Suite à notre séjour mouvementé à Tupiza, où nous avions failli perdre quelques documents importants, nous étions entre le 8 et le 12 mars 2013, à Sucre, surnommée « la cité blanche ». Ce nom lui colle parfaitement puisque le centre de la ville est constitué presque entièrement de maisons et bâtiments peints tout en blanc. Cela donne une impression de pureté et de propreté, ce qui nous changeait par rapport aux villes traversées avant où les ordures étaient étalées partout dans les rues et les alentours des villes.

L’une des particularités de la Bolivie, est que ce pays possède deux capitales. L’une constitutionnelle, Sucre, et une autre économique, La Paz. Nous sommes curieux par nature donc nous souhaitions visiter ces deux capitales, pour observer leurs différences.

Fait intéressant à noter, nous avons eu l’immense plaisir de retrouver dans cette ville, par hasard et dans la même auberge que nous, Walter, le chef cuisinier déjà rencontré à Buenos Aires, Puerto Madryn et surtout, Ushuaïa, où il nous avait concocté deux excellents repas pour le réveillon de Noël et le jour de Noël. Nous avons donc passé quatre jours en compagnie de cet homme, aux histoires toujours plus extraordinaires les unes que les autres. Malheureusement, nous ne le reverrons pas de si tôt, son aventure en Amérique du Sud s’est terminée il y quelques jours à l’heure où j’écris ces lignes.

Mise à part cette belle rencontre, il n’y a pas beaucoup d’autres choses à noter sur notre séjour à Sucre. C’est une ville qui n’offre pas beaucoup de possibilités pour des marcheurs comme nous. Faire le tour des édifices et lieux intéressants de la ville nous a pris une seule journée (mirador, cimetière, parcs, etc.). Nous nous sommes donc retrouvés rapidement sans objectifs dans cette ville.

Malgré tout, Audesou eut la très bonne idée de nous proposer de voir un film au cinéma. Pas n’importe quel film, le tout dernier de Quentin Tarantino : Django Unchained. Que ce fut bon de se retrouver de nouveau dans une salle obscure, pour admirer le nouveau chef-d’œuvre du réalisateur de l’excellent Pulp Fiction. Le film était projeté en anglais sous-titré en espagnol. Cela ne nous a pas gêné et nous avons pu comprendre l’ensemble de l’histoire, ce qui montre nos progrès réalisés dans les langues durant notre voyage.

Sucre nous a permis de nous reposer et de mieux préparer la suite de notre parcours en Bolivie, ce qui est un bon point. Toutefois, j’ai la sensation que cette capitale convient mieux aux touristes prêts à dépenser beaucoup d’argent pour faire des tours aux alentours de la ville avec des agences, plutôt qu’à des voyageurs comme nous, qui nous offrons tout ou presque par nos propres moyens.