Puerto Madryn, le retour dans la nature

Publié par Koonshu, le 26 décembre 2012 à 18:18

Que c’est bon de retrouver la nature après une semaine entière passée dans les rues de Buenos Aires. Puerto Madryn n’est certainement pas la ville la plus connue d’Argentine depuis la France. Pourtant, elle mérite le détour, comme vous pourrez le constater dans cet article.

Puerto Madryn

Vous souhaitez vous retrouver au milieu de nulle part ? Vous souhaitez observer des animaux par milliers (baleines, manchots, lions de mer, éléphants de mer, etc.) ? Vous souhaitez également flâner sur la plage ? Vous êtes difficile visiblement, mais pas d’inquiétude, toutes ces activités sont possibles à Puerto Madryn.

La ville est située au milieu de nulle part. Lorsque vous quittez les rues de Puerto Madryn, vous arrivez très rapidement dans la pampa, qui est en quelque sorte un désert, dans lequel il n’y a pas d’ombres, vraiment aucune ombre... Mais cela ne nous a pas empêché de faire plusieurs randonnées, dans la ville ou les environs.

Difficile d’écrire un article sur cette ville sans raconter notre arrivée.

Suite à plus de 20 heures de trajet en bus entre Buenos Aires et Puerto Madryn, à observer sans cesse les mêmes paysages à perte de vue, nous voici proches de notre but. Pour faire simple, les paysages traversés durant ce voyage étaient : du désert, du désert et encore du désert. Après avoir usé ses gommes pendant quelques centaines de kilomètres sur une seule et même route, le bus change de direction et emprunte une nouvelle route. Un virage en Patagonie est suffisamment rare pour attirer notre attention. C’est les yeux collés aux vitres que nous avons pu admirer l’arrivée à Puerto Madryn, située en contrebas de cette nouvelle route. Peu à peu, la mer, puis les bateaux, puis la plage, puis enfin les bâtiments se dessinaient sous nos yeux. Cela donne l’impression que la ville est posée là, au milieu de nulle part, sans aucune raison. Qu’importe, ce fut un nouvel instant magique.

L’une des principales attractivités de cette ville réside dans sa situation géographique, très proche de la péninsule Valdés. Ce « petit » bout de terre de presque 400 000 hectares est une réserve écologique, dans laquelle il est possible d’observer beaucoup d’animaux hors du commun, tels des baleines, des orques, des pingouins, des guanacos (sortes de lamas), et bien d’autres encore. C’est un lieu très prisé des touristes, et les argentins l’ont bien compris, puisqu’ils ne cessent d’augmenter chaque année le tarif de l’entrée de ce parc.

Grâce, une nouvelle fois, à son emplacement géographique, Puerto Madryn est le lieu de départ des expéditions vers Punta Tombo, une autre réserve naturelle. Ce parc est plus spécifique car il est consacré aux manchots, aux manchots de Magellan pour être plus précis. Durant certaines périodes de l’année, il est possible d’y observer plus d’un million de manchots, ce qui représente la plus grosse colonie continentale du monde.

Malheureusement, pour faire ces deux activités, assez loin de Puerto Madryn, une voiture est nécessaire pour parcourir la route. Toutefois, et heureusement, il n’est pas obligatoire de quitter la ville pour observer des animaux. Il suffit de se rendre sur la jetée de la ville, de se munir de beaucoup de chance, d’attendre quelques secondes, comme Audesou, Samantha (que nous avons retrouvée à Puerto Madryn après Buenos Aires et Puerto Iguazù) et moi-même, et de voir des lions de mer se balader juste en dessous de nos pieds. De nouveau un instant magique.

Des petites vacances au sein de notre périple

Depuis notre auberge de jeunesse à Buenos Aires, nous avions réservé cinq nuits dans deux auberges différentes pour profiter de cette ville. Une première nuit dans l’auberge Hi Patagonia Hostel, qui est tenue par Gaston, un homme très charmant. Pourquoi une seule nuit dans cette auberge ? La raison est simple, l’établissement sélectionné pour la suite de notre séjour ici était complet pour cette nuit-là. Plutôt que de dormir dehors, il était préférable de poser nos valises dans une autre auberge, même pour une seule nuit.

C’est d’ailleurs dans cette auberge que Audesou a eu l’occasion d’apprécier son premier maté, en compagnie d’un jeune argentin. Sorte de breuvage sudaméricain préparé à partir d’une herbe : la yerba maté. Son goût est assez amer et très puissant. Il est difficile de le comparer avec une autre boisson. Ce qu’il faut savoir également, c’est que le maté est une boisson très sociale qui est, la plupart du temps, partagée entre plusieurs personnes et qu’elle est proposée aux étrangers uniquement s’ils sont considérés comme des amis. C’est donc une marque de confiance et d’amitié. Lorsqu’un argentin vous propose du maté, profitez-en !

Depuis ce temps, nous avons eu, à plusieurs reprises, la chance de boire cette délicieuse boisson.

Les cinq jours réservés dans cette ville nous paraissaient amplement suffisants. Une réservation nous attendait ensuite à partir du 22 décembre dans une auberge à Ushuaïa. Notre souhait était donc de parcourir la Patagonie pour découvrir d’autres villes, entre Puerto Madryn et Ushuaïa, durant la dizaine de jours de libre que nous avions entre ces deux villes.

Comme à notre habitude, ce plan n’a pas fait long feu. En effet, nous avons eu un réel coup de cœur avec Audesou pour cette ville. Très vite, notre souhait fut de rester plus longtemps ici. Comment faire alors pour rester quelques jours de plus, sans débourser le moindre sous dans l’hébergement ? Ce n’est pas compliqué, il faut faire appel à notre chance légendaire et arriver dans une auberge de jeunesse qui recherche une personne pour garder l’hostel la nuit. Le culot de Audesou fait ensuite le reste, et nous voici à Puerto Madryn pour 13 jours, dont huit jours hébergés gratuitement, en échange du gardiennage de l’auberge la nuit.

En restant presque deux semaines à Puerto Madryn, c’est un peu comme ci nous nous étions pris des petites vacances. Les activités ressemblaient en tout cas à celles que l’on peut faire durant des petits congés. Repos, marche, repos, vélo, repos sont grosso modo les activités que nous avons exercées ici. Pour nous, c’était un excellent retour à la nature, avec la possibilité de faire des longues marches dans la ville.

La Casa de Tounens

Que peut-il bien se cacher derrière ce titre ? Il s’agit tout simplement du nom de l’auberge qui nous a accueillis durant tout notre séjour, si l’on ne compte pas la première nuit passée dans l’autre établissement.

La Casa de Tounens est une charmante auberge de jeunesse. Sans doute la meilleure parmi celles traversées durant notre périple. Elle est tenue par un français extrêmement sympathique, Vincent, qui s’est installé à Puerto Madryn suite à la rencontre avec une femme.

Toujours une histoire de femme me direz-vous...

Nous avions sélectionné cette auberge pour découvrir l’histoire de ce français installé à des milliers de kilomètres de sa terre natale, nous n’avons pas été déçus.

Tout m’a convaincu durant notre séjour dans cette auberge : l’ambiance, les chambres, les espaces communs, les petits-déjeuners (avec du pain préparé par Vincent s’il vous plaît !). Bref, si un jour, par chance, vous passez à Puerto Madryn, je vous conseille fortement de vous arrêter dans cette auberge. Vous y serez accueillis comme des rois.

Comme écrit plus haut, durant huit jours, nous avons travaillé dans cette auberge, en tant que gardiens de l’établissement la nuit. Notre travail consistait principalement à s’assurer qu’il n’y ait pas de problème durant la nuit et d’aider les hôtes si besoin. La Casa de Tounens n’est pas un gros hostel, de ce fait, les nuits sont très calmes. Nous pouvions alors dormir, même la nuit pendant notre travail, en gardant bien entendu une oreille attentive pour se réveiller à la moindre alerte. C’était le travail rêvé pour nous, car il nous permettait de profiter au maximum de nos journées.

Nous espérons pouvoir retrouver des plans comme celui-ci durant la suite de notre aventure.

Je profite de cet article pour remercier une nouvelle fois Vincent, de sa sympathie et sa générosité envers nous durant tout notre séjour dans son établissement. Nous ne t’oublierons pas.

Des baleines

Parce que c’est l’une des principales attractivités de cette ville et parce que nous souhaitions voir des baleines, nous avons demandé dès notre premier jour comment et où en contempler.

Visiblement, d’après presque tous les commentaires reçus, à cette période de l’année, seules les sorties en bateaux (extrêmement chères) permettent d’observer des baleines.

Déçus mais pas abattus, nous avons continué notre recherche du bon plan pour en apercevoir.

Il faut croire que notre persévérance à porté ses fruits, comme vous pourrez le constater dans notre prochain article...

Puerto Madryn, le retour dans la nature #1
Puerto Madryn, le retour dans la nature #2
Puerto Madryn, le retour dans la nature #3
Puerto Madryn, le retour dans la nature #4

Déjà 4 traces de pas sur ce bout de piste :

1. Fana, le 27 décembre 2012 à 09:55

Quel plaisir que de vous retrouver pour la suite de votre périple. De bon plans en coups de chance, vous avez décidément un parcours quelque peu atypique.
Et puis le hasard fait bien les choses, n’est ce pas Samantha ???
Vivement votre prochain article et de nouvelles photos.

2. Papa Koonshu, le 28 décembre 2012 à 16:55

Enfin de vrais photos !
Nous savons bien que la terre est ronde, mais quand même ... ;.)
Bonne route à tous les 2.

3. JC, le 2 janvier 2013 à 12:30

Hello,

Merci pour vous articles et votre assiduité à tenir ce blog pour partager votre voyages. Bonne année (c’est une évidence, elle le sera !) à tous les 2.

4. Koonshu, le 8 janvier 2013 à 15:44

@Fana : Oui, notre parcours est assez unique, ce qui nous fait l’apprécier encore plus. :-P

@Papa Koonshu : Nous faisons de notre mieux pour vous montrer de belles photos sur chaque article. Mais parfois, nous préférons ne pas sortir nos gros appareils photos pour ne pas attirer la convoitise. D’où les photos avec ma petite caméra espion. ^^

@JC : Merci à toi, pour ce bon commentaire. ;-) Bonne année à toi aussi.

Vous aussi, laissez vos traces sur la piste...