L’appel de la montagne

Publié par Audesou, le 5 avril 2014 à 14:16

Des jours, des semaines, des mois, que je sens résonner leur appel en moi. Des années, que je les vois flotter au loin dans ma ligne de mire. Une piste inconnue qui se déroule, avec pourtant l’espoir avoué de parvenir jusqu’à ces montagnes. Et puis soudain, l’instant magique où je me retrouve à leur seuil.

C’est l’un de mes rêves les plus ancrés : je pars marcher demain, dans l’Himalaya.

24 heures de trajet dans deux bus locaux m’ont été nécessaires pour arriver à Kathmandu et au Népal, après avoir quitté Varanasi et l’Inde, le soir du mardi 1er avril 2014.

Après quelques jours de préparation physique, logistique, et mentale, dans la capitale népalaise, je m’apprête à céder à l’appel de la montagne.

Demain, dimanche 6 avril 2014, je partirai à la découverte du mythique Annapurna Circuit. Si mon corps suit, ce dont je doute parfois, je combinerai probablement ce circuit avec le Annapurna Sanctuary et une arrivée à pied à Pokhara.

Aujourd’hui, cela fait 17 mois que je suis parti. Ces presque un an et demi de voyage commencent à peser sur ma condition physique, et je n’entame pas cette longue marche dans des conditions optimales. En partie pour cette raison, je ne pense pas faire de ce trek un défi sportif, et envisage plutôt l’adoption d’un rythme relativement lent. Du vent. Des montagnes. De la marche. Des livres. Des yeux grand ouverts. Des bougies. Des sourires. Des histoires autour du feu. Trois fois rien. La vie, quoi.

À compter de la publication de cet article, sauf accident ou incident majeur, je pense passer entre 3 et 6 semaines, totalement déconnecté, entre les vallées, les crêtes et les sommets himalayens. Si vous cherchez à me contacter durant cette période, sachez que je n’aurai vent de vous qu’à mon retour.

Notez que la suite de la première partie de mes aventures en Inde n’est toujours pas rédigée, et qu’elle ne le sera pas avant mon arrivée à Pokhara. D’ici là, libre à vous d’étudier mon parcours en Inde du Nord, et d’imaginer quelles ont pu être les expériences vécues !

Quant à celles et ceux qui seraient intéressés par mes premières impressions sur le Népal et Kathmandu :

  • Le peuple népalais n’est pas laid. Les gens sont même franchement beaux, ici. En particulier les femmes, absolument étincelantes, presque pétrifiantes.
  • Le Népal a de faux airs de Bolivie. L’arrivée à Kathmandu rappelle un peu l’arrivée à La Paz.
  • Après plus de deux mois passés à traverser l’Inde, voyager au Népal paraît de toute simplicité. Le Népalais moyen me semble accorder une plus haute importance au service rendu et à la satisfaction de son client que l’Indien moyen.
  • La pollution de l’air est intenable dans la capitale. J’ai rarement mis les pieds dans une ville aussi irrespirable et poussiéreuse, Inde comprise. Un bon tiers des Népalais ne sort qu’avec un masque vissé sur la partie inférieure du visage.
  • J’ai rarement eu l’occasion de me doucher sous une eau chaude aussi froide qu’à Kathmandu.
  • Les différents quartiers de la capitale ne sont pas simultanément alimentés en électricité. Il y a roulement, et, certains jours, on compte plus d’heures sombres que d’heures éclairées.
  • Le jour de repos semble être le samedi, dans ce pays.
  • Je retrouve au Népal les sourires touchants du Sri Lanka, parfois un peu perdus en Inde.
  • Vous ai-je parlé des Népalaises ?

Sur ce, je vous souhaite bien du bonheur, en mon absence. Que toutes celles et ceux qui le savent se rappellent à quel point je tiens à elles, et à eux.

À bientôt, pour de nouvelles aventures, toujours sur La Piste Inconnue.

Déjà 2 traces de pas sur ce bout de piste :

1. Les doudoux, le 15 avril 2014 à 15:32

Laurent !

Nous revenons tout juste de notre Trek Around Annapurna, et soyons clair c’était fabuleux !
On voulait aussi enchainer avec le camp de base mais je n’ai pas eu le courage de m’y atteler. Dommage car Jé, lui, était vraiment motivé...
On te souhaite pleins de bonheur dans ces magnifiques montagnes, et on te recommande grandement de tester le « cinéma » de Manang !

Bisous !!!

2. Audesou, le 26 mai 2014 à 03:23

Les Doudoux,

Ah ah ! Dommage de ne pas s’y être croisés...

Je n’ai pas testé le cinéma de Manang. En revanche, juste en face, je suis tombé sur un petit restaurant local (et là, attention, je mets les deux index en l’air !) avec les meilleurs Tibetan Breads du monde ! J’en rêve encore, parfois.

Des photographies du Circuit devraient arriver prochainement, sur La Piste !

Du bonheur, les amis,

Vous aussi, laissez vos traces sur la piste...