Souvenirs, souvenirs...

Rappelez-vous votre enfance, lorsque dès l’apparition des premiers flocons de neige, vous vous lanciez sans réfléchir les fesses collées au sol sur les pentes enneigées. Rappelez-vous également ces moments fatigants mais obligatoires lorsque arrivé en bas de la pente, le seul moyen pour ressentir de nouveau cet instant de plaisir et de vitesse était de gravir la colline encore et toujours. Cinq minutes d’ascension, pour trente secondes de descente, c’est déjà amplement suffisant pour s’amuser.

Maintenant, imaginez cet instant multiplié par cent et vous obtiendrez ce que nous avons vécu lors de notre ascension du volcan Villarrica, que Audesou vous a décrit dans son précédent article, lorsque nous avons dévalé la pente du glacier de ce volcan à l’aide d’une luge.

Ce fut trente minutes de descente presque ininterrompue auxquels nous avons eu le plaisir de goûter. Cela pouvait s’apparenter à du bobsleigh par moment, tellement nous prenions de la vitesse à travers les descentes en lignes droites et les virages serrés, avec des rebords pour nous aider, sous peine d’être éjectés de la trajectoire.

Rien que pour cet instant, l’ascension de cinq heures en valait la peine. La fatigue de la montée du matin était tout de suite oubliée, nous ne pensions plus qu’à une chose, dévaler la pente le plus vite possible, se faire plaisir au maximum et prendre notre envol vers notre aventure au Chili, qui ne faisait que commencer.