Ces territoires « hors-piste »

Publié par Audesou, le 22 janvier 2012 à 15:15

Voilà quelques semaines, l’ami Rinow nous demandait, étonné, pourquoi certaines contrées semblaient boudées lors du tracé de notre itinéraire prévisionnel. Il s’étonnait notamment de voir que certaines parties du globe comme l’Afrique, l’Europe ou l’Amérique du Nord ne faisaient pas l’objet d’étapes quelconques au sein de notre parcours.

Voici pourquoi.

Rappel de notre itinéraire prévisionnel

Avant tout, voici ci-dessous pour rappel un aperçu de ce tracé, tel que décrit plus tôt dans « Le choix de l’itinéraire » :

Itinéraire prévisionnel au 18/12/2011

Ces territoires où la piste ne nous emmènera probablement pas...

Navré pour les prétendantes qui attendaient avec impatience de pouvoir imprimer le portrait de Koonshu fièrement dressé sur le dos d’un éléphant d’Afrique, mais la piste — aussi inconnue soit elle — ne devrait pas nous faire traverser certains territoires. Pas d’inquiétude cependant, les éléphants d’Asie, ça n’est pas mal non plus.

Qu’il s’agisse à la base de choix personnels, stratégiques, voire financiers, arrêtons-nous un instant pour étudier pourquoi nous avons décidé de laisser de côté certaines zones. En tout cas pour cette fois.

L’Amérique du Nord

Deux immenses territoires nous attirent en Amérique du Nord : celui des États-Unis et celui du Canada.

Dès lors, l’un des premiers choix auquel nous avons dû faire face dans l’aventure que représente la définition de l’itinéraire, c’est celui de la question étasunienne : souhaitions-nous oui ou non parcourir les États-Unis en long et en large dans le cadre de ce projet ?

Étrangement, nous sommes rapidement tombés d’accord sur l’idée de faire l’impasse sur ce territoire, arguant que la traversée des États-Unis est l’un de ces projets qui justifie à lui seul des mois de voyage et de rencontres. Et qu’il serait donc préférable de ne pas l’intégrer à la piste, mais d’y retourner plus tard pour une expérience exclusivement américaine.

Parcourir l’ancienne Route 66 à bord d’une Chevrolet Impala verte et décapotable sera donc pour une prochaine fois.

D’autre part, même si nous n’avons pas intégré de passage par le Canada dans notre itinéraire prévisionnel, ce pays est (avec la France) l’un de nos principaux points de chute en cas de pépin. Il est notamment très probable que nous nous retrouvions à un moment ou un autre à Montréal lors de notre périple.

L’Afrique et l’Asie de l’Ouest

À ce jour, voyager à pied à travers ces zones ne nous attire ni l’un ni l’autre. C’est donc très rapidement que nous avons choisi de ne pas intégrer ces dernières dans l’itinéraire.

L’Europe

Lorsque l’on habite Paris en 2012, il suffit d’un peu d’argent et d’un week-end pour passer presque deux jours dans n’importe quelle capitale européenne sur un coup de tête le vendredi midi, là où plus de 25 heures sont nécessaires pour rallier Canberra depuis Paris.

Dans le cadre de notre projet de tour du monde, nous avons préféré privilégier les destinations lointaines. Celles que nous ne nous donnerons peut-être l’occasion de parcourir qu’une fois dans nos vies.

Le Japon et la Corée du Sud

Ces deux pays ont eux aussi été rayés rapidement de la liste car un crochet par ici aurait probablement eu trop d’impact sur notre budget.

La Russie et la Mongolie

Parler de la Russie et de la Mongolie, c’est un peu comme parler de territoires dont la superficie cumulée est de 33,5 fois celle de la France. Difficile de savoir par où commencer.

L’une des options un temps envisagée était de débuter notre voyage vers l’est en empruntant la voie du Transsibérien depuis Moscou. Ce choix nous aurait permis de « découvrir » à la fois la Russie et la Mongolie. Mais s’enfermer dans un train lorsque l’on rêve de grands espaces, c’est un peu comme décocher un sourire qui ne nous sera pas rendu. C’est triste.

Du coup, nous avons choisi de partir vers l’ouest et n’avons jusqu’à présent planifié aucune étape en Russie ou Mongolie, bien que les paysages de ces territoires nous attirent.

L’Île de Pâques et les Îles Galápagos

S’il y a des îles qui semblent faire rêver les voyageurs de tous les horizons, ce sont bien celles-ci. Il n’y a qu’à voir les nombreux produits consacrés à ces deux minuscules destinations que proposent les agences de voyage.

De notre point de vue, qui est aussi pour le coup celui de nos portefeuilles, ces îles — aussi magnifiques soient elles — ne justifient pas d’escales car trop touristiques et isolées. Nous n’y mettrons donc a priori pas les pieds.

Dans le voyage, l’important n’est pas le but mais le chemin

Voici donc les principales raisons qui nous ont décidés à définir cet itinéraire plutôt qu’un autre. Ces choix ont pour seul et unique objectif de provoquer le départ physique de notre voyage, d’insuffler un mouvement. Quitte à partir sur un tout autre itinéraire une fois en route.

Dans le voyage, l’important n’est pas le but mais le chemin. Et si la piste est inconnue, c’est parce que nous faisons nôtres les mots de Robert Louis Stevenson :

En vérité, je ne voyage pas, moi, pour atteindre un endroit précis, mais pour marcher : simple plaisir de voyager.

Sur ce, je nous donne rendez-vous à vous et à moi-même dans quelques mois pour voir jusqu’où cette piste nous aura menés...

Vous aussi, laissez vos traces sur la piste...