Ushuaïa, la ville de la fin du monde, pour la fin du monde

Publié par Koonshu, le 30 janvier 2013 à 02:45

Comme énoncé dans l’article, ou le roman je ne sais plus, de Audesou, qui relate notre aventure en stop entre Puerto Madryn et Ushuaïa, la piste s’est arrêtée le temps d’une semaine à Ushuaïa, la ville de la fin du monde, entre le 20 et 27 décembre 2012.

Ce fut un sentiment assez étrange d’être dans cette ville, le jour du 21 décembre 2012, connu pour être le jour de la fin du monde. Nous étions donc dans la ville de la fin du monde, pour la fin du monde. C’est une petite anecdote qui nous faisait sourire lorsque nous nous reposions de nos trois jours de stop terminés la veille. Pourtant, ce n’est pas un souhait de notre part d’y être ce jour précisément car nous devions, selon nos estimations, n’arriver que le lendemain à Ushuaïa.

Durant la semaine passée dans cette ville très prisée des touristes, nous en avons profité pour réaliser deux randonnées et profiter de l’esprit de Noël qui y régnait.

La glacier Martial

Le glacier Martial, ou le Cerro Martial, est un glacier situé sur les hauteurs de Ushuaïa. Même si il est arpenté par de nombreux touristes, nous n’avons pas pu nous empêcher de nous faufiler en haut de ce glacier.

La marche est très agréable et n’est pas très complexe. En effet, je ne compte plus les familles croisées durant notre ascension.

La glacier en lui-même n’est pas fabuleux. Relativement petit, nous avions du mal à le repérer. Peut-être était-ce dû à la période puisque nous étions en été lors de notre séjour à Ushuaïa ?

Par contre, la vue qu’il nous offre depuis son sommet est vraiment extraordinaire. D’un coup d’œil, vous pouvez observer Ushuaïa, presque dans son ensemble, le canal de Beagle et les nombreuses montagnes qui couvent la ville. Rien que pour profiter de ce panorama, la randonnée vers le Cerro Martial est une marche à ne pas louper.

Ushuaïa, la ville de la fin du monde, pour la fin du monde #1

À côté du glacier, le froid se fait vite sentir. Il faut donc penser assez vite au retour, sous peine de se retrouver congelé. J’exagère un peu, il est vrai. Et quoi de mieux pour descendre que de se laisser glisser, pieds devants et mains levées, sur les fesses. Impossible alors pour moi de ne pas repenser aux vacances en sports d’hiver passées en famille, lorsque je faisais de la luge avec ma sœur et mon frère.

Ushuaïa, la ville de la fin du monde, pour la fin du monde #2

C’est bon parfois de tout lâcher, de retomber en enfance et de profiter du spectacle que nous offre la nature.

Cerro del Medio

Le Cerro del Medio est l’une des montagnes qui dominent Ushuaïa. Le chemin de randonnée ne permet pas de se rendre au sommet, mais c’est mal nous connaître si vous pensez que c’est suffisant pour nous arrêter.

Parce qu’elle nous (pour)suit tout le temps, Samantha, l’anglaise déjà rencontrée à Puerto Iguazú, Buenos Aires et Puerto Madryn, nous accompagne pour faire cette randonnée.

C’est un peu à l’aventure que nous nous lançons à trois à l’assaut de cette montagne, qui culmine à environ 1 000 mètres d’altitude.

Le début du chemin est bien tracé. C’est un peu dans la boue au sein d’une forêt que nos pas nous emmènent lentement mais sûrement en haut de cette montagne. La boue laisse place rapidement à de la neige. Le chemin devient alors invisible, surtout quand nous sortons de la forêt. Nous pouvons alors voir le sommet. Comme on le dit très bien, le chemin le plus court est la ligne droite, c’est donc en coupant à travers la neige et les rochers que nous nous dirigeons droit devant vers la cime.

Ushuaïa, la ville de la fin du monde, pour la fin du monde #3

Plus facile à dire qu’à faire, surtout quand vos jambes s’enfoncent jusqu’aux cuisses dans la neige molle. Il faut donc produire un effort assez considérable lors de chaque pas pour se dégager de cette neige et progresser. Pas le temps non plus de tergiverser ici, la neige fond sur nos jambes et s’infiltre gentiment dans nos chaussures qui se transforment au fur et à mesure en mare pour nos pieds. Je peux vous l’assurer, ce n’est pas très agréable, surtout par un temps assez glacial couplé à un vent très fort.

L’arrivée au sommet se fait dans le brouillard complet. Impossible de voir à plus de 10 mètres. C’est dommage, la vue devait une nouvelle fois être très jolie d’ici. Nous ne resterons pas longtemps en haut de la crête, le vent est très fort, nous n’avons pas envie de prendre des risques inutiles et de chuter.

Ushuaïa, la ville de la fin du monde, pour la fin du monde #4

Le retour se fait assez rapidement. Nous ne souhaitons pas perdre de temps avec nos pieds mouillés, pour éviter d’être malade par la suite.

Les repas de noël

Eh oui, nous pouvons très bien être à l’autre bout du monde, et avoir l’envie de fêter Noël comme il se doit.

Deux repas étaient donc prévus. Le premier pour le réveillon de Noël et le deuxième le soir de Noël. Nous avions bien le droit à ces moments de plaisir après notre aventure en stop, pas très reposante il faut le dire.

Pour le réveillon de Noël, nous étions sept : Walter (un chef cuisinier français), Ramon (un autrichien), Inge et Luuk (un couple néerlandais), Samantha (l’anglaise que vous commencez à connaître) et nous deux, bien évidemment. Nous avons rencontré chaque membre de cette fine équipe au fur et à mesure de notre route. C’est toujours plus convivial de passer cette fête à plusieurs, nous souhaitions donc tous nous retrouver autour d’un bon repas, pour fêter Noël.

Avec Walter aux commandes, chaque convive s’est régalé autour d’un repas digne d’un restaurant. Un véritable festin.

Histoire de varier un peu, l’équipe du repas du jour de Noël a changé un peu. Le couple de français, Pierre et Bénédicte, rencontré à Puerto Madryn et avec qui nous avons visité Punta Tombo nous a fait l’honneur de remplacer Ramon, Inge et Luuk. Walter était une nouvelle fois, et pour mon plus grand bonheur, derrière les fourneaux. Le repas fut de nouveau un véritable régal.

Un grand merci à toi Walter, pour ta générosité, le temps passé à nous concocter tes plats qui me font encore rêver et, bien sûr, pour avoir donné quelques astuces à Audesou. J’en profite un peu chaque jour maintenant.

En tout cas, la convivialité et la bonne humeur étaient présentes lors de ces deux dîners. Des vrais repas de Noël, comme je les aime. J’en garderai un souvenir à vie, c’est sûr.

Au final, la semaine sera passée à une vitesse incroyable, ici, dans la ville la plus australe du monde. Entre les randonnées et les repas de Noël, nous n’avons pas eu le temps de nous ennuyer, bien au contraire.

Ushuaïa est vraiment une ville à part, qui m’a positivement marqué et qui mérite sans aucun doute le « petit » détour dans la Terre de Feu.

Déjà 1 trace de pas sur ce bout de piste :

1. Fana37, le 30 janvier 2013 à 10:53

Coucou les « grands » Ptits Loups,

Après le véritable roman de votre aventure en stop, ce nouvel article fait presque figure de « dépèche » ;-)))
Mais il est toujours aussi plasisant de vous retrouver...
Espérons que pour la suite de votre périple, vous puissiez bénéficier plus facilement de bonnes connexion afin de nous abreuver plus fréquemment de vos récits et photos.
Au plaisir de vous retrouver prochainement.

Vous aussi, laissez vos traces sur la piste...