Arrivée à Auckland

Publié par Koonshu, le 19 mai 2013 à 07:38

Premier article consacré à la Nouvelle-Zélande : notre arrivée à Auckland. Il a mis du temps à arriver, du fait que nous n’avons pas une connexion Internet régulière. Il nous faut en effet nous déplacer en ville, pour attraper une connexion dans la bibliothèque ou dans des restaurants par exemple. Il n’est donc pas simple pour nous d’écrire des articles, tout en répondant aux mails de nos proches.

Jeudi 16 mai 2013, à 05:00, notre avion atterrissait à Auckland, en Nouvelle-Zélande. Il était l’heure pour La Piste inconnue de ranger son accent espagnol. Nous débarquions donc ce jeudi 16 mai à 05:00, quand pour nous, dans nos esprits, nous n’étions que le mercredi midi, d’après l’heure du Chili, quitté seulement 13 heures auparavant. Le décalage horaire était donc très important, mais après deux jours passés dans cette ville, notre horloge interne s’était déjà réglée.

Par chance, vu comment nous constatons que la vie est chère dans ce pays, nous sommes hébergés durant environ deux semaines à Auckland dans la maison des parents de mon amie Lina, que je remercie chaleureusement une nouvelle fois. Ce temps passé dans la capitale nous permettra de bien préparer notre aventure en Nouvelle-Zélande, pays dont nous ne savons pas encore beaucoup de choses.

Pour rejoindre cette maison, depuis l’aéroport international d’Auckland, nous avons préféré marcher et économiser 16 dollars néozélandais chacun (environ 10 euros), plutôt que de prendre un bus. Nous avions du temps dans cette journée, cela était donc envisageable, malgré la distance à parcourir (environ 21 kilomètres) et nos deux sacs à dos chacun. Cette épreuve a été facilitée par un néozélandais, Maori, qui a accepté de nous prendre en stop alors que nous avions à peine entamé la conversation avec lui à un feu rouge. C’était la première voiture à qui nous demandions de nous prendre pour traverser un pont interdit aux piétons, et 10 minutes plus tard, nous étions de l’autre côté de ce pont, et avions vécu notre première belle rencontre en Nouvelle-Zélande.

Dans le but de profiter au maximum des deux îles principales du pays, et pour éviter de dépenser tout notre budget voyage, notre idée actuelle, même si elle mérite encore de la réflexion, est d’acheter une tente (pour camper presque tous les jours) ainsi que de faire de l’autostop, idée confortée par le fait d’avoir été pris en stop facilement lors de notre arrivée à Auckland. Ainsi, nous disons au revoir aux auberges et bus, très chers ici. Nous serons par contre soumis au bon vouloir des voitures, et surtout, aux conditions climatiques qui peuvent être très capricieuses dans cette partie du globe. Et notamment à la pluie, qui est quotidienne et nous inquiète énormément. Il n’est pas rare en effet de subir plusieurs saisons en une seule journée ici, ce qui ne sera pas évident à gérer quand nous serons livrés à nous-même, seuls dans la nature. Il faut dire que nous pensions initialement arriver en Nouvelle-Zélande en été, mais que nous avons au final passé beaucoup plus de temps que projeté en Amérique du Sud. Nous voilà donc ici aux portes de l’hiver.

Nous avons également le choix, sélectionné par beaucoup de voyageurs, de louer voire d’acheter une voiture ou un van, pour parcourir le territoire néozélandais sans la moindre contrainte, autre que financière. Avec cette solution, nous pourrions être beaucoup plus libres dans nos choix de destinations, et ne pas dépendre des voitures. Mais cela représente un coût trop important à nos yeux, d’autant que nous envisageons cette solution pour l’encore plus onéreuse Australie. Il faut en effet compter l’achat ou la location d’un véhicule, ainsi que l’assurance pour ce véhicule, et enfin le carburant. Autant dire une petite fortune, dans ce pays où la vie est plus chère qu’en France. Une autre option, également envisagée, était de voyager comme en Amérique du Sud, et de prendre des bus pour se déplacer ainsi que des auberges pour dormir. Mais là encore, cette option se révèle coûteuse car le prix d’une auberge bon marché tourne aux alentours de 25 dollars néozélandais la nuit (environ 16 euros).

Nous sommes convaincus que c’est dans la difficulté qu’une belle aventure se construit et se vit. Mais pour le moment, nous ne sommes pas encore sûrs de nous. Le simple achat d’une tente se révèle difficile dans ce pays. Il nous est en effet nécessaire de sélectionner une tente capable de résister au vent et à la pluie, parfois très violente. Ces tentes ont un coût, environ 750 dollars néozélandais (environ 470 euros), lorsqu’elles coûtent autour de 300 euros en France. De plus, nous partons sur l’achat de deux tentes, car nous serons bientôt rejoints par Samantha, qui arrive d’ici quelques jours à Auckland, et que nos trois gros sacs prennent largement la place d’un quatrième luron. Vous comprenez alors que les doutes d’installent en nous. Ce n’est pas évident de dépenser en une seule fois une telle somme, surtout lorsque l’on sait que nous n’avons dépensé qu’environ 7 600 euros à deux et tout compris en Amérique du Sud, en un peu plus de six mois. Mais cet achat pourrait être rentabilisé entre la Nouvelle-Zélande et l’Australie, où nous l’utiliserions également. Il faut donc que l’on arrive à prendre du recul sur cette situation pour prendre la meilleure option possible pour nous pour vivre une belle aventure tout en restant dans un budget raisonnable, prévu dans ce pays à 30 euros par jour et par personne. Ce qui est une épreuve en soi.

En revanche, si nous persistons dans cette idée, nous disons au revoir aux connexions Internet, car d’après ce que je sais, elles ne poussent pas dans les arbres. De plus, nous nous séparerions provisoirement de nos petits sacs à dos durant tout le temps de notre aventure néozélandaise, avec à l’intérieur tout ce qui ne sera pas impérativement nécessaire pour une longue randonnée (dont l’ordinateur) pour éviter d’être trop chargés et pour vagabonder à notre aise. La Piste Inconnue risque donc d’être actualisée beaucoup moins régulièrement, voire plus du tout pendant cette aventure, si nous ne trouvons jamais une connexion. Ne soyez donc pas effrayés si vous n’avez plus de nos nouvelles et sachez que nous ne vous oublierons pas lors de notre retour à la civilisation.

C’est avec du mal que nous avons quitté l’Amérique du Sud, continent dans lequel nous avons vécu une aventure extraordinaire pendant plus de six mois. Les souvenirs se bousculent dans ma tête. J’espère vivement que la piste que nous suivrons en Océanie sera aussi belle et riche en rencontres que la piste sudaméricaine. Seul l’avenir nous le dira, et je suis confiant, elle le sera.

Arrivée à Auckland #1
Arrivée à Auckland #2
Arrivée à Auckland #3

Déjà 6 traces de pas sur ce bout de piste :

1. Fana, le 20 mai 2013 à 10:55

Enfin, vous y êtes, c’est une bonne nouvelle.
Non pas que vos aventures sur le continent Sud Américain n’aient pas été passionnantes, bien au contraire, mais j’avoue qu’égoïstement, j’avais hâte que vous changiez de continent....
Maintenant, la moins bonne nouvelle, en tout cas pour celles et ceux qui vous suivent régulièrement, c’est cette probable perte de traces pendant le périple que vous allez engager :-(((
Espérons juste qu’il ne dure pas 6 mois ;-)

2. anael, isabelle et tyska, le 21 mai 2013 à 18:02

bonjour à vous !
nous tenions à vous dire un grand merci de prendre le temps d’écrire aussi bien et de nous faire partager votre magnifique vie !
Nous vous lisons avec toujours autant d’intérêt et d’émerveillement.
Et vos photos sont superbes également !
Alors bonne continuation et vivement les prochains articles...

3. Cindy, le 21 mai 2013 à 19:07

Yeah, ça y est vous y êtes !

J’ose avoir cette petite lueur d’espoir, ce brin de je ne sais quoi pour me dire que vous arriverez vaillamment à trouver un petit bout de hotspot quelque part pour nous raconter vos aventures.

Courage et prenez soin de vous !

A très vite... ;)

Cindy

4. Koonshu, le 22 mai 2013 à 02:45

@Fana : Nous voici en Océanie, oui. :-) Nous venons de décaler notre vol vers l’Australie (Christchurch > Sydney) au 23 juillet prochain, dans le but de plus profiter des paysages de la Nouvelle-Zélande. Donc, pas d’inquiétude, tu n’auras pas à attendre six mois pour avoir de nos nouvelles.

@Anael, Isabelle et Tyska : Merci pour votre soutien. Nous repensons souvent à vous et à notre belle rencontre de l’été 2012 sur le chemin de Stevenson. À bientôt sur La Piste Inconnue. ;-)

@Cindy : Je l’espère aussi, mais il nous faudra également trouver un ordinateur, car le nôtre nous attendra probablement à Christchurch. La tâche s’annonce donc difficile pour mettre à jour le blog, mais nous ferons de notre mieux. ;-)

5. Matthieu, le 26 mai 2013 à 10:29

Hi Trampers,

Vous ne me connaissez pas mais j’ai entendu parler de vous par Anael et Isa. Je les ai rencontres en faisant le GR10 en octobre dernier, et j’ai suivi apres la fin de leur tour de France. Ils m’ont dit que vous etiez vraiment des gens interessants et que ce serait une bonne idee qu’on se rencontre.

Vous l’avez compris, je suis moi aussi en Nouvelle-Zelande depuis maintenant quelques mois ! Actuellement a Wellington, je pars demain pour Picton, sur l’ile du sud.

J’ai lu quelques articles sur votre blog a propos de votre projet et vos accomplissements. Je dois dire que j’adore votre esprit d’aventure. Il y a egalement quelques similitudes avec mes projets personnels.

J’ai decide recemment de faire Te Araroa, mais juste la partie ile du sud et je cherche des compagnons de route. Le faire en hiver pimente la chose, ce qui n’est pas pour me deplaire. J’imagine que vous avez d’autres choses en tete mais j’espere un jour vous rencontrer pour partager un verre, quelques anecdotes, voire carrement un bout de chemin.

Vous avez mon adresse mail edt voici mon numero : 021 028 78187

Desole pour les fautes... Clavier qwerty

Je vous souhaite bonne route et de belles aventures dans le pays du long nuage blanc.

6. Koonshu, le 27 mai 2013 à 04:15

@Matthieu : Que le monde est petit. :-)

Cela serait un plaisir pour nous de partager un bout de route avec toi. Nous sommes toujours intéressés par de nouvelles rencontres. De plus, tu as également un beau projet. Il en faut du courage pour tenter cette énorme marche de Te Araroa, rien que dans l’île du sud, et surtout en hiver.

Je te contacte donc par mail pour que nous puissions échanger et définir un lieu et une date de rencontre.

Vous aussi, laissez vos traces sur la piste...