L’Indonésie

Publié par Audesou, le 11 décembre 2013 à 00:53

Tandis que je traverse actuellement une Malaisie péninsulaire dans l’eau jusqu’au cou, retour sur un pays semblable à bien des égards, même si ô combien moins développé : l’Indonésie.

Surprenant. Intéressant. Bien qu’au final, un peu décevant. Quatrième pays du monde en nombre d’habitants, ce pays-archipel constitué de milliers d’îles est tellement vaste, que nous n’avons fait que le survoler pendant un mois, de Bali à Java, en compagnie de Koonshu.

Synthèse de notre aventure, anecdotes et autres conseils aux voyageurs...

Notre parcours

  1. Kuta.
  2. Ubud.
  3. Kintamani.
  4. Ketapang.
  5. Taman Nasional Baluran.
  6. Bondowoso.
  7. Sempol.
  8. Taman Nasional Bromo Tengger Semeru.
  9. Yogyakarta.

Pour en savoir plus sur notre parcours en Indonésie, consultez la page « L’itinéraire ».

Ce que nous avons apprécié

  • Découvrir ce pays et sa culture, qui nous étaient jusqu’alors inconnus.
  • Contempler certains des nombreux volcans qui peuplent l’archipel.
  • Pouvoir voyager en dépensant de nouveau très peu d’argent, après la très chère Australie.
  • La nourriture, presque toujours à base de pâtes ou de riz, mais aux variations appréciables et originales.
  • L’aventure, lors de chaque déplacement.
  • La diversité des paysages.
  • Aller à la rencontre des locaux, hors contexte d’achat/vente de produits ou de services.
  • La musique et les odeurs, à proximité des temples hindouistes de Bali.

Pour en savoir plus sur nos aventures en Indonésie, consultez la catégorie « Indonésie ».

Ce qui nous a interpelé

  • L’absence de douches.
  • La discrimination raciale, lancinante, quotidienne et pesante.
  • La surpopulation.
  • La difficulté à se déplacer dans le pays, dès lors que l’on souhaite utiliser les transports locaux et que l’on est étranger.
  • La très forte supériorité de l’islam, en nombre de croyants, par rapport aux autres religions pratiquées sur le territoire.
  • Le nombre incroyable de deux-roues sur les routes.
  • Le tourisme de masse, sur l’île de Bali.
  • Le fait que des bandes-son automatiques soient utilisées pour les appels à la prière depuis les mosquées.
  • La malhonnêteté de nombreux professionnels du tourisme : guides, transporteurs, vendeurs, hébergeurs, etc.
  • Le très faible coût de la vie.
  • Les sollicitations constantes de la part des locaux pour vendre tantôt un sarong, tantôt un trajet en moto, tantôt une randonnée guidée. Insupportable.

Notre budget

Nous avons passé au total 26 jours en Indonésie entre le 18/10 et le 14/11/2013.

Total des dépenses à deux
455,29 €
Budget moyen quotidien à deux
17,51 €
Budget moyen quotidien par personne
8,76 €

De tous les pays traversés jusqu’à présent par La Piste Inconnue, l’Indonésie est celui où le coût de la vie est le plus bas. Plus bas encore qu’un pays comme la Bolivie, qui est tout de même le pays le plus pauvre d’Amérique du Sud. Si vous voyagez comme nous avec un petit budget, veillez toutefois à négocier très sévèrement le prix des transports et de l’hébergement, car de trop nombreux indonésiens trouveront normal de vous proposer de prime abord des prix indécents — parfois littéralement 200 fois plus élevés que le prix proposé aux locaux — sous prétexte que vous êtes un étranger. Certains voyageurs acceptent cet état de fait. Pas nous. À vous de choisir votre camp.

L’unité monétaire de l’Indonésie est la roupie indonésienne (Rp).

Conseils aux voyageurs

  • Les Balinais, majoritairement hindouistes, déposent quotidiennement des offrandes à même le sol, dans les rues, que vous ne pourrez pas manquer. Il est de bon goût d’éviter de marcher dessus.
  • Ne touchez pas la tête d’un enfant.
  • Ne buvez pas l’eau du robinet en Indonésie.
  • Les indonésiens n’utilisent pas de papier toilette, mais s’essuient les fesses avec la main gauche et une bonne dose d’eau.
  • Dès lors, il est très mal perçu de toucher la nourriture ou les gens avec la main gauche, a fortiori la tête d’un enfant.
  • En revanche, les contacts physiques entre individus du même sexe sont monnaie courante. En tant qu’homme, ne soyez pas surpris si un indonésien vous touche les épaules, les coudes, les genoux ou les cuisses en vous parlant. Il n’y a derrière ce comportement aucune connotation sexuelle.
  • Les indonésiens utilisent des toilettes de type « toilettes à la turque » et ne connaissent souvent pas la pomme de douche. En Indonésie, on se lave grâce à un bac rempli d’eau froide que l’on vient se verser sur le corps avec un petit récipient en plastique toujours posé à proximité. Ne polluez pas l’eau contenue dans ce bac, et ne sautez surtout pas dedans en pensant vous y baigner. Sans mauvais jeu de mots, dans les zones rurales, l’eau courante n’est pas courante.
  • Quelques mots d’indonésien, accompagnés de gestes et de sourire, vous permettront de vous faire plus ou moins comprendre partout. Essayez, c’est facile !
  • Beaucoup d’indonésiens ne vous diront jamais « non » et préféreront vous mentir que d’admettre qu’ils n’ont pas la réponse à votre demande, ce qui reviendrait à perdre la face à leurs yeux. Lorsque vous avez besoin d’une information fiable, n’hésitez pas à consulter plusieurs personnes. Même si les réponses concordent, préparez-vous à toute éventualité.
  • Ne demandez jamais d’informations concernant les transports à quelqu’un susceptible de vous emmener quelque part en échange d’un paiement.
  • Sur le papier, on roule à gauche en Indonésie. Dans les faits, on roule où l’on peut.
  • Si vous louez un véhicule, sachez qu’en cas d’accident, vous serez très souvent considéré en tort tout simplement parce que vous êtes étranger.
  • Il est très difficile de connaître les horaires de départ et d’arrivée des transports en commun. Et je ne suis pas certain que les conducteurs des véhicules ne les connaissent eux-mêmes.
  • Contrairement à ce que l’on vous dira souvent, les transports en commun officient toujours à travers le pays malgré l’omniprésence des deux-roues. Il faut parfois trouver le bon axe routier et patienter jusqu’à voir le bon véhicule arriver. De formes diverses (tantôt bus, tantôt pick-ups, tantôt minibus), on les repère de très loin, car ils sont souvent bondés de locaux.
  • Parfois, parce que vous êtes étranger, on ne s’arrêtera tout simplement pas pour vous, considérant que vous devriez payer une navette touristique.
  • Tout, sur la très touristique île de Bali, est plus coûteux qu’ailleurs en Indonésie.
  • Le stop fonctionne en Indonésie, mais nombreux sont les conducteurs qui vous demanderont de l’argent en échange. Mettez les choses au clair avant d’embarquer.
  • Gardez votre calme en toutes circonstances. Il est très mal perçu de s’énerver en public en Indonésie.
  • Gardez le sourire lorsque vous négociez, et ne prenez pas cela trop au sérieux. Ne négociez pas pour 1 000 roupies indonésiennes, mais n’hésitez pas à éclater de rire si l’on vous propose un prix exorbitant. Alors seulement, la négociation pourra commencer.
  • Montrer à votre interlocuteur que vous connaissez les prix locaux vous fera gagner son respect.
  • Porter la barbe peut vous ouvrir des portes au contact des musulmans, qui sont majoritaires en Indonésie.
  • Si vous avez le sommeil léger, sachez que les appels à la prière lancés par haut-parleurs depuis les mosquées sont très réguliers et s’entendent à des kilomètres à la ronde. Y compris la nuit.
  • Ne marchez pas sur les trottoirs, véritables parcours du combattant criblés de trous béants. Marchez à l’extrême droite de la chaussée, en faisant attention aux deux roues.
  • On dit que le bakchich est courant dans les zones touristiques du pays, sans que je ne puisse le confirmer ou l’infirmer.

Vous aussi, laissez vos traces sur la piste...