Passage éclair à São Paulo

Publié par Audesou et Koonshu, le 21 novembre 2012 à 04:41

De São Paulo, nous n’avions entendu que du mal. Avant notre départ, mais également sur la piste. « Trop de monde », « taux de criminalité élevé », « aucun intérêt », etc. Pour les initiés — oui, je pense à vous, chers Cindy et Renaud — elle avait dans notre esprit des airs de Gotham City. Il faut dire que la plus grande ville de tout l’hémisphère sud, avec ses plus de 11 millions d’habitants, renvoie tranquillement Paris à l’état de bourgeon.

Nous ne souhaitions donc pas faire étape à Sampa, comme disent les brésiliens, qui ne nous inspirait pas confiance. Et pourtant, suite à un concours de circonstances dont seule la vie a le secret, nous y avons passé le week-end dernier. Deux jours et une nuit. Du samedi 17, au matin, au dimanche 18 novembre 2012, au soir. Entre Parati et Curitiba, d’où je vous écris aujourd’hui.

Et nous avons apprécié le séjour et la découverte !

Suite à plusieurs mises en garde, nous avons toutefois fait le choix de laisser nos appareils photo dans la sympathique pousada qui nous a hébergés pour la nuit. Ce choix forcé me peine franchement et me rappelle les nombreuses heures passées avant le départ à douter et à me demander si je ferais mieux d’emporter ou non mon reflex numérique. Je ne regrette pas d’avoir choisi de le garder à mes côtés, car il me permet de prendre des clichés que je ne pourrais réussir sans lui, mais je ne le déclenche pas aussi souvent que je l’aurais désiré. Disons que nous souhaiterions tous deux partager avec vous la plupart des images qui défilent devant nos yeux, mais que nous traversons jusqu’à présent souvent des endroits où notre intuition nous invite à ne pas faire étalage de notre matériel multimédia. Bref. Pas de galerie pour cette fois, donc, seulement des impressions agrémentées de quelques photographies d’appoint grâce à l’espion Koonshu et sa petite caméra embarquée.

La ville

Ce qui trouble dans un premier temps, une fois au cœur de São Paulo, c’est la sensation de pouvoir faire des dizaines de kilomètres dans n’importe quelle direction, sans jamais réussir à sortir de l’emprise de la cité. Étrangement, São Paulo ne nous a pourtant pas semblé étouffante. Sûrement grâce à l’impression d’espace et d’immensité, bien plus présente que dans une ville comme Paris : les routes sont plus larges, la végétation plus développée, la population moins dense, et ô joie, on peut même sentir le vent s’insinuer furtivement entre les buildings.

Nous avons eu la chance, le premier jour, suite à une nuit passée dans le bus en compagnie de Konstantine — un jeune globetrotteur autrichien rencontré sur la route et qui a fait équipe avec nous quelque temps —, de participer à une visite gratuite du centre-ville, organisée tous les samedis : le São Paulo Free Walking Tour. Sur fond d’anecdotes, l’excellent animateur nous a fait découvrir en quatre heures une partie de l’histoire et des lieux-clés de la ville. Je recommande rarement les circuits organisés, qui attirent davantage les touristes que les voyageurs, mais celui-ci vaut le détour. N’hésitez pas à prendre le temps de vous laisser guider, si vous vous retrouvez par hasard un samedi dans São Paulo.

L’atmosphère

Comme dans la plupart des grandes villes, les quartiers de São Paulo se sont architecturés autours de cultures, de moyens, ou d’intérêts communs : quartiers d’affaires, quartiers italiens, centre historique, favelas, etc. Et comme dans la plupart des grandes villes, l’atmosphère se transforme parfois radicalement après un simple changement de rue. À São Paulo, tout comme à Rio de Janeiro, nous avons vu la misère et le rien côtoyer le luxe et l’exubérance. Là, si proches, à quelques mètres d’écart. Juste sous nos yeux.

Je ne sais quoi en penser.

Côté insécurité, nous avons eu la sensation que les ont-dit sur cette ville sont exagérés. Alors, c’est vrai, par deux fois en deux jours, alors que nous marchions seuls dans la rue, nous avons assisté à des interpellations musclées de la part de la police. À base de je-te-braque-mon-arme-sur-la-tempe-alors-ne-fais-pas-le-mariole-ou-je-te-tue. Mais je me suis senti plus en sécurité dans l’agitation de São Paulo que lors d’une nuit sombre dans une ville française comme Blois. Des problèmes arriveront probablement plus tard sur notre chemin, mais São Paulo nous a laissé ressortir aussi facilement que lorsque nous y sommes rentrés.

Le métro

São Paulo, c’est aussi le métro, qui nous a semblé particulièrement efficace et paradoxalement calme, si l’on en compare l’ambiance à celle plus soutenue et rythmée du monde en surface. Totalement automatisé sur l’une des lignes que nous avons empruntées, il nous a permis de nous déplacer facilement dans la ville, et notamment entre notre auberge et la gare routière.

Ici, chaque ligne est à la fois numérotée et appelée par le nom d’une couleur (Ligne 1 — Bleue, Ligne 2 — Verte, etc.). Et, fait intéressant, lors de l’entrée dans une station de métro, le ticket n’est pas rendu après avoir été inséré : si vous étiez à São Paulo ce week-end et que vous avez aperçu deux jeunes hommes stupéfaits de voir ainsi leur titre de transport aspiré sans autre forme de procès, et cherchant à comprendre comment le récupérer, je crois bien que nous nous sommes croisés !

Déjà 6 traces de pas sur ce bout de piste :

1. Christine, Xavier et les filles, le 21 novembre 2012 à 10:21

Bonjour,
Belles visites et belles découvertes.
Continuez de nous faire rêver,
vous vivez une très belle aventure, profitez en ! petits veinards !
(La police brésilienne est au TOP !) YO !!!

2. Renaud, le 21 novembre 2012 à 10:46

Vous avez vu Batman alors ? :D

3. Vincent, le 21 novembre 2012 à 12:56

Je tiens à défendre Blois qui est une charmante ville paisible, non mais ! :-p Ce n’est pas open enlèvement et rackette comme à rio !

4. Vincent, le 21 novembre 2012 à 13:01

Sinon, vous n’avez pas vu Guga et Djoko à Rio ? ils y étaient pour une exhibition !
Et si tu vois Neymar Koonshu, tu lui dis de venir au PSG :-))

5. Fana (François, Alexandre, Nanou, Arthur), le 24 novembre 2012 à 19:17

Toujours aussi agréable de suivre votre aventure, tant par la qualité de vos photos que par celles de vos commentaires. Chapeau bas les garçons.

6. Audesou, le 25 novembre 2012 à 02:56

@Christine, Xavier et les filles : Oh que oui, nous tentons d’en profiter au maximum ! Ravis de vous faire rêver avec nous ! :-)

@Renaud : Même pas ! :-(

@Vincent : Méfie-toi, méfie-toi...

@Fana (François, Alexandre, Nanou, Arthur) : Merci beaucoup !

Vous aussi, laissez vos traces sur la piste...