Quelles chaussures choisir pour partir en tour du monde ?

Publié par Audesou, le 13 juillet 2012 à 13:00

Le choix des chaussures est une étape fondamentale de la préparation d’un tour du monde. Il ne doit pas être laissé au hasard. La plupart du temps, elles seront littéralement votre premier soutien. Quelles chaussures emporter ? À un moment ou un autre, la question se posera.

Je vais malheureusement finir par vous décevoir, alors autant le faire dès maintenant : la réponse universelle à cette question n’existe tout simplement pas.

Koonshu et moi-même sommes des marcheurs. Nous apprécions le sentiment de liberté qui peut être ressenti lorsque l’on voyage à pied en autonomie, le sac sur le dos. Jusqu’à présent, nous n’avons pas envisagé notre projet de tour du monde comme une marche au long cours, mais plutôt comme une succession d’excursions hors des sentiers battus, entrecoupées de périodes sédentaires plus calmes et de trajets en transports en commun. Pour autant, plus l’heure du départ approche, plus nous évoquons régulièrement l’idée de rompre franchement avec la société de consommation et de partir sur la piste, de la manière la plus lente. À savoir, à pied.

L’approche que nous adopterons est encore imprécise, mais dans tous les cas, la marche aura une grande place dans notre tour du monde.

Voilà quelques mois que nous recherchons les chaussures qui nous accompagnerons durant ce voyage à durée indéterminée. Trouver chaussure à son pied n’est jamais une mince affaire, et cet article vous livre le fruit actuel de notre réflexion. Il est principalement adressé à des personnes qui souhaiteraient comme nous voyager régulièrement à pied par tous temps et tous terrains, mais nous avons tenté d’y intégrer également des astuces génériques qui pourront intéresser tous les globetrotteurs.

Comme à l’accoutumée, vos retours et autres commentaires sont les bienvenus.

Quels types et combien de paires de chaussures emporter avec soi ?

Avant même de se demander quelles chaussures emporter, il est bon de se poser successivement deux questions :

  1. Quels types de chaussures ai-je besoin d’emporter ?
  2. Quels types de chaussures ai-je la capacité d’emporter ?

Du besoin à la capacité, répondre à ces deux questions en entonnoir vous guidera et vous permettra de définir dans un premier temps l’équipement que vous devriez emporter avec vous. Grosso modo : inutile d’emporter une paire dont vous n’aurez pas besoin, et impossible d’emporter une paire que vous ne pourrez pas transporter, même si vous en avez besoin.

Pour vous aider dans votre choix, voici les principales écoles que nous avons pu isoler lors de nos recherches.

Emporter une paire de chaussures unique

Un certain nombre de voyageurs partent en voyage avec une paire de chaussures unique. Outre le fait que cette solution est la moins coûteuse, elle permet également de gagner du poids et du volume.

Selon l’usage souhaité, on retrouvera généralement trois types de chaussures dans cette catégorie : les chaussures de randonnée, les chaussures de sport et les sandales.

N’espérez pas escalader l’Annapurna en sandales, mais notez qu’il est envisageable de partir avec une paire de chaussures unique, puis d’acheter ou louer une seconde paire plus adaptée par la suite, une fois sur place.

Emporter deux paires de chaussures

Si certaines personnes voyagent avec une paire de chaussures unique, le globetrotteur lambda emporte généralement deux paires.

La plupart du temps, il s’agira du combo « sandales + chaussures de randonnée » ou « sandales + chaussures de sport ». Parfois, des tongs viennent remplacer les sandales.

Par rapport à la première solution, l’avantage est le gain en termes de polyvalence. Le chargement est plus pesant, mais après une longue journée de marche dans des chaussures de randonnée, il est toujours agréable de laisser ses pieds reposer dans des sandales aérées. Surtout lorsque le climat est chaud. Et puis, marcher pieds nus dans des sandales évite également la corvée du lavage de chaussettes quotidien !

Nous voyons également deux autres avantages non négligeables qui justifient le fait d’emporter des sandales ou des tongs, en soutien d’une paire plus robuste :

  • Dans les endroits insalubres ou dangereux (toilettes ou douches aux sols douteux, fonds marins coupants, etc.), vous vous remercierez d’avoir emporté des chaussures légères plutôt que d’être pieds nus.
  • Dans les endroits où il est d’usage se déchausser (lieux de culte, passages chez l’habitant, etc.), il est bien plus pratique d’avoir à retirer des sandales ou des tongs plutôt que des chaussures à lacets.

Emporter trois paires de chaussures

Parfois enfin, certains voyageurs emportent trois paires de chaussures.

Souvent, le combo « chaussures de randonnée + sandales + tongs ». Parfois, le combo « chaussures de randonnées + chaussures de sport + tongs » ou « chaussures de randonnées + chaussures de sport + sandales ».

Dans ce cas, on se paie le luxe d’avoir le choix. Mais c’est au prix d’un volume important, d’un coût plus élevé et d’un poids plus lourd.

Notre choix

Assez rapidement, nous avons décidé d’emporter deux paires de chaussures chacun.

  • N’emporter qu’une paire unique nous semblait à la fois beaucoup trop risqué et très peu pratique.
  • Emporter trois paires ne nous paraissait pas nécessaire.
  • Emporter deux paires nous a donc semblé un bon compromis.

Nous avons en revanche mis beaucoup de temps à nous décider sur les types de chaussures à emporter, et avons finalement opté pour la même approche : une paire de chaussures principale et une paire de chaussures d’appoint chacun.

Sans plus de suspens, voici les choix détaillés que nous avons effectué...

Notre paire de chaussures principale : les XA PRO 3D MID 2 GTX® de Salomon

Choix insolite et culotté, certes. Mais choix éclairé, nous l’espérons.

Pour notre paire de chaussures principale, plutôt que pour des chaussures de randonnée ou des chaussures de sport « classiques », nous avons opté pour des chaussures de trail. Plus précisément, pour le tout dernier modèle des XA PRO 3D MID en Gore-Tex, tout droit sorti de chez Salomon.

Pour en arriver là, sur la base de nos expériences en treks, nous avons commencé par lister quelles devraient être — selon nous — les caractéristiques d’une bonne paire de chaussures principale en tour du monde. Nous voilà donc partis à dresser la liste ci-dessous, en vrac :

  • Légèreté
    Lorsque l’on achète une paire de chaussures pour la ville, on ne se soucie généralement pas du poids de ces dernières. Lorsque l’on compte marcher régulièrement plus de 25 kilomètres par jours, avec un sac sur le dos, ce critère commence à prendre de l’importance. Afin que vous compreniez mieux pourquoi il est nécessaire de prendre en compte très tôt le poids de vos chaussures, voici un calcul simple : pour 1 000 pas effectués, vous soulevez virtuellement 200 kilogrammes supplémentaires si chacune de vos chaussures fait 600 grammes plutôt que 400 grammes. En 1 000 pas, vous n’aurez même pas fait un kilomètre. Bref, vous comprenez l’idée.
  • Résistance
    Ce qui différencie une chaussure résistante d’une chaussure moins résistante, c’est sa capacité à endurer sans broncher ce que vous lui ferez subir. C’est comme ça, certaines paires dureront toute votre vie, d’autres seulement quelques mois. Dans le cadre d’un tour du monde, privilégiez les chaussures résistantes. Et prenez-en soin. Une astuce simple : nettoyez vos chaussures régulièrement avec une brosse douce imprégnée d’eau savonneuse. La boue, la terre, et, de manière générale, la saleté, entravent leur respirabilité et fragilisent peu à peu vos chaussures. Prenez soin de vos chaussures et elles vous le rendront bien. Sachez enfin que les trois principaux points de rupture d’une chaussure sont classiquement : la semelle, la membrane et les lacets.
  • Étanchéité
    En tour du monde, nous serons probablement amenés à marcher sous la pluie, dans la boue, dans la neige, dans des ruisseaux, etc. Des chaussures étanches s’imposent pour trois raisons : le confort, l’hygiène et la santé. S’il est désagréable de marcher les pieds mouillés, cela peut être gênant car source d’irritations ou de mycoses, voire franchement dangereux car dans la nature l’hypothermie n’est jamais loin. Ne négligez pas ce critère, même si vous pensez ne jamais en avoir besoin : le simple fait de marcher dans la rosée avec des chaussures non étanches trempera vos pieds pour la matinée.
  • Protection
    L’idée n’est pas ici d’opter pour des chaussures de chantier, mais de connaître vos pieds et les chocs qu’ils risquent de subir. En gros, ils sont de trois ordres : les chocs frontaux, qui toucheront vos orteils ; les chocs latéraux, qui s’attaqueront aux côtés de vos pieds, et notamment aux faces internes ; et enfin, les chocs arrières, qui toucheront vos talons et vos tendons d’Achille. Une paire de chaussures de qualité devrait être en mesure d’assurer une protection convenable contre ces trois types de chocs, par l’intermédiaire de renforts, de coques et/ou de débords.
  • Adhérence
    Avoir des semelles adhérentes est principalement utile dans trois situations : lorsque le sol n’est pas plat, lorsque le sol est glissant ou lorsque le sol glissant n’est pas plat. De tous les critères listés ici, c’est probablement le critère le moins important si vous comptez rester dans des aires urbaines durant votre tour du monde. Mais si vous comptez comme nous utiliser vos chaussures sur tous terrains, optez pour des chaussures aux semelles crantées et adhérentes. Gardez enfin toujours à l’esprit qu’une semelle humide est une semelle qui adhère moins.
  • Confort
    Aaah... Le confort ! Si ce critère est négligé, il peut tout simplement vous gâcher l’aventure et vous forcer à changer de paire en cours de route. Voici l’approche que je vous recommande : recherchez un ensemble de modèles qui répondent à vos critères de sélection, puis départagez-les sur le confort. Vous allez passer des heures dans vos chaussures, et vos pieds seront de toute façon mis à rude épreuve. Prenez soin de vos chaussures, mais prenez aussi soin de vous. Dans tous les cas, pensez bien à roder vos chaussures avant de partir. Comptez au moins 150 kilomètres de marche pour les faire à vos pieds.
  • Respirabilité
    Ce point trop souvent négligé est lié à l’étanchéité. Après avoir passé une journée dans une paire de chaussures non respirantes, vos pieds flétris et humides vous donneront l’impression de sortir d’un séjour d’un mois dans l’eau froide. Après les avoir fait passer une semaine dans une paire de chaussures non respirantes, vous ne reconnaitrez même plus vos pieds derrière les irritations et la desquamation. Et je ne vous parle pas des odeurs. Après un mois, vous n’aurez tout simplement plus de pieds. Plus sérieusement, prenez ce point en considération. Optez par exemple pour une membrane en Gore-Tex, qui a la particularité d’être à la fois étanche et respirante.
  • Polyvalence
    Même si nous préparons activement notre tour du monde, nous ne prévoirons rien, ou très peu de choses, au-delà des quelques premiers jours, une fois l’aventure débutée. La Piste porte bien son nom, et reste franchement inconnue. Notre capacité d’adaptation sera mise à rude épreuve, et il en sera de même pour nos chaussures. Tantôt sur la route, tantôt dans l’eau, tantôt en montagne, tantôt dans la forêt, tantôt dans le sable, tantôt sur des pédales, voilà ce que nous anticipons pour elles. Autant dire que la polyvalence n’est pas franchement une option.
  • Maintien
    Dernier point de la liste, le maintien. Plus l’on marche, plus l’on risque statistiquement de se faire une entorse. Qui dit entorse dit repos. Qui dit repos dit arrêt de la marche pour un temps. Pour éviter au maximum cela, privilégiez les chaussures à tiges hautes ou mi-hautes, et soyez vigilants lorsque vous marchez. Sachez également écouter votre corps et vous reposer lorsque vous remarquez des signes de fatigue trop réguliers (pieds qui trébuchent, foulées moins stables, etc.). Et puis, les tiges hautes vous tiendront davantage au chaud et vous protègerons mieux des animaux sauvages susceptibles de s’accrocher à vous ou de vous mordre les chevilles (serpents, tiques, etc.).

Voilà pour la liste des caractéristiques d’une bonne paire de chaussures principale en tour du monde.

Il était question du choix des chaussures que nous comptons porter la majorité du temps au cours du périple. Nous avons jugé que chacun de ces points était important, et que nous ne partirions donc qu’avec une paire qui les validerait tous.

Après avoir un temps hésité à partir chaussures de randonnée montantes vissées aux chevilles, nous avons abandonné l’idée. Si de bonnes chaussures de randonnée fournissent notamment un excellent maintien, une protection et une résistance à toute épreuve, nous jugeons ce type de chaussures trop peu polyvalent. Inutile d’espérer courir longtemps, conduire agréablement ou même faire du vélo avec des godillots aux pieds. Sans compter que souvent, la respirabilité elle non plus n’est pas au rendez-vous.

Nous hésitions, donc. Mais ce qui a fini d’enterrer les chaussures de randonnée « classiques » pour nous faire choisir les chaussures de trail de Salomon, c’est leur poids. C’est simple, la paire propre et sèche de XA PRO 3D MID 2 GTX® dépasse tout juste les 850 grammes. Soit au bas mot 200 grammes de moins par pied qu’une chaussure de randonnée moyenne. Comme ce modèle technique validait tous nos critères, nous avons donc décidé d’écouter nos quadriceps et de partir avec Salomon.

Il y a quelques jours, fin juin, nous avons eu l’occasion de tester nos paires de Salomon XA PRO 3D MID 2 GTX® nouvellement commandées lors d’une marche d’approche aller-retour sur le week-end en compagnie des amis Sébastien et Thibaut. Depuis les 2 000 mètres d’altitude, jusqu’aux 2 590 mètres du refuge des Évettes, en Savoie.

Nous étions un peu inquiets. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que ces chaussures nous ont fait bonne impression !

Côté confort, aucune ampoule à signaler, pieds secs, pas d’irritations, rien. La sensation assez particulière d’être dans un chausson. À noter que le système de lacets Quicklace est assez époustouflant : sans entraînement particulier, la chaussure s’enfile et se règle en 10 secondes et s’ôte en 5.

Côté technique, nous les avons poussées assez loin pour une première vraie sortie puisque nous leur avons fait subir à la fois de fortes pentes caillouteuses, des traversées de ruisseaux, de la boue, de la pluie, de la neige et des rochers humides. Rien à signaler de particulier, elles ont su tenir leur rôle et se faire oublier.

Excellente première impression, donc.

La seule inquiétude que nous avons concerne la résistance de ces chaussures, destinées à la base au trail sur terrains accidentés et à la randonnée rapide. Non pas qu’elles semblent fragiles, loin de là, mais nous nous demandons comment elles vont réagir à l’épreuve du temps. Nous pensons que des chaussures de randonnée « classique » auraient été plus résistantes que ce modèle, mais nous l’avons choisi pour toutes ses autres qualités.

Nous reviendrons probablement en détails sur ce choix une fois la piste entamée. D’ici là, nous avons prévu de finir de roder ces chaussures en août sur les 250 kilomètres du Chemin de Stevenson (le GR 70).

À titre indicatif, le prix de vente grand public des Salomon XA PRO 3D MID 2 GTX® est aujourd’hui de 170 € la paire.

Notre paire de chaussures d’appoint : les Ridge Venture™ Homme de Columbia

Une fois la paire de chaussures principale choisie, nous avons décidé d’opter pour des sandales pour notre paire de chaussures d’appoint. Ces sandales nous servirons a priori dans la partie supérieure de l’Amérique du Sud, mais aussi et surtout, en Asie.

Même approche que pour la première paire, nous avons dans un premier temps listé les caractéristiques qui — selon nous — font une bonne sandale en tour du monde :

  • Légèreté.
  • Résistance.
  • Polyvalence.
  • Rapidité d’enfilage et de retrait.
  • Adhérence.
  • Confort.
  • Maintien.

Sur la base de ces critères, nous avons fini par nous décider pour deux paires de Ridge Venture de Columbia.

Au moment de publier cet article, nous n’avons pas encore commandé et donc pas encore testé ces sandales. Même remarque que pour la paire principale, nous reviendrons probablement en détails sur ce choix une fois la piste entamée.

À titre indicatif, le prix de vente grand public des Columbia Ridge Venture est aujourd’hui de 70 € la paire.

Déjà 12 traces de pas sur ce bout de piste :

1. FabCecElo, le 9 septembre 2012 à 14:06

Hé hé les aventuriers, vous comptez aller à la plage avec vos chaussures ou quoi ????
« Heu, il me semble que vous ne partez pas trop pour vous amuser !!! » dixit Fabien...
Des bisous et du courage

2. Audesou, le 10 septembre 2012 à 19:50

Koonshu n’a qu’une hâte : tester ses sandales sur le sable chaud de la plage de Copacabana !

3. flosel, le 25 mai 2013 à 21:03

Bonjour à tous les 2,

Merci pour votre site, clair et bien écrit.

On part pour un tour du monde d’un an en septembre et on est sur l’étape délicate du choix des chaussures.
Après lecture de votre article, on est très tentés par ces Salomon.

Après quelques bons mois de pratique, elles tiennent toujours la route ? Toujours aussi convaincus ?

Merci

FloSel

4. Audesou, le 26 mai 2013 à 04:30

Bonjour FloSel,

Bienvenue ici, et merci pour les encouragements !

Après bientôt 7 mois sur la route, nous avons toujours les XA PRO 3D MID 2 GTX® aux pieds, et nous en sommes toujours aussi satisfaits, à l’exception d’un point, qui peut avoir énormément d’importance selon les conditions de ton voyage : la résistance de la membrane en Gore-Tex.

En fait, j’écrivais il y a quelques mois dans l’article :

La seule inquiétude que nous avons concerne la résistance de ces chaussures, destinées à la base au trail sur terrains accidentés et à la randonnée rapide. Non pas qu’elles semblent fragiles, loin de là, mais nous nous demandons comment elles vont réagir à l’épreuve du temps. Nous pensons que des chaussures de randonnée « classique » auraient été plus résistantes que ce modèle, mais nous l’avons choisi pour toutes ses autres qualités.

Eh bien, comme je le craignais, la membrane de ces chaussures n’est pas aussi résistante que la coque de pures chaussures de randonnée à long terme. En tout cas pas suffisamment si tu comptes comme nous les utiliser pour de très longues périodes, par tout terrain et tout temps, quasiment chaque jour. Nous sommes particulièrement soigneux, mais sur nos bientôt 7 mois de voyage, nous les avons portées environ les trois quarts du temps (Brésil, Argentine, Chili, Bolivie, Pérou et Nouvelle-Zélande) et elles ont tout connu : la Patagonie au Torres del Paine, le sable du désert d’Atacama, le sel du salar d’Uyuni, l’eau des forêts du Brésil, les chemins boueux du Pérou, la neige d’Ushuaïa, la pluie constante depuis que nous sommes en Océanie, le vent de Patagonie, le soleil, la très haute altitude et les cailloux de Bolivie.

Sur nos deux paires, les talons, les lacets, les tiges et les semelles n’ont absolument pas bougé, mais la membrane s’est fissurée en quelques endroits sur les côtés et le dessus de la pointe du pied. Pas sûr d’être très clair sur ce coup, donc imagine là où des efforts importants sont appliqués lorsque tu te mets sur la pointe des pieds en portant des chaussures, au niveau des plis qui apparaissent.

Nous avons fait réparer et renforcer plusieurs fois (trois pour l’une, quatre pour l’autre) chaque paire pour trois fois rien en Bolivie et au Pérou (environ 0,5 € à chaque fois) par des cordonniers, dans la rue. Aujourd’hui, plus de trous, mais les chaussures portent des cicatrices et ne sont plus totalement étanches au niveau des pointes. Ce qui fait que nous avons parfois les pieds mouillés.

C’est un réel problème aujourd’hui en Nouvelle-Zélande, car nous comptons partir dans la nature pendant deux mois, et que le climat est particulièrement humide. Nous envisageons de renforcer certaines zones de la membrane avec du Duct tape, si besoin. Voire d’utiliser nos sandales Ridge Venture™ de Colombia, qui elles, n’ont absolument pas bougé même si elles ont été moins mises à l’épreuve.

À ce stade de l’aventure, je me pose chaque jour la question. Referais-je le même choix ou partirais-je plutôt sur des chaussures de grande randonnée ? Je ne le sais pas, je manque de recul. Hormis ce point, les XA PRO 3D MID 2 GTX® tiennent parfaitement leurs promesses, mais nous marchons énormément et lors des parties très techniques je me demande parfois si des chaussures plus lourdes, plus solides et moins polyvalentes n’auraient pas été un meilleur choix. Dès que ça redevient plus abordable, je me dis que non, finalement, ces Salomon sont (presque) parfaites.

En gros : si tu comptes partir un an sur des chemins montagneux très techniques, je te conseille de privilégier des chaussures de randonnée. De même si tu comptes t’aventurer dans des lieux très humides. Pour tout le reste, les Salomon sont à mes yeux un excellent choix. Ces chaussures sont la polyvalence pure, et la qualité de la semelle est indubitable.

Nous devrions quitter la Nouvelle-Zélande fin juillet, tu peux éventuellement me recontacter à ce moment-là, j’aurai sûrement un avis plus éclairé sur la question.

Aussi, si cela peut t’aider, tout le reste de notre équipement n’a absolument pas bougé, à part quelques trous faciles à réparer avec un fil et une aiguille, çà et là.

N’hésite pas si tu as davantage de questions. Ici ou par mail (nos coordonnées respectives sont accessibles en bas de chacune des pages de La Piste Inconnue). Une note, toutefois : nous partons dans la nature néozélandaise pendant environ deux mois à compter de la semaine qui arrive et ne serons que très difficilement contacables durant cette période.

Bien du bonheur pour ton futur voyage, et j’espère que tu prendras autant de plaisir à le préparer qu’à le vivre : le voyage a en fait déjà commencé !

Bien à toi,

5. Flosel, le 26 mai 2013 à 21:04

Merci pour ces explications précises et détaillées.

C’est ce que nous craignions aussi par rapport au Gore Tex (tenue sur le long terme). Ta réponse nous le confirme, retour à la case départ :-(! Va falloir encore réfléchir.

Profitez-bien de la Nouvelle-Zélande, en ce qui nous qui concerne, on a hâte d’y être !!

6. Audesou, le 27 mai 2013 à 01:25

N’hésitez pas à nous faire part de vos choix finals, et à nous transmettre l’adresse de votre blog, si vous en mettez un en place. ;-)

7. Céline, le 31 mai 2014 à 15:08

Bonjour,
Je suis dans la phase de choix de chaussures pour un tour du monde (quelques passages en moyenne montagne et dans des forêts humides). Avec le recul de votre périple, me conseilleriez vous toujours les XA PRO 3D MID 2 GTX®, ou les X ULTRA MID GTX® (http://www.salomon.com/fr/product/x-ultra-mid-gtx-w.html)
Merci d’avance !!!

8. Audesou, le 18 juin 2014 à 19:47

Bonjour Céline,

Bienvenue ici, et navré pour le retard à la réponse !

Oui, pour un tour du monde avec « quelques passages en moyenne montagne et dans des forêts humides », tu peux d’après moi partir sur l’un ou l’autre des deux modèles que tu cites, sans problème.

Note que, à la base, les X ULTRA MID GTX® sont conçues plus spécifiquement pour la randonnée, là où les XA PRO 3D MID 2 GTX® le sont pour le trail en montagne. Les secondes se défendent davantage sur le thème de la souplesse, les premières sur celui de la résistance. Note également que les XA PRO 3D MID 2 GTX® embarquent des lacets Quicklace, quand l’autre modèle propose des lacets classiques. À toi de voir ce que tu recherches.

Voilà plus d’un an et demi que je suis sur la route, et, comme le craignais, mes XA PRO 3D MID 2 GTX® ont rendu l’âme après environ une année d’utilisation intensive (les sols volcaniques, notamment, ne pardonnent pas...). Je les ai échangées à Darwin, en Australie, pour des chaussures de grande randonnée.

Le seul et unique défaut que je peux reprocher aux XA PRO 3D MID 2 GTX® est le relatif manque de résistance de leur membrane en Gore-Tex. Mais, encore une fois, garde à l’esprit qu’elles sont restées vissées à mes pieds pendant environ une année, et qu’elles en ont vu de toutes les couleurs, malgré le soin que je leur apportais !

N’hésite pas à me recontacter, si tu as d’autres questions,

9. Catherine, le 3 décembre 2014 à 19:40

J aimerais avoir un conseil sur le choix des chaussures adaptees su cicloturisme Je fais de longues randonnees sur un velo hybride (leger et rapide ressemblant au modele de course mais plus confortable) par tous les temps J hesite entre d’Europa modeles de Salomon : le X Ultra GTX ou le XA Pro 3D GTX Merci de votre aide Catherine

10. Audesou, le 5 décembre 2014 à 01:08

Bonjour Catherine,

Ces deux modèles ne sont pas destinés au cyclistes, mais pourraient largement faire l’affaire, tant ils sont polyvalents et remarquablement confortables. La principale différence réside en fait dans la semelle, qui est plus crantée et plus résistante sur les X ULTRA GTX® que les XA PRO 3D GTX®, ce qui n’est pas utile à vélo.

Pour un usage en mode cyclotourisme, et, de manière générale, si vous marchez/courrez peu sur des rochers une fois descendue de vélo, je favoriserais probablement les XA PRO 3D GTX® (qui s’en tireraient très bien de toute façon, mais dont la semelle résisterait moins longtemps dans ces conditions).

Belle randonnée à vous,

11. sebastien, le 13 décembre 2014 à 20:36

Bonjour, je vais partir pour un tour du monde pendant 1 an et je suis en recherche de chaussure. Je pense plus me tourner vers les X ULTRA MID GTX car je souhaite faire des treks Machu Picchu, annapurnas... Pensez-vous avec le recul qu’elles devraient passer partout et me combler ou dois je partir sur autre chose ?
Merci d’avance

12. Audesou, le 13 décembre 2014 à 21:38

Bonjour Sébastien,

Oui, les X ULTRA MID GTX® sont très polyvalentes et donc adaptées pour un voyage d’une année incluant les treks que tu cites, sous réserve que tu ne sois pas sous des trombes d’eau pour le premier et des mètres de neige pour le second.

Comme tu l’as sûrement lu dans le corps de l’article, je suis parti en novembre 2012 avec une paire de XA PRO 3D MID 2 GTX®. Elles ont tenu le choc pendant environ une année d’utilisation très intensive, sur tous terrains et par tous temps. J’ai ensuite trouvé des chaussures de sécurité peu élégantes, beaucoup plus lourdes, mais étonnamment polyvalentes, étanches, et résistantes, en Australie (tu peux les apercevoir ici : http://studio.la-piste-inconnue.fr/photographie/lk-04/). Ces dernières, à l’exception de la semelle forcément plus usée, n’ont pas bougé.

À mes yeux, la seule vraie faiblesse des XA PRO 3D MID 2 GTX® est la membrane en Gore-Tex, qui est plus résistante sur les X ULTRA MID GTX®. Mais, de manière générale, ce matériau reste fragile.

La question à te poser est la suivante : suis-je prêt à avoir parfois les pieds mouillés en conditions humides ? Ce n’est pas nécessairement gênant ou bloquant, mais si la réponse est un non catégorique, opte plutôt pour des chaussures de grande randonnée, en cuir.

Si ce n’est pas déjà fait, n’hésite pas à lire les échanges dans les commentaires précédent, qui t’aideront à prendre une décision.

N’hésite pas, si tu as d’autres questions.

Bon voyage !

Vous aussi, laissez vos traces sur la piste...