Comment se rendre par ses propres moyens au parc national Sajama ?

Publié par Audesou, le 11 avril 2013 à 23:58

Note : les informations partagées dans cet article ont été vérifiées et, pour certaines, testées, en mars 2013.

Si tous les chemins mènent à Rome, tous ne mènent pas au parc national Sajama.

Parce que se rendre dans le fascinant village du même nom — perdu au fin fond de l’ouest bolivien — prend parfois des allures d’odyssée, La Piste Inconnue vous livre aujourd’hui un court article pratique, dans le but d’aider les futurs voyageurs qui désireraient eux-aussi découvrir ce lieu magique par leurs propres moyens.

Pour vous rendre à Sajama, vous avez grosso modo deux options.

Première option : l’appel du Chili

Cette première option est la plus rapide, la plus simple, mais aussi la plus onéreuse.

L’idée est de prendre un bus international pour Arica (Chili) depuis La Paz ou Oruro, et de demander au conducteur de vous arrêter à l’entrée du parc national Sajama, peu avant la frontière chilienne.

Une fois descendu à cet endroit, sur le bord de la route principale et asphaltée qui mène au Chili, le village de Sajama est à 12 kilomètres au nord, au bout de la petite route de terre, quasiment plein ouest par rapport au Nevado Sajama que vous localiserez immanquablement.

Depuis ce point, vous avez le choix entre la marche, ou attendre qu’un habitant motorisé vous emmène au village. Mais ne comptez pas trop sur la seconde option, très aléatoire.

À noter

On vous fera payer par défaut le plein tarif jusqu’à Arica, même si vous descendez à l’entrée du parc national. À vous de savoir négocier.

D’autre part, le village de Sajama est perché à 4 250 mètres d’altitude. Si vous comptez marcher 12 kilomètres chargé de vos sacs à dos, ne vous laissez pas surprendre par le mal aigu des montagnes, qui peut vous laisser à terre. De manière générale, prenez le temps de vous acclimater avant l’arrivée à Sajama. Pensez également que les nuits à cette altitude n’ont rien de comparable avec les nuits chaudes de Saint-Tropez.

Ne prenez surtout pas ces derniers points à la légère.

Seconde option : le carrefour de Patacamaya

Cette seconde option est la plus lente, la plus complexe, la plus économique, et donc la plus intéressante car elle vous permettra de voyager « à la bolivienne » et de faire des rencontres.

L’idée est cette fois de vous rendre en premier lieu en bus jusqu’au carrefour commercial qu’est la ville de Patacamaya (entre La Paz et Oruro), puis, dans un second temps, d’y prendre un minibus qui vous conduira directement jusqu’au village de Sajama.

Pour accomplir la première partie du trajet depuis La Paz, il vous suffit donc de prendre un bus pour Oruro (vice versa si vous partez depuis Oruro), et de demander au chauffeur de vous arrêter à Patacamaya, qui se trouve à la moitié du parcours.

Une fois à Patacamaya commence la seconde partie du trajet. Il vous faut trouver le seul et unique minibus d’une grosse douzaine de places pour Sajama, qui arrive aux alentours de 11 heures chaque jour et qui se gare en face du restaurant Capitol avant de partir une fois plein ou vers 13 heures. Cherchez les minibus signés « Trans Sajama » et demandez de l’aide aux locaux, si besoin.

Une fois dans le minibus, il ne vous reste plus qu’à contempler les magnifiques paysages jusqu’à arriver au village de Sajama.

À noter

C’est l’option que nous avons choisie.

Une fois encore, on vous fera payer par défaut le plein tarif jusqu’à la Paz ou Oruro, même si vous descendez à mi-chemin, à Patacamaya. Une fois encore, à vous de savoir négocier. Une bonne stratégie peut être de « sauter » dans un bus sur le départ, afin de faire baisser le prix.

Pour préparer au mieux la seconde partie du trajet, il est fortement conseillé d’arriver à Patacamaya avant midi, sous peine de ne pas avoir de place dans le minibus et de devoir attendre le lendemain.

Si vous loupez le minibus pour Sajama, pas d’inquiétude, vous pourrez trouver où dormir à Patacamaya.

Déjà 4 traces de pas sur ce bout de piste :

1. Fana, le 12 avril 2013 à 10:03

« Un tour du monde hors des sentiers battus » ou
« Les pérégrinations de deux aventuriers atypiques » ou
« Audesou et Koonshu, Globe Trotteurs pas comme les autres » ou
« Les aventuriers d’un monde, pas totalement, perdu » ou
« Petit guide pour une aventure insolite » ou
« Préparation, improvisation, curiosité, chance, les secrets d’un tour du monde plein d’histoires » …
Quelques exemples de titre pour votre futur bouquin…
En attendant, continuez à nous abreuver de vos récits et photos…

2. Audesou, le 16 avril 2013 à 19:17

Ah ah ! J’en prends note, et nous en reparlerons dans quelques mois. À bientôt ! ;-)

3. thanthan, le 29 avril 2014 à 15:39

En 2012, en arrivant au village de Sajama, on nous a demandé de payer un petit tribu, de l’ordre de 2 euro. Ensuite, on nous a proposé 2 options :
- l’hôtel (électricité, douche, peut être même le petit déjeuné)
ou bien
- loger dans un dortoir fourni par une famille local (très rudimentaire)

Nous avons choisis la seconde option, car l’argent arrive dans la poche des locaux. Beaucoup de famille propose ce type de logement, et a tour de rôle ils se partagent les touristes. Vous n’avez pas accès à l’eau, les toilettes sont un trou dans un cabanon, mais que vous soyez 10 ou 2, vous serez seul dans votre dortoir.
Possibilité de payer pour avoir accès aux douches de l’hôtel.

Il y a un petit resto à l’hotel mais nous n’y avons jamais été. Les habitants seront heureux de cuisiner pour vous et de vous inviter à leur table (pas cher du tout).

Envie de bouger ?
Les eaux thermales sont accesibles a pied, mais on a fait du stop et un mini bus qui allait rechercher des touristes la bas nous a pris.
Les geysers sont magnifiques, mais trop loin que pour y aller a pied. Des suisses motorisée nous y ont conduit, quelle beauté, extraordinaire !

Amusez vous bien :)

4. Audesou, le 15 mai 2014 à 03:30

thanthan,

Merci pour ce complément d’informations !

Vous aussi, laissez vos traces sur la piste...