placer ses économies.
  5. Conclusion.

Savoir épargner, c’est savoir mettre de l’argent de côté. Cela paraît facile sur le papier. Pourtant, selon votre situation, votre éducation, votre mode de vie et votre caractère, épargner vous demandera plus ou moins d’effort.

Mais qu’importe, vous souhaitez partir en tour du monde, alors quelles que soient les difficultés, la motivation ne manque pas, et vous le savez, rien ne vous arrêtera. En fait, vous avez déjà décidé de commencer à épargner. Le seul problème, c’est que vous ne savez pas comment vous y prendre.

L’objectif de cet article est de vous guider lors de vos premiers pas.

Première étape : définir sa capacité d’épargne initiale

La première étape du processus d’épargne consiste à définir votre capacité d’épargne initiale. C’est-à-dire la différence entre vos revenus et vos dépenses sur une période donnée.

Pour la calculer, c’est facile, il vous suffit de savoir soustraire, additionner et diviser :

  1. Commencez par recenser la totalité des transactions financières vous concernant sur une période suffisamment représentative de votre mode de vie. Plus la période sera longue, plus votre calcul sera précis. Recenser toutes ses dépenses et tous ses revenus sur une période d’un an est un bon départ. Si vous êtes indépendant et que vos revenus fluctuent, n’hésitez pas à augmenter la durée de cette période pour plus de précision. Si vous n’êtes pas en mesure de remonter aussi loin dans le temps, faites au mieux.
  2. Triez toutes les transactions : regroupez toutes vos dépenses d’un côté et tous vos revenus de l’autre.
  3. Additionnez toutes vos dépenses, puis tous vos revenus, de manière à obtenir deux totaux distincts.
  4. Faites la différence entre le total de vos revenus et le total de vos dépenses : le résultat obtenu est votre capacité d’épargne sur la période.
  5. Pour plus de commodité, ramenez ce nombre à son équivalent sur un mois. Par exemple, si vous avez recensé toutes vos transactions sur une durée de douze mois, divisez le nombre obtenu à l’étape précédente par 12 pour obtenir votre capacité d’épargne mensuelle.

À ce stade, vous connaissez votre capacité d’épargne mensuelle.

Si le nombre obtenu est négatif, sauf si vous savez exactement ce que vous faites, vous êtes en danger. Prenez-vous en main, et commencez par rétablir votre santé financière. Demandez de l’aide, si besoin. Ne sous-estimez surtout pas le risque encouru par un résultat négatif. Le surendettement est une spirale infernale et n’arrive pas qu’aux autres.

Si, en revanche, le nombre obtenu est positif, vous êtes déjà sur la bonne voie. Notez-le dans un coin, et passez à l’étape suivante.

Deuxième étape : définir son budget prévisionnel

La deuxième étape consiste à définir le budget prévisionnel de votre tour du monde.

Votre budget prévisionnel se découpera en deux — voire trois — sous-parties :

  1. Le budget avant le départ.
  2. Le budget pendant le voyage.
  3. Le budget après le retour.

En règle générale, le budget destiné au voyage est plus important que le budget destiné aux préparatifs, lui-même plus important que le budget destiné à l’après-voyage.

Ici, pas de méthode miracle, à vous de savoir compter et estimer !

Première astuce : pour estimer le coût de la vie en voyage, il vous suffit de multiplier le nombre de jours passés dans un pays par le coût journalier moyen de la vie dans ce pays, puis d’additionner les nombres obtenus pour chaque pays traversé. N’oubliez ni les frais de déplacement, ni la nourriture, ni l’hébergement.

Deuxième astuce : tout comme cela était déjà le cas lors de la première étape, tâchez d’être exhaustifs, de ne rien oublier, notamment dans vos réflexions quant aux dépenses prévues avant le départ.

Troisième astuce : une fois votre budget prévisionnel calculé au plus près, rajoutez systématiquement une marge de 10 % au total. Cette marge agira comme un tampon et vous permettra d’absorber en partie les dépenses imprévues.

À ce stade, vous voilà donc avec deux nombres en main : votre capacité d’épargne mensuelle et votre budget prévisionnel. La troisième étape n’attend plus que vous.

Troisième étape : définir sa date de départ souhaitée

Pour cette troisième étape, oubliez les mathématiques, et à vrai dire, ne réfléchissez même plus. Il vous suffit de définir votre date de départ souhaitée.

Qu’elle se situe dans un mois ou dans sept ans, peu importe, notez-la sur la même feuille que celle qui accueille votre capacité d’épargne mensuelle et votre budget prévisionnel !

C’est fait ? Étape suivante.

Quatrième étape : définir ses objectifs financiers

Après une troisième étape qui vous aura permis de vous reposer un peu, concentrez-vous à nouveau, car cette quatrième étape est la plus importante de toutes. Vous voilà au cœur de la méthode.

Il s’agit désormais de définir vos objectifs financiers. Ces mêmes objectifs qui, une fois atteints, vous permettront de vivre votre rêve.

Pour définir vos objectifs, vous aurez besoin de :

  • Votre date de départ souhaitée.
  • Votre budget prévisionnel.
  • Votre montant d’épargne actuel.

Lors de cette étape, les tableaux seront vos amis.

Commencez par dresser un tableau à deux colonnes. Dans la première colonne, vous inscrirez le nom des mois qui vous séparent de la date de départ souhaitée à compter d’aujourd’hui, une ligne par mois. Dans la deuxième colonne, vous inscrirez le montant d’épargne visé, pour chaque mois. La première ligne de cette deuxième colonne est à renseigner avec votre montant d’épargne actuel, la dernière ligne avec la valeur de votre budget prévisionnel.

Imaginons que vous disposiez déjà d’un montant d’épargne de 3 000 €, que votre budget prévisionnel soit de 15 000 €, et que vous souhaitiez partir en octobre 2013. Voici ce que donnerait alors ce tableau, dans votre situation :

Objectifs financiers
Date Montant d’épargne visé
Octobre 2012 3 000 €
Novembre 2012  
Décembre 2012  
Janvier 2013  
Février 2013  
Mars 2013  
Avril 2013  
Mai 2013  
Juin 2013  
Juillet 2013  
Août 2013  
Septembre 2013  
Octobre 2013 15 000 €

Une fois ce premier tableau dressé, les cases vides sont à renseigner. Pour cela :

  1. Commencez par faire la différence entre le montant visé au final et le montant actuel de votre épargne : ici, 15 000 - 3 000 = 12 000 €.
  2. Comptez le nombre de mois qui séparent le mois actuel du mois du départ souhaité : ici, 12 mois.
  3. Divisez la différence obtenue lors de l’étape 1 par le nombre de mois obtenu à l’étape 2 : ici, 12 000 / 12 = 1 000 €. Cette valeur représente le montant moyen que vous devrez épargner chaque mois pour atteindre les objectifs que vous vous êtes fixés.
  4. Chaque mois, renseignez la valeur de l’épargne visée en reprenant celle du mois précédent et en lui rajoutant le montant obtenu lors de l’étape 3.

Cela vous donnera le tableau ajusté suivant :

Objectifs financiers
Date Montant d’épargne visé
Octobre 2012 3 000 €
Novembre 2012 4 000 €
Décembre 2012 5 000 €
Janvier 2013 6 000 €
Février 2013 7 000 €
Mars 2013 8 000 €
Avril 2013 9 000 €
Mai 2013 10 000 €
Juin 2013 11 000 €
Juillet 2013 12 000 €
Août 2013 13 000 €
Septembre 2013 14 000 €
Octobre 2013 15 000 €

Pour finir, rajoutez une troisième, puis une quatrième colonne au tableau. Le contenu de la troisième colonne sera rempli patiemment, mois après mois, jusqu’à votre départ : il s’agira ici de renseigner l’épargne réellement atteinte, chaque mois. La dernière colonne vous permettra quant à elle de savoir d’un seul coup d’œil si vous tenez vos objectifs ou non : faites en sorte que les valeurs de cette colonne soient renseignées automatiquement en faisant la différence entre l’épargne réellement atteinte et l’épargne visée, pour un mois donné.

Voici ce que pourrait donner ce tableau, une fois en avril 2013 :

Objectifs financiers
Date Montant d’épargne visé Montant d’épargne réel Variation
Octobre 2012 3 000 € 3 000 € 0 €
Novembre 2012 4 000 € 4 250 € 250 €
Décembre 2012 5 000 € 5 750 € 750 €
Janvier 2013 6 000 € 6 300 € 300 €
Février 2013 7 000 € 6 700 € - 300 €
Mars 2013 8 000 € 7 600 € - 400 €
Avril 2013 9 000 € 9 000 € 0 €
Mai 2013 10 000 €    
Juin 2013 11 000 €    
Juillet 2013 12 000 €    
Août 2013 13 000 €    
Septembre 2013 14 000 €    
Octobre 2013 15 000 €    

Et voilà !

Si vous êtes de ceux qui préfèrent les bandes dessinées aux romans car dans les premières, il y a des images, n’hésitez pas à transformer ce tableau en un bien joli graphique coloré.

Vous n’en avez peut-être pas encore conscience, mais en quelques heures, vous venez de réaliser un outil à la fois très simple, mais très puissant : ce seul tableau sera votre guide financier pendant des mois, voire des années, jusqu’au jour du départ. Son rôle est de vous aider à maintenir le cap et à le réajuster, si nécessaire.

Véritable tableau de bord à long terme, il vous permettra de savoir si vous tenez vos objectifs, et donc si vous pouvez vous permettre d’atténuer l’effort d’épargne, ou si, au contraire, il vous faut redoubler d’efforts pour atteindre les objectifs que vous vous êtes fixés.

Examinez attentivement l’exemple du tableau ci-dessus, et constatez comme vous pouvez alors d’un seul coup d’œil, une fois arrivé en avril 2013, savoir que vous êtes à nouveau dans les clous après deux mois de février et mars difficiles. Selon ce que vous anticipez pour les mois à venir, à vous de gérer afin de rester dans le vert à long terme : un passage temporaire dans le rouge n’est pas un problème si le dérapage est contrôlé.

Et puis, si cet outil est si extraordinaire, c’est qu’il agit également comme un excellent test de réalité pour vous réveiller et vous faire passer à l’action.

Si votre capacité d’épargne mensuelle initiale est suffisamment proche du montant moyen à épargner chaque mois pour atteindre vos objectifs, alors, vous ne devriez pas avoir de mal à continuer sur votre lancée et à partir au moment souhaité.

Si, au contraire, vous pensiez pouvoir partir dans un an, mais que vous prenez conscience avec ce tableau qu’il vous faudra pour cela épargner 1 000 € par mois alors que votre capacité d’épargne mensuelle dépasse péniblement les 180 € : bienvenue sur Terre. C’est là qu’intervient la dernière étape.

Cinquième étape : réajuster ses objectifs

La cinquième étape est parfois douloureuse, mais souvent nécessaire : si vous en êtes arrivé ici, c’est que vos objectifs initiaux n’étaient pas réalistes et qu’ils doivent donc nécessairement être réajustés.

C’est finalement assez simple. Vous disposez de trois leviers, à vous de voir sur lequel vous préférez agir :

  1. Repousser la date de votre départ.
  2. Réduire le budget prévisionnel consacré au tour du monde.
  3. Augmenter votre capacité d’épargne.

Notez qu’il est tout à fait possible d’actionner plusieurs leviers à la fois.

Pour repousser la date du départ ou revoir votre budget à la baisse, vous n’avez aucunement besoin d’aide extérieure. En revanche, augmenter votre capacité d’épargne nécessite à la fois de la volonté, du talent et de l’imagination.

Le talent et la volonté, vous l’avez. Pour l’imagination, inspirez-vous du troisième article de ce dossier, « Savoir optimiser ses revenus et ses dépenses », qui est entièrement consacré à ce sujet.

Une fois les leviers actionnés, revenez à l’étape précédente, et dressez à nouveau votre tableau d’objectifs financiers. Répétez si besoin les étapes 4 et 5, jusqu’à obtenir un résultat acceptable pour vous et votre compte en banque. Retenez que pour que la méthode proposée en cette page soit efficace, vos objectifs financiers doivent être réalistes.

Remarques complémentaires

  • Vous aurez peut-être noté que, dans la méthode proposée, la courbe de l’épargne visée croît de manière linéaire. C’est une solution de facilité. Une manière de vous donner un guide stable et régulier. Une fois la méthode maîtrisée, n’hésitez pas à réajuster les valeurs de cette colonne, en veillant à ce que chaque montant reste atteignable, sous peine de sabrer inutilement votre moral. Par exemple, il peut être intéressant de réduire légèrement le montant à épargner durant les mois de juillet et août, si vous comptez augmenter vos dépenses durant cette période, car vous partez en vacances l’été. Au contraire, il peut être intéressant d’augmenter le montant de votre épargne pour tel mois, si vous vous attendez à de grosses rentrées d’argent.
  • Si vous aimez relever des défis, faites en sorte que vos objectifs financiers soient juste au-dessus de ce qui vous paraît humainement atteignable. Cela stimulera votre créativité.
  • Si, au contraire, vous avez peur de ne pas réussir à atteindre vos objectifs et de vous démotiver, n’hésitez pas à sous-évaluer légèrement vos objectifs d’épargne. Mais ne diminuez jamais le montant final à atteindre. Prenez juste votre temps.
  • En cas de modification franche de votre niveau de vie — à la hausse ou à la baisse — durant le processus d’épargne, revoyez vos objectifs financiers.
  • Automatisez le processus d’épargne. Faites pas exemple en sorte qu’au début de chaque mois, une somme fixe soit automatiquement virée sur vos supports d’épargne. Puis, n’y pensez plus.
  • Si votre capacité d’épargne mensuelle est très faible, ne vous découragez pas. Commencez par de petits pas. Vous ne pouvez épargner que 20 € par mois ? Commencez par cette somme. Puis lisez attentivement l’article consacré à l’optimisation de vos dépenses et de vos revenus. Gardez à l’esprit que tout voyage commence par un pas. Ne baissez jamais les bras. Jamais.
  • Vous souhaitez partir en tour du monde dans 5 ans ? Commencez à épargner dès aujourd’hui. Plus vous commencez tôt à épargner, moins l’effort à déployer sera important. Sans parler de la magie des intérêts composés.

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Partie II : savoir épargner »

Comment financer son tour du monde ?
Partie I : préambule

Publié par Audesou, le 8 octobre 2012 à 00:54

Cet article est le premier d’une série de cinq articles destinés à fournir une méthode de base complète à toute personne désireuse d’autofinancer un projet de tour du monde, sans toutefois savoir ni comment ni par où commencer :

  1. Préambule.
  2. Savoir épargner.
  3. Savoir optimiser ses revenus et ses dépenses.
  4. Savoir placer ses économies.
  5. Conclusion.

Avec le sexe et la religion, l’argent est probablement l’un des thèmes les plus tabous de notre vieille société occidentale. Il fait peur autant qu’il fascine, il attire autant qu’il repousse. Le tabou est bien entretenu : parler d’argent est rarement bien perçu. Le triste résultat, c’est que beaucoup de personnes ne reçoivent jamais d’éducation financière, et se retrouvent donc livrées à elles-mêmes lorsqu’il est question de gérer leurs finances personnelles. Or, si une mauvaise gestion est problématique dans la vie courante, elle devient franchement un obstacle lorsqu’il est question de préparer un tour du monde.

Parfois, plutôt que le tabou, c’est la paresse de l’esprit ou un quelconque engagement moral qui a entraîné l’absence de connaissances sur le sujet. Si votre esprit est paresseux et a perdu l’envie d’apprendre, c’est bien simple : personne ne peut plus rien pour vous. Si, en revanche, vous avez toujours refusé de vous éduquer sur le sujet parce que vous avez toujours repoussé l’argent et le système capitaliste en bloc, lisez ou relisez L’Art de la guerre de Sun Tzu :

Connais ton ennemi et connais-toi toi-même.

Ne vous trompez pas de combat, et réfléchissez à cette idée : quels que soient vos idéaux, vous avez tout intérêt à apprendre les bases de la théorie de l’argent, que ce soit pour préparer votre tour du monde, ou pour vous affranchir de plus en plus de l’autorité du capitalisme environnant. N’oubliez pas qu’il faut tout d’abord commencer par connaître un système pour apprendre ensuite à construire sans lui.

Dans les faits, vous avez grossièrement deux manières d’envisager votre tour du monde, vis-à-vis de l’argent :

  1. La première, c’est de partir à l’aventure sans le sou, de vivre au jour le jour, de travailler si besoin, et de compter sur votre instinct et votre chance pour rencontrer les bonnes personnes, celles qui vous aideront. Il y aura toujours des gens bons et hospitaliers. Des gens qui, sans vous connaître, ne vous laisseront pas tomber. Et heureusement.
  2. La seconde, c’est de partir en ayant déjà accumulé la somme que vous avez prévu de consommer durant toute la durée de l’aventure, ou en ayant la certitude que les revenus issus de vos actifs vous permettront de couvrir les frais liés au voyage, une fois parti. L’idée est alors d’être quasiment libéré de la contrainte financière, de ne plus avoir à y penser par la suite.

Aucune des deux méthodes n’est « meilleure » que l’autre. Mais l’immense avantage de la seconde approche est qu’elle permet également d’opter pour sa cousine en cours de route, ce que la première approche ne permet évidemment pas. Pour La Piste Inconnue, nous avons donc opté avec Koonshu pour la seconde méthode et décidé de réunir la somme correspondant à la totalité de notre budget prévisionnel, avant le départ.

Si vous choisissez de vous constituer une enveloppe financière, plusieurs options s’offrent à vous. Parmi lesquelles :

  • Travailler/investir.
  • Faire sponsoriser votre projet.
  • Piocher dans une épargne déjà constituée.
  • Voler.
  • Emprunter.
  • Appeler au don.
  • Hériter.
  • Parier.

Très rapidement, nous avons fait le choix d’autofinancer en totalité notre projet par le travail et l’investissement. Pour deux raisons principales : la liberté et le défi.

Liberté, d’abord. Nous ne souhaitions ni nous faire sponsoriser par tel ou tel organisme, ni recevoir une enveloppe pour laquelle nous nous serions sentis redevables. Nous souhaitions en fait avoir un contrôle absolu sur notre projet de tour du monde, et la meilleure manière pour atteindre ce but est encore de conserver son indépendance.

Défi, ensuite. Nous rentrions tout juste dans la vie active, et réunir la somme prévue avant le départ était un défi de taille.

C’est sur la base de notre expérience que ce dossier a été rédigé.

Il s’adresse à tous les globetrotteurs, mais sera donc particulièrement utile aux personnes qui souhaitent suivre la même voie que celle que nous avons empruntée.

Vous y découvrirez une méthode de base pour :

  • Autofinancer totalement votre projet de tour du monde.
  • Réunir avant le départ une somme au moins égale au budget prévisionnel envisagé pour votre projet.

Ce préambule terminé, direction la deuxième partie : « Savoir épargner ».

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