Comment financer son tour du monde ?
Partie I : préambule

Publié par Audesou, le 8 octobre 2012 à 00:54

Cet article est le premier d’une série de cinq articles destinés à fournir une méthode de base complète à toute personne désireuse d’autofinancer un projet de tour du monde, sans toutefois savoir ni comment ni par où commencer :

  1. Préambule.
  2. Savoir épargner.
  3. Savoir optimiser ses revenus et ses dépenses.
  4. Savoir placer ses économies.
  5. Conclusion.

Avec le sexe et la religion, l’argent est probablement l’un des thèmes les plus tabous de notre vieille société occidentale. Il fait peur autant qu’il fascine, il attire autant qu’il repousse. Le tabou est bien entretenu : parler d’argent est rarement bien perçu. Le triste résultat, c’est que beaucoup de personnes ne reçoivent jamais d’éducation financière, et se retrouvent donc livrées à elles-mêmes lorsqu’il est question de gérer leurs finances personnelles. Or, si une mauvaise gestion est problématique dans la vie courante, elle devient franchement un obstacle lorsqu’il est question de préparer un tour du monde.

Parfois, plutôt que le tabou, c’est la paresse de l’esprit ou un quelconque engagement moral qui a entraîné l’absence de connaissances sur le sujet. Si votre esprit est paresseux et a perdu l’envie d’apprendre, c’est bien simple : personne ne peut plus rien pour vous. Si, en revanche, vous avez toujours refusé de vous éduquer sur le sujet parce que vous avez toujours repoussé l’argent et le système capitaliste en bloc, lisez ou relisez L’Art de la guerre de Sun Tzu :

Connais ton ennemi et connais-toi toi-même.

Ne vous trompez pas de combat, et réfléchissez à cette idée : quels que soient vos idéaux, vous avez tout intérêt à apprendre les bases de la théorie de l’argent, que ce soit pour préparer votre tour du monde, ou pour vous affranchir de plus en plus de l’autorité du capitalisme environnant. N’oubliez pas qu’il faut tout d’abord commencer par connaître un système pour apprendre ensuite à construire sans lui.

Dans les faits, vous avez grossièrement deux manières d’envisager votre tour du monde, vis-à-vis de l’argent :

  1. La première, c’est de partir à l’aventure sans le sou, de vivre au jour le jour, de travailler si besoin, et de compter sur votre instinct et votre chance pour rencontrer les bonnes personnes, celles qui vous aideront. Il y aura toujours des gens bons et hospitaliers. Des gens qui, sans vous connaître, ne vous laisseront pas tomber. Et heureusement.
  2. La seconde, c’est de partir en ayant déjà accumulé la somme que vous avez prévu de consommer durant toute la durée de l’aventure, ou en ayant la certitude que les revenus issus de vos actifs vous permettront de couvrir les frais liés au voyage, une fois parti. L’idée est alors d’être quasiment libéré de la contrainte financière, de ne plus avoir à y penser par la suite.

Aucune des deux méthodes n’est « meilleure » que l’autre. Mais l’immense avantage de la seconde approche est qu’elle permet également d’opter pour sa cousine en cours de route, ce que la première approche ne permet évidemment pas. Pour La Piste Inconnue, nous avons donc opté avec Koonshu pour la seconde méthode et décidé de réunir la somme correspondant à la totalité de notre budget prévisionnel, avant le départ.

Si vous choisissez de vous constituer une enveloppe financière, plusieurs options s’offrent à vous. Parmi lesquelles :

  • Travailler/investir.
  • Faire sponsoriser votre projet.
  • Piocher dans une épargne déjà constituée.
  • Voler.
  • Emprunter.
  • Appeler au don.
  • Hériter.
  • Parier.

Très rapidement, nous avons fait le choix d’autofinancer en totalité notre projet par le travail et l’investissement. Pour deux raisons principales : la liberté et le défi.

Liberté, d’abord. Nous ne souhaitions ni nous faire sponsoriser par tel ou tel organisme, ni recevoir une enveloppe pour laquelle nous nous serions sentis redevables. Nous souhaitions en fait avoir un contrôle absolu sur notre projet de tour du monde, et la meilleure manière pour atteindre ce but est encore de conserver son indépendance.

Défi, ensuite. Nous rentrions tout juste dans la vie active, et réunir la somme prévue avant le départ était un défi de taille.

C’est sur la base de notre expérience que ce dossier a été rédigé.

Il s’adresse à tous les globetrotteurs, mais sera donc particulièrement utile aux personnes qui souhaitent suivre la même voie que celle que nous avons empruntée.

Vous y découvrirez une méthode de base pour :

  • Autofinancer totalement votre projet de tour du monde.
  • Réunir avant le départ une somme au moins égale au budget prévisionnel envisagé pour votre projet.

Ce préambule terminé, direction la deuxième partie : « Savoir épargner ».

Déjà 2 traces de pas sur ce bout de piste :

1. Yann, le 11 octobre 2012 à 04:38

Excellente philosophie !

2. Audesou, le 11 octobre 2012 à 14:54

Heureux de la partager avec toi, Yann. ;-)

Vous aussi, laissez vos traces sur la piste...