L’Australie

Publié par Audesou, le 12 novembre 2013 à 02:36

Voilà plus d’une année que nous avons quitté l’Europe et l’hémisphère nord. Après presque un mois passé en Indonésie, nous devrions retrouver ce dernier dans quelques jours. Notre prochaine destination est Singapour. La fin de la piste, pour Koonshu.

Alors que La Piste Inconnue s’apprête à prendre un énième virage majeur qui masque totalement à mes yeux la suite du chemin, un coup d’œil dans le rétroviseur rappelle à ma mémoire l’Australie et le road trip que nous avons vécu à travers ce territoire immense, démesuré et lointain. Nous voilà de retour au pays des kangourous.

Synthèse de notre aventure, anecdotes et autres conseils aux voyageurs...

Notre parcours

  1. Sydney.
  2. Blue Mountains National Park.
  3. Wallerawang.
  4. Olney State Forest.
  5. Myall Lakes National Park.
  6. Forster-Tuncurry.
  7. Port Macquarie.
  8. Coffs Harbour.
  9. Iluka.
  10. Pottsville.
  11. Kingscliff.
  12. Surfers Paradise.
  13. Margate.
  14. D’Aguilar National Park.
  15. Maidenwell.
  16. Russel Park.
  17. Bunya Mountains National Park.
  18. Dalby.
  19. Condamine.
  20. Isla Gorge National Park.
  21. Banana.
  22. Carnarvon National Park.
  23. Rolleston.
  24. Roma.
  25. Mitchell.
  26. Tregole National Park.
  27. Tambo.
  28. Isisford.
  29. Longreach.
  30. Winton.
  31. Middleton.
  32. Cawnpore Lookout.
  33. Boulia.
  34. Dajarra.
  35. Mount Isa.
  36. Camooweal.
  37. Tennant Creek.
  38. Dunmarra.
  39. Elsey National Park.
  40. Katherine.
  41. Nitmiluk National Park.
  42. Kakadu National Park.
  43. Humpty Doo.
  44. Darwin.

Pour en savoir plus sur notre parcours en Australie, consultez la page « L’itinéraire ».

Ce que nous avons apprécié

  • Découvrir chaque jour des animaux que nous ne connaissions pas.
  • Être libres de rouler dans notre propre voiture.
  • Passer progressivement de la côte est au désert, avant de retrouver finalement la côte nord.
  • Le sentiment d’être seul au monde, dans le désert.
  • Retrouver à l’autre bout du monde les amis Cindy, Renaud et Nicolas.
  • Le sentiment d’accomplissement ressenti à l’arrivée à Darwin.
  • Écouter de la musique en roulant, pendant des heures.
  • Trouver enfin un point de vue en hauteur, pour contempler l’immensité du désert, après des jours d’horizon plat.
  • Traverser l’Outback un mois durant, expérience unique et indescriptible.

Pour en savoir plus sur nos aventures en Australie, consultez la catégorie « Australie ».

Ce qui nous a interpelé

  • Les lignes infinies de l’Outback.
  • Le nombre d’animaux morts dont les corps déchiquetés gisent sur les routes.
  • Les kangourous, tout le temps, partout.
  • Le très faible nombre de routes goudronnées, une fois les côtes quittées.
  • Le poids des menaces pour l’Homme dans ce pays (soleil, inondations, araignées, serpents, méduses, requins, sécheresse, feux de forêts, tsunamis, etc.).
  • Les distances entre chaque aire de peuplement, une fois la côte quittée.
  • La longueur et le nombre de road trains sur les routes du Northern Territory.
  • La chaleur, de plus en plus étouffante, à mesure que nous faisions route vers le nord.
  • Le coût de la vie.
  • Les milliers de mouches, qui harcèlent les voyageurs de l’aube au crépuscule, dans le désert.
  • La superficie sur laquelle s’étendent les fermes.
  • L’accent australien, qui n’est pas un mythe.
  • Le manque de contacts entre les aborigènes et les peuples issus des processus de colonisation ou d’immigration.
  • Le racisme évident, omniprésent et à double sens, ainsi que les tabous lourds et sensibles à tous niveaux, dès qu’il est question du rapport entre les aborigènes et le reste de ceux qui vivent sur le territoire australien.
  • Croiser à chaque instant des aborigènes totalement défoncés et désœuvrés dans les rues, une fois atteintes les communautés du nord.
  • Être dès lors frustré d’avoir trop difficilement accès à la culture ancestrale de ce peuple, qui semble se consumer peu à peu.
  • Les travaux perpétuels sur les routes de la côte est.
  • La difficulté à trouver des livres et des points d’accès à Internet en Australie.
  • Le manque de culture générale et d’ouverture sur le monde parfois flagrant chez de trop nombreux australiens, peut-être à imputer au point qui précède.
  • Le manque d’intérêt porté à la randonnée dans ce pays, en comparaison de la petite voisine Nouvelle-Zélande.

Notre budget

Nous avons passé au total 87 jours en Australie entre le 23/07 et le 18/10/2013.

Sans prise en compte de la revente de notre voiture

D’une part, si l’on ne prend pas en compte le bénéfice tiré de la revente de notre voiture, nous obtenons les chiffres suivants.

Total des dépenses à deux
4 690,66 €
Budget moyen quotidien à deux
53,92 €
Budget moyen quotidien par personne
26,96 €

Avec prise en compte de la revente de notre voiture

D’autre part, si l’on intègre dans le calcul le bénéfice généré par la revente du véhicule, les chiffres obtenus sont les suivants.

Total des dépenses à deux
3 811,78 €
Budget moyen quotidien à deux
43,81 €
Budget moyen quotidien par personne
21,91 €

Avant d’arriver en Australie, nous craignions énormément de pas réussir à tenir notre petit budget dans ce pays, que nous avions fixé à une moyenne maximale de 60 euros par jour et pour deux, tout compris. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que de tous les pays visités jusqu’à présent, l’Australie est celui où le coût de la vie est le plus élevé. Et de loin. Sauf pour quelques postes très ciblés, le coût de la vie y est bien plus élevé qu’en France, et plus élevé que celui de pays comme le Royaume-Uni.

Nous souhaitions tracer par la route notre piste entre les villes de Sydney et Darwin, le tout, durant la période de 90 jours accordée par nos visas touristiques. En compagnie de Samantha, après avoir effectué des simulations financières précises basées sur différents modèles (achat d’un véhicule, voyage en stop, location d’un véhicule pour une longue durée, voyages en bus, enchaînement de relocations de véhicules, etc.) et pesé le pour et le contre, nous avons finalement opté pour l’achat et la revente espérée de notre propre voiture, même si ce choix pouvait paraître culotté pour un laps de temps si court. Nous comptions profiter d’un retour sur investissement à la revente du véhicule, et économiser sur chaque nuit passée gratuitement sur un coin de route. Au regard des chiffres réalisés et de l’aventure vécue, nous pensons avoir fait le meilleur choix.

À titre indicatif, nous n’avons jamais déboursé un seul centime pour les 58 nuits passées sur la route entre Sydney et Darwin.

L’unité monétaire de l’Australie est le dollar australien ($).

Conseils aux voyageurs

  • N’oubliez pas que l’on roule à gauche, en Australie.
  • Si vous décidez d’acheter votre propre véhicule pour vous déplacer en Australie, n’oubliez surtout pas de prendre également en compte les frais d’assurance, d’entretien, de carburant, de changement de propriétaire et éventuellement de renouvellement de l’immatriculation, dans votre simulation.
  • Adaptez votre protection et votre style de vie à l’intensité des rayons du soleil, durant la journée.
  • Afin de soulager votre budget, n’hésitez pas à chasser les lourdes promotions dans les grandes surfaces.
  • Concernant les conseils spécifiques à la conduite dans l’Outback australien :
    • On a beau le savoir, l’avoir entendu mille fois, et savoir lire une carte, mais il faut le vivre pour le croire. Ne négligez surtout pas le temps nécessaire pour parcourir les distances qui séparent les foyers de peuplement, dans le désert. Ne sous-estimez pas les distances.
    • Ne roulez pas durant les périodes de lever et de coucher du soleil, et roulez très lentement et tous feux allumés la nuit, afin d’éviter de tuer les animaux qui profitent de ces périodes de relative fraîcheur pour se nourrir et se déplacer.
    • Préparez-vous mentalement à traverser le désert, si tel est votre objectif.
    • Ne vous endormez pas au volant. Soyez très vigilant sur ce point, surtout si vous manquez d’expérience de la conduite et/ou que vous êtes sujet à l’endormissement rapide, une fois dans un véhicule en mouvement. Ne croyez pas que cela n’arrive qu’aux autres, et sachez vous arrêter lorsqu’il le faut, même si c’est toutes les vingt minutes.
    • Ne négligez pas la longueur des road trains. Ne restez pas sur leurs trajectoires et rangez-vous à l’extérieur de la route si l’un d’eux doit vous croiser ou vous dépasser sur une voie unique. Prévoyez au moins 2 kilomètres de visibilité si vous souhaitez en dépasser un.
    • En cas de problème, restez auprès de votre véhicule, bien plus facile à repérer qu’une silhouette humaine, dans le désert.
    • Ayez toujours un jerrycan de carburant plein dans votre véhicule. De quoi parcourir au moins 200 kilomètres.
    • De même pour l’eau. Selon votre parcours, assurez-vous d’avoir de quoi tenir plus ou moins de jours en autonomie complète. Dans la chaleur du désert, comptez au moins 3 litres d’eau par jour et par personne pour ne pas être sujet à la déshydratation. Adoptez une marge de sécurité encore plus élevée si vous voyagez avec des enfants ou des personnes âgées.
    • Penser à disposer des outils et produits d’entretien de base pour votre véhicule (tournevis, clés, liquide de refroidissement, huile, etc.). Surtout, n’oubliez pas la roue de secours et de quoi la changer !
    • Gardez à l’esprit que de nombreuses routes sont tracées d’ouest en est, en Australie. Évitez de rouler vers l’est en début de matinée et l’ouest en fin d’après-midi, sous peine d’avoir la vision totalement saturée par les rayons du soleil, au point de ne plus pouvoir distinguer la route.
    • Si vous souhaitez quitter les routes principales, bien souvent, un 4x4 sera nécessaire. La conduite d’un tel véhicule demande de l’expérience et un temps d’apprentissage, ne partez pas en plein désert sans connaître votre véhicule sur le bout des doigts. Pensez que lorsque le contrôle des 4 roues est engagé, un 4x4 consomme souvent énormément.
    • Ne partez pas hors piste sans connaissances en mécanique et en survie.
    • Dès lors que vous sortez des routes principales dans le désert, il est d’usage de saluer chaque conducteur que vous croisez en levant brièvement votre index droit au-dessus du volant au moment du croisement.
    • Si vous plongez franchement dans le désert, envisagez d’emporter en plus : une balise de détresse, un système de télécommunication performant, un système de géolocalisation performant, de la nourriture, une seconde roue de secours (que vous pourrez éventuellement faire brûler pour être repéré en cas de problème majeur), un ventilateur de rechange, une courroie de rechange, une trousse à outils plus fournie et de même pour la trousse de soin. Pensez également aux permis nécessaires à la traversée de certaines terres aborigènes.
    • Faites réviser votre véhicule avant toute traversée de l’Outback. Mieux vaut dépenser quelques centaines de dollars que de courir au suicide.
    • Gardez constamment un œil sur la température de votre moteur ainsi que sur votre niveau de carburant. Ne roulez jamais avec un moteur en surchauffe.
    • Attention au prix du carburant, parfois totalement indécent dans les coins les plus isolés du désert.
    • À tout moment, ayez en tête vos différentes options concernant les possibilités d’accès : aux soins, à l’eau potable, au carburant, aux réparations mécaniques, aux moyens de communication. Aucun habitant de l’Outback ne vous mentira jamais sur ces points, tant ces informations sont parfois vitales.
    • Apprenez les gestes qui peuvent sauver, notamment en cas de morsure d’araignée ou de serpent. Ayez constamment le matériel adapté constamment sur vous, et quoi qu’il arrive, gardez votre sang-froid.
    • Au nord, attention aux orages très violents durant la saison des pluies, plus particulièrement entre décembre et février, qui peuvent littéralement transformer les lits de rivières asséchés en torrents en l’espace de quelques secondes.

Vous aussi, laissez vos traces sur la piste...